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Poésie libre
Eloaire : De place en place
 Publié le 01/05/25  -  7 commentaires  -  854 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Souvenirs de voyages.


De place en place



Où suis-je allé déjà ?

J'ai vu des choses.

Il y avait cet enfant sur un trottoir de Calvi
dont le souvenir devait m'accompagner tout au long de ma vie.

Quoi d'autre ?

Un sourire à Venise,
une larme dans les Everglades,
un couple enlacé à Göttingen
et un bien-être soudain à Capri.

La danse des dauphins au large de Lipari,
une discussion avec un Troll à Geiranger.

La maison d'Hemingway
et un caillou volé dans le jardin de Tennessee Williams.

Le Coran ânonné dans le souk de Rabat
et l'odeur mélangée du soufre et de la mer à Lanzarote.

À quoi bon tous ces kilomètres,
toutes ces images,
puisque c'est encore moi qui suis face à moi
à gribouiller au fond de la cave ?

À rêver encore
et encore.


 
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   Dimou   
13/4/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour

"À quoi bon tous ces kilomètres"

Ne ruminez pas ho ! Justement ces souvenirs permettent d'écrire non ?

J'ai bien aimé ce poème sans vraiment de prétention, un libre pas casse-tête assez fourni en images : chacune d'entre elles, assez simples à prendre en imagination il faut le noter, à limite manquer un chouilla d'épaisseur poétique, va droit au but, et l'Artiste à l'air d'avoir sacrément bourlingué !!

Rêver c'est bien, mais votre rôle c'est de faire rêver Poète !

Merci pour cette carte postale

Dimou en EL

   Ornicar   
22/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Les voyages les plus beaux, sont-ils ceux que l'on fait sans bouger ?
Je trouve certaines qualités à ce libre qui semble, il est vrai, un peu "facile", comme s'il avait été vite écrit sur un coin de table. Qui parle de "partir en voyage" ? Pas le narrateur en tout cas, qui semble blasé, comme revenu de tout. Ce poème vaut surtout pour la pertinence, à défaut de profondeur, de ses questionnements. Pas moins de 3 questions, la dernière étant la plus importante : au fond, à quoi m'auront "servi" (sans aucune connotation "utilariste") tous ces voyages, "tous ces kilomètres" ? Question existentielle.

Dès lors, la liste des destinations à peine éffleurées, semble n'obéir à aucune à aucune logique sinon celle d'une suite purement aléatoire, et n'a d'autre fonction que de nous faire toucher du doigt l'inanité d'un certain tourisme, dit "de masse" (mais pas pour toutes les bourses !) qui se goinfre de destinations toutes plus exotiques et lointaines. "Je voyage, donc je suis". Mais au final, à l'autre bout du monde, je me heurte toujours à moi-même et à ma propre vacuité si je ne suis pas "riche" à l'intérieur de moi, ou si je n'ai pas appris à le devenir. L'effet "liste", ici, n'est pas dommageable pour ce poème très court. Il est à l'image de ce tourbillon qui nous dévore, de cette frénésie pathologique qui s'est emparée de nous et que la révolution numérique a encore accéléré. Quand tout est à portée de "clic", c'est la notion même de "désir" qu'on tue. Et le désir, c'est la vie.

Car qu'a -t-il retenu de ses voyages, notre narrateur ? Rien. Ou presque : un "sourire", une "larme", l'image d'un "couple enlacé", toutes choses fragiles et épéhémères, mais précieuses, qu'il aurait pu très bien saisir dans sa ville ou son village, au coin de sa rue, s'il avait eu la disponibilité d'esprit nécessaire, s'il avait su regarder son enrivonnement familier avec un regard "neuf". Combien sommes-nous à savoir "faire du tourisme" là où nous résidons ? Sûrement pas la majorité.
Voilà tout ce que fait résonner en moi ce poème qui fait passer l'écriture et la forme au second plan par rapport au fond.

   Sidoine   
1/5/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour,
J’ai apprécié ce poème fluide et agréable à lire qui nous questionne sur notre désir de voyage. J’ai regretté cependant la trop grande simplicité des images, parfois à la limite du cliché. En même temps, ces clichés fonctionnent comme des cartes postales qui parcourent notre mémoire… un goût d’entre deux.

   papipoete   
1/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Eloaire
Où suis-je allé que je ne connaisse point ?
Tous ces endroits que j'ai visité... du fond de mon esprit au sombre de ma cave, dont je ne bougeai jamais.
NB c'est ce que je comprend, avec ce kaléidoscope en couleur, que le héros se repasse en boucle, en seul et unique spectateur.
Je suis un peu surpris par le peu de poésie de ces lignes ( c'est souvent ce qui m'est déposé, en cas de non publication ) aussi, le dis-je du bout des bords de ma plume...

   ALDO   
1/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour

Puisque vous nous proposez de choisir parmi vos souvenirs

je prendrais "un bien-être soudain à Capri"
et "le caillou volé dans le jardin".

Comme ça...

Merci

   Provencao   
2/5/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour Eloaire,

Je sui désolée, mais après plusieurs lectures, je n'ai pas rencontré la poésie dans ces souvenirs.
J'ai eu un ressenti tel un panorama qui se modifie au fil du " face à moi" qui me semble t-il aurait pu être la clef de ce regard si personnel.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'aime bien ce poème en forme libérée qui exprime bien ce que j'éprouve quelquefois : qu'on parcourt le monde à la recherche de quelque paradis perdu, on se retrouve toujours en face de soi-même.


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