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Poésie contemporaine
Concours : À ce qui sous terre… [concours]
 Publié le 07/06/25  -  7 commentaires  -  948 caractères  -  85 lectures    Autres textes du même auteur

Un sonnet sous-terrain.


À ce qui sous terre… [concours]



Ce texte est une participation au concours n°37 : Écrits des Temps Exaspérés
(informations sur ce concours).





Viendra-t-il, le soleil dru, se pelotonner,
Dans les plaies adolescentes de la planète ?
Par incursion valeureuse ronronner
Dans un frisson de spéléologie secrète ?

Pénétrer aux avens, trouées géologiques,
Grottes d'avant-tout prenant les temps à revers
Redistillant à gré leurs tercets et distiques,
Buée de rien, en petites gouttes sévères !

Qu'il ose un peu, le soleil outrancier, dedans
L'ombre, solidifier les solives liquides…
Fourrant ici ses pattes profanes, cédant

À l'attrait architecturé de bras humides…
La mémoire antédiluvienne des calcites
L'en chassera : et le soleil fuira sans suites.


 
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   Myndie   
11/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,
par manque de précisions, j'avoue avoir hésité à classer le poème dans l'une ou l'autre des deux catégories imposées.
Je dirais la première.
Un constat est dressé, ce qui nous est ici décrit ressemble fort à une régression infinie ; le temps court à l'envers, l'ombre est partout, les profondeurs d'abysses, le froid, l'humidité omniprésents.
Ça nous pendait au nez.
Le soleil qui a outrepassé ses prérogatives est averti : il ne passera pas. Le pourra-t-il ? Les questions demeurent. Tout ceci sert bien l'atmosphère angoissante que veut traduire le texte.
Comment apporter de la poésie en traitant d'un thème aussi contraignant ? Sacré challenge !
Si je n'en trouve pas trace dans les deux quatrains, les deux tercets viennent heureusement sauver la mise au travers de quelques images judicieuses :
«  solidifier les solives liquides »
«  La mémoire antédiluvienne des calcites ».
C'est quand même trop peu pour moi, même si encore une fois, je reconnais la difficulté de relever un tel défi .

   Donaldo75   
20/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème géologique ? J'ai du sortir mon traité de géologie pour me défaire du champ lexical particulièrement spécialisé. Je n'avais pas le numéro d'Haroun Tazieff alors ça n'a pas été une mince affaire tout ceci. Sinon, j'ai bien aimé ce traitement du thème et de ce concours. Du côté de la versification et de la prosodie, cela me semble tenir la route mais je suppose que des lecteurs plus attentifs donneront leur avis d'expert. J'aime bien les images même si je n'ai pas tout compris.

Merci pour le partage !

   Cyrill   
21/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’aime beaucoup le titre, qui sonne comme un message. Nous sommes dans le très long temps et dans une dimension géologique où l’humain n’est pas encore. Une sorte de spéculation alternative à un futur déjà advenu. Nous sommes invités, lecteurs, dans ces trouées du temps, ces avens et grottes, véritables machines à le remonter.
On s’attendrait à ce que, prévenu de futurs dégâts anthropocènes, la perspective de l’humain dissuade le soleil, mais il semble que c’est une autre mémoire, bien plus ancienne, qui le fait renoncer.
Une vision à la fois sombre et ludique, avec quelques jolies formules : «frisson de spéléologie secrète », « Grottes d'avant-tout », « Buée de rien »… On peut voir là comme une re-création, une récréation. Petite supercherie, mais poétique s’il vous plaît !
La scansion me paraît un peu chaotique, le hoquet me prend à la rencontre de rejets assez osés, mais ces mots qui explosent le sonnet me paraissent plutôt bien convenir à un propos «Redistillant à gré » « tercets et distiques ».
Merci pour la lecture.

   Eskisse   
7/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour

J'ai bien aimé cette non-percée du soleil dans les aires souterraines, comme un défi avorté.

Un soleil personnifié élevé au rang de héros : " valeureux"
Un rapport de forces propice à la description des "plaies adolescentes de la planète" faite avec force sonorités et de jolies trouvailles allitératives : " frisson de spéléologie secrète" .

Merci pour le partage .

   papipoete   
7/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour concurrent
Dans ce royaume souterrain, où nulle lumière ne filtre ses rais, Soleil serait bien imprudent, impudent même de violer cette nuit, qui jamais ne dévoilerait la moindre stalactite, la plus petite stalagmite...
NB tel un chat sauvage pénétrant dans ses grottes, le Soleil indésirable pourrait au moins tenter un rayon...non, non il n'a rien à faire là ! oust !
j'aime bien certains passages " tercets et distiques...buée de rien, en petites gouttes sévères "
et
" l'ombre, solidifier les solives liquides "
un peu dommage pour un Sonnet, de ne s'être approché au moins de la forme " néo classique "

   Provencao   
7/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour,

Belle empreinte de la mémoire en vos vers dans des frissons étonnants.

"Qu'il ose un peu, le soleil outrancier, dedans
L'ombre, solidifier les solives liquides…
Fourrant ici ses pattes profanes, cédant"

Mon préféré .

Merci pour cette communion.

   Robot   
7/6/2025
Puisque ce n'est pas précisé, j'ai supposé que le poème traitait du second sujet: Nous remettre à notre place, ou « récits de la Terre »
Sur la forme, j'ai eu du mal avec les alexandrins déséquilibrés même s'ils ont bien leur douze pieds leur découpage est cahotant pour un sonnet.
Par contre j'ai apprécié la poétique des tercets, celle des quatrains est un peu trop explicative à mon goût.


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