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Lebarde
18/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une chronique d’un autre âge sur les vertus de “L’absinthe” qui inspirait les poètes d’hier et dont l’auteur(e) reconnaît néanmoins les pouvoirs redoutables
« Vous me tuerez je le sais et pourtant je vous aime ». La technique d’élaboration de l’élixir verte dans « la cuillère d’argent « est discrètement évoqué mais on a tellement mieux et tellement plus puissant et destructeur de nos jours pour atteindre ces paradis artificiels dont on ne revient parfois jamais … Le désastre tragique et sans solution de notre société qui se précipite dans le gouffre. Un joli travail poétique à reconnaître qui aurait mérité la catégorie classique sans quelques rares et regrettables rimes fautives qui auraient pu être évitées; mais l’auteur(e) ne l’a pas souhaité. Dommage. |
Ornicar
24/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai sous les yeux, une évocation très réussie sur le plan pictoral et visuel ("la cuillère d'argent", "la verte capeline"). J'ai vraiment l'impression "d'y être". La strophe 1 plante bien le décor. Avec seulement deux mots ("gaz" et "boulevards") elle nous ramène dans le Paris du 19ème siècle . Très réussi également, le récit du rituel qui s'apparente à un tête-à-tête amoureux dans l'intimité d'un lieux clos et retiré ("à l'abri des regards") entre le narrateur et son amante d'un soir ("Venez, belle passante, il est bientôt sept heures"). La personnification, tout au long du poème, favorise bien sûr l'émergence de la poésie. Rien de neuf en soi pour une boisson appelée parfois "fée verte". Le recours à la métaphore d'une figure féminine semble devoir s'imposer avec la force de l'évidence en pareil cas. Difficile d'y échapper.
Mais l'adresse du narrateur à sa maîtresse, sous la forme d'un monologue intérieur et sur le ton de la confidence ("venez", "entrez", "drapez"), associé au vouvoiement "classieux", qui mêle distance respectueuse et connivence, sonne comme autant de caresses à mes oreilles, ajoutant une dimension charnelle et sensuelle, dont ce poème ne se départit jamais, et qui fait tout son charme. Ici, les "alcools" entrent en résonnance avec "l'alcôve". Ce poème recèle (au sens pénal du terme, comme un "receleur", avec un parfum d'interdit) un petit coté "luxe, calme et volupté". Il n'élude rien des dangers de cette amante "redoutable" (voir l'épisode de la strophe 4 avec la sirène "traîtresse tentatrice" et son "naufragé") ni des croyances autour de ses vertus supposées ("C'est vous, lorsque j'écris, qui conduisez ma main") créant une intéressante progression dans l'intensité au fil des strophes : ça commence pianissimo par une invitation, suivie d'une douce attirance réciproque, et ça se termine fornissimo par la mort ("Vous me tuerez, je sais !"). Déjà, les paradis artificiels ! Ah ! Ces poètes et ces artistes... |
Provencao
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Curwwod,
J'ai beaucoup aimé cette belle passante qui sait insuffler le charme, le paradis les offrant palpables à l’âme. À l’instar de cette sirène , elle sait accorder à des songes, des extases impalpables . Une absinthe et une tentatrice en jolis liens qui relient les fantasmes à l’esprit invisible: belle et fulgurante essence de ces douloureux chemins en votre délicate poésie. Littéralement sous le charme. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Metsys
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un thème verlainien abordé à la Baudelaire, un poème très riche, tant sur la forme que sur le fond. Avec les becs de gaz des boulevards, on se croirait rue Mouffetard à perdre la vue en sirotant la fée verte, ou au Rouge-gorge de Lacenaire, avec l'aveugle qui la retrouve devant l'artiche et le jonc. Un chouia d'argot du temps n'aurait pas détonné, d'ailleurs.
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Boutet
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un thème inspiré de Verlaine et son amour pour la "Fée verte" qu'on appelait comme cela à cette époque
avant de l'interdire. De très beaux vers : La cuillère d'argent aime à filtrer les larmes qui exprime parfaitement cet élixir. et le dernier quatrain qui résume parfaitement l'ensemble. |
papipoete
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Curwwod
" Entrez, entrez messieurs-dames, et vous belle passante ! vous serez ici au chaud, et à l'abri des regards, tels ceux des bourgeois vaniteux " Laissez-vous draper de vert, du vert de ce breuvage dont on sait l'élixir vous charmer, et si vous n'y prenez garde, vous tuer... mais point de dramaturgie, sous la cuiller d'argent, succombez à cette maîtresse, et oubliez tous vos tourments ! NB dans mon pays, où pousse dans les combes au bas des crêts, la Grande Absinthe l'on sait regarder l'art de voir couler la fée verte sur sa cuiller d'argent, et l'auteur le décrit avec grande poésie. Ce nectar se fait confidente, auprès d'une âme en peine, ce " coeur accablé qui par vous reverdit ", mais aussi cette " traîtresse au fond de laquelle le héros puise tout son art " la 3e strophe en beauté est mon passage préféré, mais je trouve dommage ce singulier/pluriel ( capeline/cristallines ) qui put se solutionner ? PS d'entrée, " belle passante " s'adresse-t-il au héros ( qui serait une héroïne ? ) |
Damy
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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N’eût été le titre et le contenu des commentaires, j’eus fait une méprise.
« C’est vous, lorsque j’écris, qui conduisez ma main », je pense à la muse qui passe de temps en temps, « qui m’a donné la boue et j’en ai fait de l’or » . Nul besoin de crack, mais sûrement qu’un doux peut aider à la création. |
Mokhtar
4/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce texte est le second de Curwwod sur le thème de l'absinthe. Dans "la bleue" (31 com !), l'auteur voyait Verlaine se plonger dans l'alcool pour s'extirper de son mal de vivre.
Ici, la fée verte "conduit la main" du poète pour sublimer son inspiration et son art, tout en le détruisant physiquement. On retrouve un peu ce thème dans" Madame L" de Cyrill. L'attrait de ce poème est dans la personnalisation poétique de la muse-poison, compagne source "d'ivresse fertile". J'aime bien les deux textes de Curwwod. Le premier prenait aux tripes. Celui-ci séduit par la qualité d'une écriture harmonieuse et sans failles, d'un style classique très affirmé qui provoque mon admiration. Bravo |
Curwwod
9/5/2025
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Quelques mots ici : http://www.oniris.be/forum/merci-pour-absinthe-t32356s0.html#forumpost477807
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