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Poésie classique
Cristale : Les cinq musent
 Publié le 02/04/24  -  18 commentaires  -  904 caractères  -  410 lectures    Autres textes du même auteur

Chut…


Les cinq musent



Ses doigts si doux sur l’aube frissonnante
Suivent le ru de quelques gouttes d’eau,
Pétris d’audace ils cherchent leur cadeau
Au creux du lit d’une oasis dormante.

L’index s’amuse à tâtons sur les monts,
S’attarde un peu vers les collines pleines ;
Trouvant l’extase au val des hautes plaines,
Il se faufile entre les épis blonds.

L’ongle ose alors tracer sa ligne rose
Sur le grain fin en toute impunité,
Avec douceur, tendresse et volupté,
Il désunit les pétales de rose.

Quand l’annulaire explore les îlots,
L’auriculaire au puits noir se consacre,
Le pouce, adroit, vient titiller la nacre
Du solitaire érigé sous les flots.

Dans le sillon de l’ample zone humide,
Le grand majeur s’introduit à l’envi ;
Maître absolu du désir assouvi,
Il fait la nique au phallus trop timide.


 
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   Jemabi   
18/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Belle idée que d'avoir choisi cet angle singulier pour évoquer ce qui n'est déjà plus des préliminaires, puisqu'à la fin ils touchent au but. Ces cinq doigts sont si actifs qu'ils travaillent en équipe et semblent avoir chacun un rôle bien défini. Ils s'activent au fur et à mesure qu'ils progressent vers l'assouvissement du désir. L'écriture, parfaitement imagée, est une machine bien rodée qui fait participer le lecteur (dans une moindre mesure, s'entend !) à ce moment d'intimité qui se terminera par l'extase, du moins tout le monde l'espère.

   Eki   
20/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Du doigté sur la partition...

Est-ce un concert de petits oiseaux qui gazouillent, est-ce un printemps qui s'affole, un jour d'été brûlant, est-ce une plume qui ne dit rien des maigres mots et transporte amoureusement le corps de la poésie ?

Nous sommes bien loin des textes offerts comme des éjaculations précoces...Un embrasement du désir suggestif, délicat...C'est déjà tout l'art de l'offrande en poésie...

   Miguel   
21/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Du bon usage de la main. Le titre facétieux annonce une lecture ludique. On n'est pas déçu. Cette égrillarde métaphore filée, avec ses jeux de mots, ses sous-entendus (à peine sous-entendus, d'ailleurs), et ses images pour le moins évocatrices, doit aussi une grande part de son charme à une excellente maîtrise du décasyllabe, toujours parfaitement rythmé et mélodieux. Le jeu de mot de la fin est à la fois "potache" et judicieux, il fallait parvenir à ce tour de force. Et quel bel euphémisme que ce phallus trop timide ! En cas de panne, voilà une belle pirouette pour se tirer d'embarras.

Miguel, en EL

   Lebarde   
21/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Muser=flâner=musarder

"Le cinq (doigts) musent " et s'amusent coquinement, sous la protection évidente des cinq muses que l'auteur(e) a du consulter pour écrire cette superbe poésie.

Les cinq doigts ont chacun leur vertu experte pour donner des caresses appréciées mais le majeur a tous les honneurs, il sait se faire à la fois" Maître absolu du désir assouvi" quand il "s'introduit", ou en d'autres circonstances moins avouables, arrogant, indécent et provocateur quand il est brandi!

Au diable la bienséance, ce poème, bourré de métaphores égrillardes et équivoques, d'une délicate et sensuelle poésie, risque de choquer les plus prudes des lecteurs mais séduira les amateurs d'érotisme charmant.
En la matière, comme dans beaucoup d'autres, la censure n'est pas de mise et tout peut être dit à condition d'y mettre la forme, subtilité, tact et poésie.

On sent bien que l'auteur(e) joue avec les mots, pendant tout le poème, avec une retenue difficilement contenue et hésite dans chaque vers pour ne pas trop s'enflammer et attend le dernier pour enfin se libérer et se lâcher.
Une belle maitrise d'écriture ...du grand art.

J'applaudis sans réserve,
Bravo

   jfmoods   
4/4/2024
I) Une topographie incandescente

II) Les vertus d'une main prodigieuse

III) Un clin d'oeil amusé à la virilité

Merci pour ce partage !

   Cornelius   
2/4/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale

Je viens de réaliser que votre pseudo rime avec digital. Rien d'étonnant alors que l'on entre dans le vif du sujet grâce à la suggestion de caresses érotiques dans un texte qui se termine par un orgasme poétique qui ne saurait laisser le lecteur indifférent.

Je conseillerais ce poème didactique à ceux qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, ce qui ne semble pas être le cas de l'auteure qui exacerbe nos désirs enfouis avec un brin d'indécence dès le petit matin.

Merci pour ce condensé d'érotisme littéraire et cette exploration quasi géographique du corps. J'adore !

   papipoete   
2/4/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cristale
Ohhhhhhhhhhhh !
Je ne sais si j'ose m'aventurer à la suite de ces doigts, que je vois si adroits dans cette zone que la Morale papale réprouve, si ce n'est que pour y concevoir un petit Jésus...
Là, en l'occurrence point de conception en vue, juste un moment de plaisir... ohhh pour cette Eve maligne, à ne point croquer la pomme, mais disant au membre viril " toi, j'tai pas sonné ! "
NB comme ça fait du bien de lire de la " légèreté ", après que ces pâques furent tachées de gros mots !
Légèreté certes, mais proposée avec tant finesse, autant de délicatesse, comme d'habitude chez notre Maîtresse, que la grivoiserie ne frôle même pas d'une lettre ; c'est fortiche en décasyllabes coquins, qui nous montrent si besoin était, que la forme Classique sied à tout sujet !
le 3e quatrain me suggère, quand la reine du jardin viendra à éclore, à l'effeuiller... suggestivement !
bravo Cristale !

   poldutor   
2/4/2024
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très aboutie
et
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Bonjour Cristale
C'est chaud, chaud, j'ai ouvert ma fenêtre en cours de lecture tant la température est montée dans mon bureau ; les auteurs du Kamasutra seraient jaloux de cette leçon "digitalo-anatomique", et n'avaient pas pensé à cette utilisation pleine de tact, voire de contact de chaque doigt !
Cristale, vous avez l'art, en quelques quatrains, de créer une scène intime tout en suggérant sans jamais nommer ; du grand art !
Je ne dis rien de la technique, votre maitrise est confondante.
On en redemande, (pas tout de suite, le temps de retrouver une température plus supportable) !!!
Bravo
poldutor

   Zeste   
2/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une plume pour écrire; dire avec les doigts l'éveil lubrique d'un désir débridé dans le silence d'un moment d'une solitude à deux.
La poésie plaisir des sens, un délice de lecture!

   Robot   
2/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une réussite pour un thème érotique sur la gymnastique des doigts qui a su garder les limites de l'expression poétique. Tout est posé dans un mélange bien conditionné entre les images et l'écriture.

   Damy   
4/4/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
Hum… Je n'ai pas tout compris, m'enfin l'orgasme de la petite mort me semble avoir été atteint dès le 10° vers, avec cette assonance qui n'en finit pas de gémir :
Sur le grain fin en toute impunité

Au grand majeur préfère le phallus car jouissance à deux se partage. À six, partouze cela devient (…)

En tout cas, c'est très bien écrit.

   Yannblev   
2/4/2024
Bonjour Cristale,

Décidément, voici que dans vos « tissus froissés » s’immisce un jeu de mains… au moins d’une avec au moins cinq doigts, dont un majeur très émancipé.
Vous persistez donc dans cette écriture pas si subliminale que ça que vous maniez à la perfection et avec a priori un certain plaisir.
Je le partage bien sûr et persiste aussi à vous redire la même chose qu’il y a quelques temps :
Il y a bien des manières d’évoquer l’acte érotique, ses émotions et ses confusions. Les artistes et les poètes particulièrement l’ont toujours traduit de tout temps et de toute manière. De la plus crue comme Georges Bataille à la plus cuite comme Pierre de Ronsard, et surtout entre les deux et en trompe l’œil qui ne trompe personne… l’essentiel justement c’est que le lecteur de passage ne s’y trompe pas et qu’arrivé au dernier ver il retrouve intrinsèquement les émotions et les confusions qui sont les siennes quand il pense à l’acte, ou qui ont été les siennes quand il y passa, toute licence admise par ailleurs le cas échéant.
Ici, évocateur subtil et sans démonstration, il n’y a pas de doute que l’exercice très écrit et très intentionné, avec vocabulaire de circonstance, ne rate pas son objectif.
Merci pour cette nouvelle bouffée d’endorphines.

   Provencao   
2/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,


"Dans le sillon de l’ample zone humide,
Le grand majeur s’introduit à l’envi ;
Maître absolu du désir assouvi,
Il fait la nique au phallus trop timide"

Mon passage préféré où à mon sens vous écrivez fort bien ce qui suscite le désir. Non pas dans une séduction mais dans l’aperception mystérieuse , de l'intime de l’autre, que les amants partagent.
Sublime écrit, comme à votre habitude, avec cette sublime compréhension de l’érotisme, où tous les désirs s'offrent sans images, avec cette part de fantasme, cette représentation des doigts qui éveille et suscite le désir, l’entretient et même le fortifie, le fait venir et tenir ....

Jolie réflexion sur le statut du désir.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cox   
3/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
n'aime pas
Bonjour Cristale !


Au vu des éloges unanimes, je me permets de venir contraster un peu ces avis dithyrambiques avec un point de vue en décalage. N'y voyez pas de mauvais esprit : ce n’est pas du tout contre vous, et d’ailleurs presque pas contre ce texte en soi ! Mais à ce stade, je ne pense pas pouvoir déplumer votre poème par un seul avis en contraste avec le reste, donc je me permets de venir exprimer un ressenti qui s’applique plus au genre en général qu’au poème en particulier. Parce que s’il n’y a que ceux qui aiment pour prendre la parole, on ne s’entend plus penser.

Bon, évacuons les évidences : je trouve que c’est bien écrit, comme tout le monde. Je regrette tout de même des images convenues comme le corps-paysages avec des monts, des vallons et des plaines que j’ai l’impression d’avoir déjà lus bien souvent, de la même façon, dans des poèmes galants. Les roses, les épis blonds, tout ça. Mais bon, on n’est pas tenu de réinventer la roue à chaque fois, je suis bien d’accord. L’écriture, c’est indéniable, est remarquablement maîtrisée.

Non, ce qui me fige un peu c’est que je ne comprends définitivement pas l’intérêt de la poésie érotique précieuse, qui me laisse totalement de marbre. Peut-être que je me fourvoie quant au but de ce poème, et que je n’ai pas bien compris la visée de l’érotisme en vers : il est bien possible qu'on ne cherche pas à émoustiller le lecteur, et qu'il soit bête de ma part de juger le texte par ce critère ? Mais en dehors de l'érotisme, je ne suis pas sûr de ce que je dois trouver.

Les textes érotiques en général ne m’intéressent pas des masses, mais j’ai pu lire cependant de la prose sexuelle qui fonctionnait un peu mieux en termes d’évocation et de titillement. Ici, en fait je me retrouve face à un choix cornélien ; de deux choses l’une :
- Soit je suis d’humeur à être titillé, auquel cas je ne vais pas lire un poème qui cause de nacre. Quand la fantaisie me prend, je vais forcément préférer une stimulation en 16/9 qu’en 10/18. Ça ne peut donc pas être le bon contexte pour lire ce texte pour moi.
- Soit je ne suis pas d’humeur. Dans ce cas, la dernière chose dont j’ai envie c’est qu’on vienne me raconter, trou par trou, comment on aime se faire doigter (excusez le peu d'élégance de la formule, mais c'est pour vous traduire mon ressenti, moi qui ne trouve pas que tourner autour des mots change grand-chose à l'affaire). De même que je m’ennuie à mourir quand un ami décide de me raconter avec force détails ses dernières escapades sexuelles, je n'arrive pas vraiment nourrir de l'intérêt pour ces vers. Sauf qu’ici, le langage que je trouve assez suranné et un peu cliché nuit en plus à la sincérité du propos, et rend encore moins probable l’idée que cette histoire pourrait m’émoustiller ou m'intéresser. J’y lis un décalage bizarre entre le propos franchement pornographique, et l’expression vraiment réservée et timide. En dehors du dernier vers peut-être, qui m'aurait sans doute fait sourire s'il n'avait pas été précédé des autres.

Bref, je dois dire que, malgré la grand habileté dans le maniement des mots, ce type de poème ne me fait aucun effet. Je n’arrive pas à bien imaginer la disposition d’esprit qu’il me faudrait pour l’apprécier…
Encore une fois, je passerais d’habitude mon chemin, parce que c’est une critique du genre plutôt que du texte. Mais comme le concert d’éloges qui me précède ne doit pas vous laisser douter de la valeur de votre poème et du plaisir qu’il a pu susciter, je me permets de glisser cette petite remarque, discrètement, pour l’amour du contraste.

Je salue tout de même l’habileté de pianiste de votre amant qui ne se laisse pas abattre par une panne ! Cette indépendance des doigts est fort impressionnante. Je vous remercie aussi de m'avoir appris l'existence du verbe "muser" que je ne connaissais pas!


Au plaisir de relire votre plume impressionnante d’aisance dans d'autres vers !

   Catelena   
3/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une ode jouissive au seul plaisir féminin. Couillue, effrontée, à rendre jaloux, timide (et inutile ?) n'importe quel phallus érigé en seul maître du plaisir.

Merci pour cette belle, nette et précise leçon d'anatomie poétique de la partie la plus intime, la plus secrète qui soit. La plus difficile aussi à satisfaire. Mais lorsque cinq musent aussi adroitement, majeur levé, il n'y a rien d'autre à rajouter.

En faut-il de l'Art, de la finesse et du Savoir-faire pour titiller comme il se doit les recoins endormis de la Belle au Bois Dormant.

Du suranné de la sorte, maillé comme une précieuse et délicate dentelle de soi, j'en redemande.

Bravo et merci, Miss Cristale.


Cat de Mytilène

   Myndie   
3/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Hello Cristale !

Alors toi, quand tu fais une promesse, on peut dire que ce n'est pas à la légère ! Tu m'as bien eue sur ce coup là en sortant ta plume de son encrier d'encre rose^^. Pour un peu, j'en resterais sans mots;)

Ce poème d'un érotisme torride mais sans vulgarité est plus évocateur que suggestif car tout y est si parfaitement décrit que l'on visualise sans peine les exploits du club des cinq.
Et moi qui le lis également comme une leçon, sorte d'apprentissage à parfaire, j'ai apprécié d'y déceler une petite pointe d'humour chez la maîtresse expliquant à ces messieurs la marche à suivre en cas de faiblesse inopportune.

Je n'insisterai pas sur la versification car je n'ai rien à y redire ; comme tous s'accordent à le relever, rien ne manque à la versification classique, pas plus la technique que l'esthétique et la musicalité dans lesquels ton art atteint des sommets.
Ma strophe préférée -et sans doute la plus chaude- : la quatrième.
J'aime aussi beaucoup ce dernier vers :
« Il fait la nique au phallus trop timide. »,
véritable coup de maître à prendre dans tous les sens (si j'ose dire), aussi bien pour ce qu'il laisse soupçonner des vicissitudes humaines que pour l'ironie qui sous-tend ce trivial « nique » insidieusement piqué au cœur d'un poétique bouquet.

Myndie, grande romantique comme tu le sais

   Cristale   
8/4/2024
[doublon]

   Cristale   
8/4/2024


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