chanson et slam
je n'ai pas pour habitude d'écouter le côté musical d'un texte chanté, et me laisser séduire mais ici
- comme cette voix me touche et convient si bien à ces paroles, que la répétition en cascade du pantoum, pèse d'un poids si lourd!
" Mon père est mort de la gravelle, son corps n'avait plus la force de supporter cette torture ; et pourtant, il faisait l'effort de se taire et s'autoriser une seule larme, " pour ne pas empêcher la maison de dormir.
Difficile de retenir un passage particulier, à travers ces malheureux vers ( si riches pourtant )
Le Pantoum n'est pas ma forme classique préférée, mais ce long cheminement de la torture, jusqu'à la mort est si bellement amené !
NB " pour laisser le logis dormir/il pleurait une seule larme... " a pourtant ma préférence.
Personnellement, je connus ce mal ( coliques néphrétiques ) pendant bien des années de ma jeunesse ; je revois encore mes parents et frères et soeur, autour de mon lit être si malheureux, de ne rien pouvoir faire...sinon, me proposer au bout du bout, du Palfium
Bravo au poète et au chanteur, s'il ne s'agit pas de la même personne !
papipoète

Je me suis laissé porter par la musicalité de ce pantoum.
Il y a une forme de simplicité qui me plaît, en même temps qu’un style très travaillé.
Cependant, j’ai été parfois gêné par certaines tournures, comme « son âge n’avait plus de force », dont le sens m’a semblé un peu flou.
L’accumulation de participes présents (« La terre pleurant sous l’écorce », « Empêchant le jour de frémir », « L’ange volant à tire-d’ailes ») m’a aussi paru un peu pesante à la lecture.
À la fin, « Mon père est mort de la gravelle », j’ai ressenti un effet curieux, entre la satisfaction du retour au premier vers et l’horreur de la mort triomphante. J’ai beaucoup aimé cet effet.

Superbe texte sur un sujet difficile ; le pantoum est une forme qui n'est pas à la portée du premier venu. Vous évitez l'écueil de la répétition pour vous renouveler sans cesse et transformer les retours de vers en musique : bravo. Par ailleurs, les formulations et le vocabulaire sont simples et lisibles, ce qui rend votre poème encore plus réussi et touchant !
Encore bravo !

Bonjour Damy,

Plusieurs lectures pour mieux ressentir la gravelle, j'avoue avoir été fortement saisie, secouée, bouleversée par cette belle émotion poétique que vous nous offrez en ce délicat pantoum.
Ces émotions fortes ont littéralement envahi mon âme sous l’action des ressentis forts que vous écrivez fort bien.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Joli pantoum, très mélodieux et dieu sait que cette forme est casse-gueule. La gravelle - je découvre -, un joli nom pour une maladie pas très glamour.
Les octosyllabes invitent à chanter, l'histoire familiale se raconte en vers et en légèreté, mais je suis touché par des formules originales et tellement poétiques :
"Le ciel a froid d’être mouillé,
L’hiver se couche en solitaire."
pour ne citer que ces vers-là.
On a mal pour ce père si pudique. c'est beau, tout simplement, car c'est la simplicité en premier lieu qui ressort de ce poème pourtant si complexe dans sa forme.