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Poésie libre
chris : Folie
 Publié le 29/12/11  -  6 commentaires  -  583 caractères  -  210 lectures    Autres textes du même auteur

En strophes.


Folie



Un cri dans la pièce,
stridence incongrue dans le silence.
Vague silhouette voguant
entre deux spasmes, deux rires fous.
Le regard fixe, en une angoisse
qui s'immerge au fond du corps suspendu.
Un serrement de mains à se briser,
à se blesser contre un tissu acéré.
Violence de la face pâlie.

L'œil indompté, insoumis,
qui se dérobe à la nuit
pleine de fièvres avilies,
dans l'entaille de l'âme.
Le cœur damné, les cheveux épars,
dislocation de l'être
revenant dans la pénombre,
à tâtons, épiant.


 
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   Charivari   
12/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour. Je suis assez mitigé...

Le point de vue est assez intéressant : exterieur, presque "chirurgical" (beaucoup aimé la "dislocation de l'être"), il ne fait que décrire les gestes et attitudes du "fou". Mais dans ce même texte, se mêlent des jugements de valeur (le coeur damné par exemple, l'entaille de l'âme - très belle image, au demeurant), et du coup, il y a un je-ne-sais quoi qui m'a dérangé... Peut-être le manque d'humanité, ou d'empathie dans ce tableau clinique, en tous cas, quelque chose qui n'est pas vraiment abouti dans l'idée même du texte.

Cela dit, je salue l'auteur qui a écrit un texte très intéressant et qui réussit en quelques mots à nous "bousculer".

   Lunar-K   
17/12/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Du bon et du moins bon dans ce texte.

J'aime assez cette tentative de décrire le comportement du fou. Un point de vue externe donc, qui se permet néanmoins l'un ou l'autre glissement vers l'intérieur : "entaille de l'âme", "dislocation de l'être",... Ce qui me fait dire que le narrateur n'est pas le fou lui même (de toute évidence) mais plutôt quelqu'un qui connaît de très près la folie : médecin, "ancien" fou, proche ou famille... Bref, cela n'a guère d'importance à vrai dire.

Ce qui compte vraiment ici, c'est ce glissement vers l'intérieur qui n'échappe malheureusement pas à la tentative d'interprétation du fou comme quelqu'un de "disloqué", "épars", "damné"... De la description strictement externe et neutre, on semble passer, essentiellement dans la seconde strophe, à une lecture plus en profondeur et moralisante qui me dérange quelque peu même si cela reste finalement assez léger et certainement même involontaire en tant que ces quelques qualificatifs reviennent très souvent lorsqu'on parle de ce sujet difficile.

Concernant la forme, je relève quelques belles images et expressions. Notamment cette "entaille de l'âme", plutôt simple mais que je trouve assez efficace, à la fois visuelle et douloureuse. De même, j'ai bien aimé, au tout début du poème : "entre deux spasmes, deux rires fous". La répétition qui conduit ici finalement à l'identification entre "spasmes" et "rires fous" me semble assez forte et même plutôt signifiante.

Malheureusement, je trouve la deuxième strophe globalement en-dessous, notamment à cause de ces trois premiers vers, plus ou moins rimés, qui m'ont paru assez peu naturels. En fait, d'une façon plus générale encore, je trouve les sonorités et la musicalité dans ce texte un peu trop répétitives. Ainsi, l'ensemble des vers me semble construit de la même façon, ou bien d'une traite ou bien avec une virgule au milieu. Pareillement, vous me semblez abuser des répétitions sonores : "stridence/silence", "vague/voguant", "briser/blesser/acéré" ou encore "insoumis/nuit/avilies" (les fameux trois premiers vers de la seconde strophe). Je n'ai évidemment rien contre ces procédés stylistiques, mais ils ne me semblent pas forcément bien maîtrisés ici, pas toujours très naturels. J'ai l'impression que vous avez eu peur de proposer un texte trop "froid" et dépourvu de poésie, et que, pour y remédier, vous aviez voulu y fourrer l'un ou l'autre effets de style. Je trouve que cela casse un peu l'ambiance propre au texte, cette espèce de tableau symptomatique possédait une poétique propre sans cela. Je pense que vous auriez dû le maintenir jusqu'au bout.

C'est dommage...

   Anonyme   
30/12/2011
Commentaire modéré

   melancolique   
31/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Chris,

Un poème intéressant, une regard bien posé sur cette folie, il y a de jolie choses dedans, comme ce vers:
"entre deux spasmes, deux rires fous"
que je trouve très beau et expressif.

J'ai aimé aussi "L'œil indompté" , et "l'entaille de l'âme".

Mais cela reste une pure description d'une folie, sans me toucher davantage.

Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
2/1/2012
Commentaire modéré

   Anonyme   
24/2/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Je n'ai pas trop apprécié ce poème qui est trop concis selon moi.

Même si l'écriture est correcte, elle manque globalement de force évocatrice, d'énergie, d'envie de montrer l'inhumaine humanité des "fous".
Les mots choisis sont trop simples dans le sens évident, ils ne donnent pas d'images marquantes.

De plus il y a une volonté de concision qui ne sied pas au sujet, à mon avis. Il faudrait je pense donner plus d'envol, d'emphase au texte pour, au final, avoir une évocation puissante, forte.

Je suis donc déçu, même si il y a une base solide qui ne demande qu'à s'enrichir.

   Lotier   
29/12/2022
Le parti pris de nous faire vivre le comportement apparent, sensible, (vue, ouïe, toucher) d'une personne, dans la première strophe et davantage son déchirement intérieur dans la seconde… me plaît.
Ainsi la personne est quelqu'un. Quelqu'un qui a des sentiments, des aspirations, des peurs. Tout un chacun peut s'y reconnaître.
Quant à la description de la silhouette, le manque de contrôle, la communication sans filtre, ce n'est que celui du commun des mortels, l'hypocrisie en moins.
J'aime bien cette folie qui n'envoie pas de bombes.
Le poème n'est ni à charge ni à décharge. Et c'est tant mieux.

   Eskisse   
29/12/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Faire le portrait d'un fou relève de la gageure... Rien que pour l'expression " entaille de l'âme", je le trouve réussi, cette expression dit bien l'origine de la folie et nous invite subrepticement à la compassion.

J'ai bien aimé aussi l'attention portée au "corps suspendu" , " dislocation de l'être" que je trouve très juste.

Les derniers vers amènent presque involontairement le thème du double car je prends "revenant" en substantif, comme si la folie habitait un autre soi-même.


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