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Poésie contemporaine
Concours : Dans la haute mer [concours]
 Publié le 19/11/25  -  9 commentaires  -  1797 caractères  -  157 lectures    Autres textes du même auteur

À deux voix.


Dans la haute mer [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 38 : Le souffle du vent
(informations sur ce concours).





Un vent de glace glisse et flotte en mon visage
Avec son bruit teigneux de fantôme sans âge.
Il roule les maisons, médisant ennemi,
Sans cesse il bat le temps qui murmure à demi.

L’espoir est dans tes yeux comme un cargo qui passe.
Les volets des maisons s’ouvrent sur une impasse :
Le désert du village écrit ton désarroi
Entoure ta naissance où ton silence est roi.

J’ai supplié le vent de me faire mourir
Et son acquiescement faillit me secourir :
Soulevé, ballotté, malmené, pauvre suaire,
Mon corps est descendu par extraordinaire.

Je t'ai vue partir jeune et pourtant je te vois,
Un fardeau dans les mains : cette rue sans émois,
Improbable radeau qui surplombe la lame
Sur lequel j’ai laissé mon trésor et son âme.

Ce voyage a gelé l’ovale de mes larmes,
Je n’ai plus espéré ni le vent ni les charmes.
J’ai replié ce nœud, tout noir, de crêpe noir
Sur ma maison flottante en guise de miroir.

Mon amour à jamais sur ton regard se pose.
Moi, père et matelot, dans mon cœur qui implose,
Je ne veux que te voir exister dans le vent :
Mes pensées sont ailées comme un oiseau vivant.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Provencao   
2/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Belle écriture, triste et en souvenirs

Mon passage préféré :
"Ce voyage a gelé l’ovale de mes larmes,
Je n’ai plus espéré ni le vent ni les charmes.
J’ai replié ce nœud, tout noir, de crêpe noir
Sur ma maison flottante en guise de miroir."

   Lebarde   
8/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Ce poème est présenté en classique mais n'en respecte pas les règles , c'est dommage: alexandrin bancal, rimes fautives oubliant l'alternance F/M, e non élidés... la catégorie contemporaine conviendra mieux et c'est sur cette base que j'apprécierai .

L'écriture qui ne manque pas de poésie, n'est pas déplaisante à lire, pourtant les images et la formulation ( dans la première strophe notamment) parfois curieuses et confuses ne facilitent pas la compréhension du propos qui n'arrive pas à me convaincre vraiment.

C'est dommage je le répète car l'intention est là et le thème est bien respecté.

Bonne chance pour la suite.

   Ornicar   
9/11/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Je ne suis pas convaincu, pour plusieurs raisons, par ce poème présenté dans le cadre du concours ayant pour thème le vent.
Je comprends qu'il s'agit des regrets et de la peine qu'un "père" et "matelot" exprime suite à la perte d'un amour. Mais lequel ? Sa femme ou sa fille ? Le fond et l'histoire me paraissent assez confus. Confusion que je retrouve également dans les images, pas toujours évocatrices pour moi. De plus, la lecture me semble par moments assez heurtée, manquant de fluidité.
Enfin, et surtout, la thèmatique du concours ne me semble respectée qu'à la marge. Le vent n'est pas le sujet prinicpal du poème. Il n'en est que le figurant et fait deux ou trois timides et brèves apparitions. Et encore. C'est surtout le mot qui est cité à trois reprises (vers 1, 9 et 23). Il n'est qu'un accessoire qui sert de prétexte à l'auteur pour dérouler une autre histoire.

   Cyrill   
19/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ici le vent change de fonction au fil du poème. Élément porteur de mauvaise nouvelle : « Un vent de glace glisse et flotte »… , maître du temps qui passe « Sans cesse il bat le temps », mais il devient aussi passeur d’âme : « J’ai supplié le vent de me faire mourir » puis consolateur : « Je ne veux que te voir exister dans le vent ». j’ai bien aimé cette polyvalence.
Je me suis parfois perdu dans le tableau, ne sachant plus qui et quoi l’on déplore, sinon qu’on sent planer un deuil indéfini, et infini, sur ce poème. J’ai senti néanmoins un vrai souffle porté par les consonnes sifflantes du premier vers, du lyrisme et le sens de la formule qui frappe :
«Soulevé, ballotté, malmené, pauvre suaire,
Mon corps est descendu par extraordinaire. »  
L’ultime vers porte à lui seul son pesant d’espoir !

édit : en relisant ce poème, je m’aperçois que j'ai négligé le chapeau qui m'indique : « À deux voix ». Alors j'entends plus clairement à présent celles d'un père et de son fils.

   Donaldo75   
10/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'i trouvé ce poème bien composé, bien équilibré et cerise sur le gâteau bien dans le thème de ce concours. Le tableau poétique s'avère riche, narratif sans pour autant tomber dans le raconté. Il y a du lyrisme dans ces vers, ce qui me convient bien mieux qu'un texte dont l'analyse serait tellement évidente qu'il en deviendrait un manuel de montage pour meubles suédois en kit.

"L’espoir est dans tes yeux comme un cargo qui passe.
Les volets des maisons s’ouvrent sur une impasse :
Le désert du village écrit ton désarroi
Entoure ta naissance où ton silence est roi."

Il y a tout pour que la poésie prenne sa place: de l'imagerie, de la rime musicale, du rythme.

Bravo !

   papipoete   
19/11/2025
bonjour concurrent
D'emblée, j'affirme que ces lignes m'apparaissent fort poétiques, mais quelque peu alambiquées. Nous flottons sur les vagues d'un immense chagrin que la perte d'une enfant ( d'une épouse ? ) dont la fin pourrait enfin venir, si le vent pouvait en accélérer le trépas, et mourir ?
NB bien que ces vers me touchent, je vois ce Vent bien loin du thème du concours, comme principal absent. Il n'est ici que " spirituel " et son souffle "en vrai " s'en ressent.
je suis désolé de cette remarque, mais votre poème put convenir à tout sujet ( drame )
il m'est difficile d'apprécier davantage votre texte ( le but ici, étant de qualifier " le souffle du vent " )

   Robot   
19/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le vent ici n'est que spirituel pour exprimer une perte et un désespoir. Mais rien dans le thème proposé du concours n'interdisait une extrapolation mythique ou onirique.
Un néo classique qui s'exprime dans une belle langue et transmets une émotion certaine.

   Boutet   
19/11/2025
Je trouve le thème imposé quelque-peu survolé, c'est dommage. Pas d'appréciation mais je retiens toutefois ces quelques vers :
Avec son bruit teigneux de fantôme sans âge.
Les volets des maisons s’ouvrent sur une impasse
J’ai supplié le vent de me faire mourir, entre autre
Je n'ai pas compris ce vers :
Mon corps est descendu par extraordinaire : je ne le trouve pas très correct mais je e trompe peut-être ?

   A2L9   
19/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il semble que le vent transporte ici une ombre et une coque de bateau qui aimerait se vider et qui pourtant ne se retourne pas, des fantômes sans âge, des villages silencieux.
j'ai relu plusieurs fois pour m'imprégner de ce vent léger qui semble ne jamais vouloir disparaître.


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