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Poésie classique
Ramana : Cinq sens pour Maria
 Publié le 06/06/25  -  5 commentaires  -  1222 caractères  -  66 lectures    Autres textes du même auteur

Pour la tradition hindouiste, les cinq éléments qui sont à la base du monde physique (plus exactement de l’état corporel) sont par ordre décroissant : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. À ces cinq éléments correspondent nos cinq sens, qui leur font écho. À l’éther correspond l’ouïe, à l’air le toucher, au feu la vue, à l’eau le goût, et à la terre l’odorat.
Dans la nature, tout procède des cinq éléments, de diverses façons. Alors pourquoi pas transcrire cela de façon poétique ?


Cinq sens pour Maria



Le premier de ceux-là, c’est le grand magister ;
Partout il est présent et se nomme l’éther.
Le son lui correspond, sa transe épanouie
Stimule ton bonheur par le biais de l'ouïe.

Le deuxième, pardi ! qui provient du premier,
C’est l’air, qui se mouvant de la cave au grenier,
Épousant de ta peau les formes arrondies,
Correspond au toucher sur mes paumes tiédies.

Le troisième, dis-moi, c’est facile, morbleu !
Il vit dans ton regard, Maria, c’est le feu ;
Sa lumière dansante à la ronde imprévue
Éclaire mon visage au flambeau de ta vue.

Puis vient le quatrième, et ça n’est pas nouveau :
La frangine du feu, c’est évidemment l’eau,
Car la sapidité qui lui est reconnue
Me distille le goût de ta lèvre charnue.

Le cinquième et dernier, tu le prédiras bien,
C’est la terre, ma mie, exhalant, oh ! combien,
Ses foules de parfums de limons et de plantes,
Troublant nos odorats de mémoires galantes.

Il serait trop prudent, Maria, tu le sais,
De ne pas abuser de nos sens, et jamais
Ne passera le temps de nos folles prairies,
Quand bien-même serons comme gerbes flétries.


 
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   Cristale   
1/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Tout cela est joliment dit, bellement écrit.
Quelle bonne idée cette retranscription amoureuse des cinq sens.

Des alexandrins en rimes suivies parfaitement composés.

Ce quatrain, entre autres, a ma préférence :

"Le troisième, dis-moi, c’est facile, morbleu !
Il vit dans ton regard, Maria, c’est le feu ;
Sa lumière dansante à la ronde imprévue
Éclaire mon visage au flambeau de ta vue."

Merci pour ce plaisir de lecture.
Cristale

   Lebarde   
1/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Associer les cinq sens aux cinq Eléments qui forment le monde dans la tradition hindouiste...voilà une idée...qu'elle est bonne!

Je ne sais pas si les associations que vous proposez sont officiellement reconnues, si c'est le cas je m'incline, car certaines ne coulent pas de source, mais si en plus elles ont l'heur de plaire à Maria et permettent de mettre en valeur son anatomie et en éveil ses sens ...alors c'est parfait!

Joli poème dont la dernière strophe, un peu confuse dans la formulation, ternit le traitement du thème à mon gout.( c'est simplement mon ressenti du jour, pas grave...)

Sur la forme classique, rien à dire, exceptées les synérèses sur "biais" et "tiédies" qui ne font pas nécessairement l'unanimité mais devraient passer à en croire les références habituelles.

Je dis cela uniquement pour causer un peu sur un poème qui me plait bien.

Merci pour ce beau sujet original.

En EL

Lebarde

   Boutet   
6/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un joli poème classique sur les 5 sens où les jolis vers sont nombreux. Biais s'applique en diérèse ou synérèse.
Il n'est que le dernier vers qui me chagrine quelque peu : 2 élisions, une du pronom nous et l'autre
de l'article devant gerbes fleuries, c'est dommage de finir ce beau poème par ce vers qui eût du être meilleur.
J'aurais mieux vu : Quand nous serons un jour des gerbes défleuries.

   papipoete   
6/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Ramana
Ah, que Maria était jolie et que toutes ces lignes pour elle, durent la flatter ?
Et tous ces sens qui se suivent dans cet inventaire, pour homme vert... délicieusement sont bien illustrés ! je ne sais si une règle avérée, les classe dans cet ordre là, mais ils me semblent couler de source.
NB je ne peux m'empêcher de les dire ( pour me détendre ) à la façon des Inconnus
- c'est moi que je t'aime
- tous ces parfums... pour quoi faire ?
c'était ma minute rigolote, et face à cette dédicace à l'être aimée, je me dis qu'Elle, a bien de la chance qu'ainsi on lui parlât !
la 3e strophe a ma préférence ; mais la 4e avec " sa frangine " détonne un peu dans cet océan, où vogue cet homme fort galant.
néo-classique ? il s'en fallut de peu pour que ces alexandrins se vêtent de l'habit suprême...

   Provencao   
7/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ramana,

"Le cinquième et dernier, tu le prédiras bien,
C’est la terre, ma mie, exhalant, oh ! combien,
Ses foules de parfums de limons et de plantes,
Troublant nos odorats de mémoires galantes."

J'ai beaucoup aimé cette courtoisie dans votre écrit, ainsi que votre structure très câlinée. Se dépeint une délicatesse entrelaçant une douce musique ensorcelant l'âme, en une profondeur affective.

J'ai été très touchée par cette richesse d'écriture.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement


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