Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Cristale : Le temps s'arrête [concours]
 Publié le 07/05/24  -  17 commentaires  -  1195 caractères  -  255 lectures    Autres textes du même auteur

Photo 2 - Porte ouverte sur l'inconnu (Absolue)


Le temps s'arrête [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 35 : Arrêt sur image
(informations sur ce concours).





Le temps s’arrête à l’ombre forestière ;
Un vieux portail enlacé de rameaux
S’agite au vent contre un muret de pierre ;
Le ciel d’été s’étend sur les hameaux.

La sente herbeuse épouse les roseaux
Penchés sur l’onde au bord de la rivière ;
Un reflet berce un arbre entre deux eaux :
Le temps s’arrête à l’ombre forestière.

Chacun connaît la route familière
De la fontaine à ces lieux ancestraux ;
Sur le chemin menant à la clairière,
Un vieux portail enlacé de rameaux.

Verdi de mousse et perchoir à corbeaux,
L’huis chancelant de façon singulière,
Comme un appel vers d’obscurs boqueteaux,
S’agite au vent contre un muret de pierre.

L’enfant gambade et franchit la barrière ;
Fleur à l’oreille, il sourit aux oiseaux
Puis disparaît, dans la nuit, la dernière.
Le ciel d’été s’étend sur les hameaux ;
Le temps s’arrête.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   BlaseSaintLuc   
21/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour, très beau poème, musical. "Le temps s'arrête", oui. Pourquoi cette répétition à la fin qui, pour moi, casse le texte ? Tout le reste est bien écrit. Ici, c'est le parti pris du descriptif, c'est un choix. Cela entraîne un tas de poncifs, mais ici, cela est bien géré. La rime est là et c'est mélo

   Polza   
21/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Je ne me souviens plus comment s’appelle cette forme poétique qui consiste à reprendre en fin de quatrain chaque vers du premier, mais si ma mémoire me joue des tours, elle n’altère en rien l’appréciation plus que positive que j’ai éprouvée en lisant ce poème.

Il faut avoir une forte aisance poétique pour arriver à ce que le tout ne fasse pas trop une sorte d’exercice qui se voit. Et c’est exactement le cas ici, tout est fluide et s’enchaîne à la perfection, rien ne paraît forcé. Celui ou celle qui a écrit ce poème a de l’expérience à mon avis, ce n’est pas un manchot !

Moi qui pensais avoir proposé quelque chose de pas trop mal pour le concours ! ça fait déjà plusieurs textes que je commente et je dois bien avouer qu’il y a du niveau, il va falloir que je travaille et que je travaille encore si j’aspire à atteindre un tel niveau un jour ! (désolé pour cette confidence qui n’a absolument rien à voir avec votre poème !).

Franchement, que dire de plus quand la perfection est devant soi, tous les mots que je pourrais employer viendraient avilir votre formidable texte.

Juste peut-être pour « Le temps s’arrête. » Un mot de plus et tout était gâché, mais le poète ou la poétesse a bien trop d’expérience pour être tombé dans le piège. « Le temps s’arrête » vient clore admirablement le poème.

Je ne peux que vous faire part de ma grande admiration, chapeau l’artiste !

J'édite mon commentaire pendant qu'il est encore temps ! J'ai oublié de dire que le rythme en 4/6 parfaitement respecté et maitrisé rendait l'ensemble coulant et harmonieux, très belle musicalité !

   Ioledane   
24/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
De très beaux décasyllabes pour décrire ce vieux portail, en une forme fixe dont la contrainte n'alourdit en rien la fluidité.
J'aime beaucoup la manière dont la scène prend fugitivement vie à la fin, avec la survenue de l'enfant qui gambade puis disparaît.
L'idée d'interrompre le poème sur un vers de quatre pieds est intéressante, tout à fait cohérente avec le titre et le thème ; j'aurais préféré toutefois que ce dernier vers suive une rime précédente.

   Lebarde   
27/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Avec cette poésie classique, d’une forme fixe originale parfaitement maitrisée qui sait alléger la contrainte des deux rimes imposées du » rondeau redoublé », « Le temps s’arrête » et le lecteur succombe devant l’élégance et la fluidité.
C’est magnifique.

L’atmosphère bucolique est remarquablement rendue avec des mots simples, des scènes délicates presque figées dans le souvenir et le temps, jusqu’à la strophe finale qui, un moment, donne vie au lieu, avec l’apparition de cet enfant gambadant, insouciant qui « franchit la barrière ;/ Fleur à l’oreille, (il) sourit aux oiseaux/ Puis disparait, dans la nuit, la dernière. «, en apportant une touche de mystère du plus bel effet, au sujet.

Une allusion au temps qui passe?… à la jeunesse trop courte qui s’enfuie?…à la mort?
Qui sait ? chacun se fera son idée.

Voilà un superbe travail poétique, tout en douceur et simplicité qui saura faire l’unanimité à n’en pas douter.
En tous cas moi je suis admiratif et comblé et à sa lecture « Le temps s’arrête ».
Merci à l’auteur(e) de l’avoir écrit.

Bonne chance pour la suite.

   Vincent   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Pour moi le dernier quatrain nous emporte dans un rêve

Et c'est lui qui est il me semble, structure du texte

Magnifiquement écrit comme d'habitude je dirais

Car je devine qui l'a écrit

   Cox   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Un poème qui démontre une très grande maîtrise de l'écriture. Tout coule sans accroc dans un style cohérent qui ne paraît pas dénaturé par d'excessives contorsions grandiloquentes pour rentrer dans le carcan de la forme. C'est assez rare en classique pour être souligné et ça trahit une plume expérimentée.

Les images sont légères et bucoliques, il plane un souffle frais entre ces vers, qui vous invitent à les lire avec relâchement pour profiter de cette petite brise poétique. J'ai donc passé un bon moment à parcourir vos vers aériens. Il m'ont fait penser à un tableau de Monet. Je ne sais pas pourquoi je dis ça, je n'y connais rien en peinture. Mais il m'ont fait penser au tableau d'un Monet dont je saurais à peine citer une oeuvre. À défaut de savoir comment l'emballer, je vous livre cette observation en vrac, vous en ferez ce que vous voudrez.

Je regrette un peu au final, que l'on ne cherche pas à dépasser le sujet. Le tableau est joli et maîtrisé, on l'a dit, mais finalement on ne cherche pas à établir un lien émotionnel avec le lecteur, ou à provoquer une reflexion. C'est "juste beau",ce qui est une drôle de réserve mais je suis un drôle d'animal.
J'aurais bien aimé que cette nature soit transcendée. Il y a peut-être de ça dans cette "dernière nuit" qui évoque peut-être une mort? Mais c'est trop fugitif, abscons et dissonant, je ne comprendrais pas l'allusion. En l'état c'est finalement un paysage de plus, comme il y en a déjà tant. Et si les touches de couleurs poétiques sont très agréables à l'oeil de l'esprit, ça reste légèrement convenu et ça manque peut-être un peu de portée pour m'emballer tout à fait.

Malgré tout un plaisir de lecture que je ne bouderai pas!

   papipoete   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour concurrent
Chacun connait la route familière, et l'on peut s'aventurer au-delà du vieux portail, qui vient cogner contre le muret de pierre...
NB une ballade sous la férule d'un AS du vers classique, que ses décasyllabes nous suggèrent, emplis de béatitude.
ce thème mille fois conjugué, ne lasse pas d'être remis sur le métier, et soit très vieux on suit le poète, soit se rappelant en tant qu'enfant on refait ce chemin, avec plaisir.
en " classique ", il est d'usage de nommer la façon du poème ( sonnet, maillet, gérardine, zégel, pantoum ) aussi me demandé-je
- comment s'appelle cet exercice ?
la dernière strophe a ma préférence

   Robot   
7/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Descriptif sans être démonstratif, bien écrit, poétique et beau. Un classique réussi.
La répétition du titre au dernier vers ne me paraît pas justifiée. Le thème exprimé dans le poème est suffisamment clair.

   Marite   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Chaque vers s'apparente à un coup de pinceau de maître pour réaliser ce tableau champêtre si paisible et en achevant ma lecture je pense " et le temps s'écoule ..." en remplacement du dernier vers.

   Provencao   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup ce " temps s'arrête à l'ombre forestière" en mots et défis silencieux au reflet bercé.

Une beauté, une douceur hauturière de notre envie, de notre ressenti, tantôt dérisoirement éveillé, tantôt clairement bucolique et habile:

" Chacun connaît la route familière
De la fontaine à ces lieux ancestraux ;
Sur le chemin menant à la clairière,
Un vieux portail enlacé de rameaux.

Verdi de mousse et perchoir à corbeaux,
L’huis chancelant de façon singulière,
Comme un appel vers d’obscurs boqueteaux,
S’agite au vent contre un muret de pierre. "

   Cornelius   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Toujours ce même style impeccable, toujours cette simplicité du vocabulaire et surtout toujours cette belle musicalité. Il n'y a rien à ajouter et même moi qui ne suis inscrit sur Oniris que depuis quelques mois j'ai deviné l'auteur de ce poème dès le premier quatrain.
Cette poésie bucolique me fait penser au dormeur du val d'Arthur Rimbaud et elle devrait être classée hors concours.
Pour ma part j'aimerai beaucoup voir l'auteur quitter sa zone de confort classique pour nous offrir une oeuvre originale dans une autre catégorie, ce pourrait être une expérience poétique intéressante. Mais cela reste une simple suggestion personnelle et ne m'empêche pas d'apprécier ce poème.

   Geigei   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
C'est une forme fixe. Un rondeau redoublé aménagé.
Il débute par une strophe dont chaque vers, dans l'ordre, est repris à la fin de chacune des strophes suivantes.
Et le rentrement qui reproduit le premier hémistiche du vers initial est bien là : "Le temps s’arrête."
La forme exige en effet de reprendre en final les premiers mots du premier vers sans qu'ils riment avec les vers précédents.

La classe internationale !

C'est une peinture du Haut Vernet. Peut-être. Un hameau, une sente, un enfant au visage d'ange avec une fleur (jaune) à l'oreille, que ses parents ne reverront plus.
"Puis disparaît, dans la nuit, la dernière."
Comment ne pas penser au petit Émile.

Un bel hommage.
Beaucoup d'émotion.
Il n'y a aucune tension avant la dernière strophe.
C'est juste bucolique. C'est beau. C'est l'été dans les Alpes de Haute Provence. Angelo Pardi a pu passer par là. Les chemins sont familiers. La nature accueillante.
Jusqu'à "Puis disparaît, dans la nuit, la dernière."

Et la lame à la fin : "Le temps s’arrête."

   fanny   
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une écriture maîtrisée pour nous offrir ce tableau bucolique absolument charmant dont le dernier vers clôt ce très joli rondeau avec brutalité, une cassure subite dans cette écriture hamonieuse, à l'image des épreuves de la vie.
Outre la maîtrise de la technique, les descriptions sont d'une grande douceur et d'une grande delicatesse, et la quatrième strophe augure du final avec beaucoup de finesse.
Bravo, pour ce poème aussi ravissant que triste.

   Donaldo75   
10/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé ce poème. Le traitement qu'il confère au thème du concours se décline bien dans ses vers classiques à la forme impeccable. Il y a de la maîtrise dans cet ensemble et le lecteur sent bien la plume d'un(e) spécialiste de la prosodie classique. Autant le champ lexical, la richesse de la rime et l'imagerie déployée vont dans ce sens et ce tableau s'étend tranquillement sur la page.

Du beau travail.

   GiL   
10/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Superbe ! Un poème fluide, au vocabulaire simple et naturel, aux décasyllabes (4/6) harmonieux ; les trois premiers quatrains tracent un enchantement bucolique, le quatrième, plus équivoque, annonce le dernier quatrain, dramatique.

Pas facile de réussir un rondeau redoublé sans que les répétitions de vers ni les rimes n’apparaissent forcées. Il s’agit ici de la variante à cinq quatrains (il en existe une autre à six). Pas facile non plus de réussir le rentrement (reprise en fin de poème du début du premier vers) : ici il s’abat après le dernier vers comme un couperet.

Merci de nous offrir ce très beau poème, cher(e) poète(sse) dont je pense avoir deviné l’identité comme plusieurs autres commentateurs (d’après la forme dès les premiers vers ; et le fond, à la lecture des derniers...).

   Eki   
11/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ta sensible et délicate plume plonge dans les profondeurs de l'obscur.
Bel et émouvant hommage !

L’enfant gambade et franchit la barrière ;
Fleur à l’oreille, il sourit aux oiseaux
Puis disparaît, dans la nuit, la dernière.
Le ciel d’été s’étend sur les hameaux ;
Le temps s’arrête.

   Absolue   
18/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,
Quelques décasyllabes pour nous emmener près de ce vieux portail enlacé de rameaux... J'aime beaucoup la forme avec les répétitions; la technique ne doit pas être aisée!
Le derniers vers "Le temps s'arrête" me fait penser au tic tac d'une aiguille qui se fige.
Un beau rythme, de belles images bucoliques comme je les aime!
Merci!


Oniris Copyright © 2007-2023