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Poésie en prose
Concours : Demain maintenant [concours]
 Publié le 29/04/24  -  4 commentaires  -  2222 caractères  -  69 lectures    Autres textes du même auteur

Thème : Porte ouverte sur l’inconnu… (Absolue)


Demain maintenant [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 35 : Arrêt sur image
(informations sur ce concours).





Le portail de bois s’ouvre lentement aux yeux du photographe. Les quelques pousses disparates découvrent la forêt tels des grains de poussière dans un désert de papier. Personne ne sait ce qui se cache au-delà du lointain. Certains racontent des histoires teintées de vert où la terre mange le ciel. D’autres chantent des mélopées acides dont les notes brisées résonnent dans un feu noyé par de l’eau colorée. L’inconnu domine ce monde étrange quand les pupilles n’en peuvent plus de s’écarquiller au grand dam des iris.

La tête à l’envers, le cœur de travers et sa raison dans la poche, le spectateur avance avec hésitation au gré du décor végétal où des géants de bois abritent des myriades de bêtes à bon Dieu. Un frisson commence à parcourir sa peau moite. Il pense à la terre censée le protéger, à l’eau où il a vécu ses premiers émois dans le ventre de sa mère. Il sent à peine le vent souffler ses fragrances flûtées tellement l’espace rétrécit la perspective. Soudain, l’inconnu obscurcit le ciel puis déclenche le feu.

Les éclairs déchirent les nuages, le soleil se cache sous le lit cotonneux d’une voûte céleste abîmée. Les troncs se mettent à pleurer, les branches frémissent de ne pouvoir crier, les feuilles miroitent de mille larmes. Nul ne sait pourquoi tant de souffrance accable la forêt. D’anciennes légendes invoquent les derniers spasmes de la terre et de l’eau quand l’air et le feu s’accouplent violemment. Les vieux sages débitent alors des histoires à des centaines d’oreilles affamées où les quatre éléments sacrés se mélangent dans la douleur.

Le regard se perd dans l’immense chemin ouvert par l’inconnu. Le portail de bois semble bien loin désormais. Le temps s’écoule vainement sous les yeux éclatés d’un observateur anonyme. Les secondes se mutent en minutes, les années prennent des siècles et les étoiles dansent sans vergogne leur éternelle gigue pour des éphémérides figées. Demain devient maintenant.


 
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   Polza   
20/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Je pense avoir plus de facilités à commenter la poésie classique ou néo-classique plutôt que celle en prose, mais je vais essayer de faire ce que je peux pour votre texte que je souhaite commenter après l’avoir lu et en avoir pensé le plus grand bien.

Je ne suis pas expert en ce domaine, donc à confirmer, mais j’aurais plutôt accordé « telles » avec « des grains »…

Je trouve que ce texte fourmille de trouvailles phrastiques.

« dans un désert de papier » « où la terre mange le ciel » « un feu noyé par de l’eau colorée », etc.

Je ne sais vraiment que dire de plus, je trouve que la personne qui a écrit ce texte maitrise parfaitement son sujet, c’est plein d’images poétiques, je n’ai rien trouvé de superflu, une très belle écriture somme toute…

Désolé de ne pas être plus inspiré pour commenter votre texte qui mérite mieux que mes quelques mots, mais je ne suis pas inquiet, nul doute que des commentateurs (commentatrices) plus avertis sauront mettre ne valeur votre récit comme il se doit.

   Cristale   
21/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"...tellement l’espace rétrécit la perspective."

Exactement ce que moi, lectrice, ressens visuellement de mon indiscrétion à pénétrer l'étrangeté de la nature et des éléments qui la composent dans cette prose poétique, de la quiétude de la première strophe à l'inquiétude de la troisième.

Un ensemble joliment dessiné du regard du narrateur, un monde de magie du microcosme au macrocosme où tout pourtant semble réel.

   jeanphi   
29/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J'aime beaucoup le caractère insaisissable à travers l'évidence dans ce poème.
L'auteur semble nous mettre une photo sous le nez, nous décrire sa genèse, sa naissance, l'effet qu'elle procure, l'espèce de paradoxe temporelle qu'elle représente.
Et à la fois rien ne permet d'affirmer que cette photo de départ figure davantage le sujet général que chacun des nombreux éléments qui se succèdent avec virtuosité dans votre prose.
Une apologie de la nature qui apparaît transcendée par sa propre beauté, et l'on cherche vainement à mettre un visage sur les esprits introspectifs qui la parcourent.

   BlaseSaintLuc   
29/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La prose est riche en images et en métaphores, créant un monde où la nature et les émotions humaines sont étroitement liées. L’utilisation des éléments naturels pour symboliser les sentiments et les expériences humaines est particulièrement efficace. La transition de la découverte initiale à la tempête émotionnelle et à la réflexion finale est bien exécutée, offrant une expérience immersive au lecteur.
Fond : Le texte explore profondément les thèmes de la découverte, de la connexion avec la nature, et de l’inévitabilité du changement. La manière dont vous liez les éléments naturels aux émotions humaines est poignante et réfléchie.
Ce qui me gêne, ce sont les phrases longues, les problèmes de ponctuation et un sens qui reste parfois ambigu.

Forme : La structure libre de la prose poétique vous permet de flotter entre les pensées et les images sans contrainte, ce qui est bien adapté au thème de l’inconnu et de l’exploration.


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