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Poésie contemporaine
Cyrill : Danse !
 Publié le 22/06/22  -  11 commentaires  -  1752 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur


Danse !



Danse
sur notre siècle fol-dingo.
Épouse le son le tempo
épouse ce halo brouillé
ces lueurs sur ton front mouillé
d’éclaboussures indigo.
Vagues humaines cadencées
hantent le sol qui se dérobe.
Le rythme s’éprend d’une robe
là où divague ta pensée.

Ça fourmille entre tes phalanges.
Une onde – pure vibration
déferlante sans rémission –
te précipite dans la fange.
Ça cogne-cogne sur ta peau,
murmure une transe insensée.
Ça chahute ton cœur poissé
la sueur ruisselle en lambeaux.
Ça pénètre au creux de tes pores
se dilue fait battre ton sang.
Ça galope comme un mustang
levant une poussière d’or.

Fol équipage où tu échoues
inconnu parmi les intimes
familier d’êtres anonymes
aux membres sens dessus dessous.

Allure et balancements fous !
Laisse ton esprit harassé
et ton âme se délasser.
Le beat se détend coule doux
dans ce décor halluciné.
Se décompose. Se rassemble.
Paisible, avec ton mal va l’amble
comme une poésie crevée.

Sombres papillons de l’alcool
décollent l’ombre de tes basques.
Oublie le temps tombe le masque
creuse une tombe à ta chair molle.
C’est l’origine. C’est le sens.
Ta raison tangue dans la ouate.
Couleurs sous tes paupières moites
qui démantèlent ta conscience.

Hoquette et palpite ton cœur
en un battement syncopé.
Des images télescopées
déferlent dans un haut-le-cœur.

Le corps comme en convalescence
sous les lumières disparates
d’éclaboussures écarlates
épouse le tempo la danse
glisse comate et recommence.
Danse !


 
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   Anonyme   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En lisant ce quatrain :
Ça pénètre au creux de tes pores
se dilue fait battre ton sang.
Ça galope comme un mustang
levant une poussière d’or.
j'ai su que je commenterais. C'est à ce moment que je suis entrée dans votre poème, auparavant il me laissait froide ; j'ignore si le début était nécessaire pour me faire entrer dans le bain, si au contraire ce que je percevais comme des notations convenues me tenait à distance, en tout cas, à partir des vers cités ci-dessus, j'ai apprécié ma lecture et me suis retrouvée en (sur la) piste ! Ensuite ça file tout seul, il me semble que les formules heureuses foisonnent (mention en ce qui me concerne pour
Paisible, avec ton mal va l’amble
comme une poésie crevée.
), le rythme me plaît et je suis partie pour le bout de la nuit.

   Miguel   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte envoutant par son rythme et ses images, et par l'ambiance qu'il crée ; c'est très étrange, ça a quelque chose qui mène à la transe, quelque chose d'un peu fou, un peu déjanté. C'est inspiré.

   Vilmon   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Il y a des rimes, pas toujours structurées, mais originales. Langage populaire et je trouve qu’il y a un certain rythme. Peut-être plus un slam ou une chanson. Condenser et raccourcir le texte aurait peut-être jouer en faveur de l’instantané, de mettre l’accent sur le ressenti plutôt que l’expliquer. J’ai apprécié ce moment de bulle où on danse et on oublie le reste pour quelques instants.

   Donaldo75   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai trouvé qu'il y avait à boire et à manger dans ce poème mais cet ensemble hétéroclite sonne un peu comme une chanson de Tom Waits version cabaret en théâtre déglingo. Tout n'est pas maitrisé mais est-ce important la maitrise versus l'inspiration me demanderait ma grand-mère une fière institutrice qui ne courait pas après les poésies calibrées et les vers trop mathématiques. Elle a probablement fait passer cette inclinaison dans mes gènes car je partage cette envie de délire, de n'importe quoi inspiré que je sens dans ce poème même s'il part un peu dans tous les sens à mon goût, comme les chansons de l'artiste californien précité dans ce commentaire. Et la boucle est bouclée.

   Robot   
22/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On peut le lire comme une prose, et aussi sur le rythme d'un slam. Dans un cas comme dans l'autre le texte fourmille d'images qui balancent d'un vers à l'autre. Un cadencement qui m'a mené essoufflé jusqu'au bout du texte comme à la suite d'un tango ou d'une valse tourbillonnants.

   Provencao   
23/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Cyrill,


"Fol équipage où tu échoues
inconnu parmi les intimes
familier d’êtres anonymes
aux membres sens dessus dessous."


A l lecture de votre écrit je me suis demandée : faut-il alors penser la danse, la cadence comme propédeutique au rythme où divague la pensée ? La danse fait signe vers le rythme, . Elle semble rendre sensible un rythme énigmatique et tapi, un rythme si familier qu’on ne le ressent plus. Elle nous arrime au rythme propre de chacun.

J'ai bien aimé

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Edouard   
24/6/2022
Les associations mentales sont difficilement controlables. Elles sont donc personelles, ce qui génàre la diversité intecllectuelle sans laquelle l'appréhension de la création meure et celle-ci cesse. La mienne pour votre poème: Claude Nougaro. Et cela m'a procuré beaucoup de plaisir. Merci.

   Ascar   
25/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte aurait mieux figuré en catégorie "chansons et slams" à mon avis.
Déjà, je salue le travail car il faut un orifice bien huilé pour sortir un tel œuf. Décrire aussi précisément l'impact des ondes sur le danseur anonyme relève d'une grande prouesse.

Pour ma part, le but est donc atteint en ce sens que l'image d'un teufeur se déglinguant devant les baffles d'une rave-party se dessine parfaitement au fil des mots.

Le 1er couplet m'a enraillé sur la voie du plaisir mais le second a enrayé cet allant. La fange renvoie à une boue liquide et sale ou à une souillure morale pour reprendre les définitions du Larousse. Dans les deux sens, ce mot a une une connotation négative mal venue ici. Je pense qu'une rime avec os au lieu de phalange et fosse au lieu de fange m'aurait bien mieux séduit.
De même, "ton cœur poissé" me parait saugrenu. Poissé fait référence à la malchance ce qui n'est pas une caractéristique première du danseur. Blasé le remplacerait plus avantageusement, toujours à mon humble avis.
Ce sont les 2 seuls points négatifs que je relève.

J'aime beaucoup ce style entêtant comme une basse assourdissante.

C'est très musical et au final l'ensemble est bien réussi.

   Cyrill   
29/6/2022

   papipoete   
30/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Cyrill
" et tu danses danses danses ce refrain qui te plaît " nous vient à l'esprit, quand ces vers s'égrènent en cadence !
On comprend tout-de-suite, qu'on n'est pas sur un slow langoureux, joue contre joue. Allure et balancements fous, les mains " façon Krishna " qui s'agitent comme houle de mer.
ça plane, ça chaloupe, faiblit, s'endort et ça repart au galop !
NB la 3e strophe et ses 2e et 3e vers, est mon passage préféré
plein d'images, d'allusions coquines dans ces vers, que je vois chaussés de 8 pieds mais aux rimes inégales;
" du Cyrill bien frappé ! "

   Jahel   
3/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Cyrill,

Sensation bizarre! En lisant cette poésie qui tourbillonne et plus qui s'enrage de mesure en mesure jusqu'à l'étourdissement, j'ai ressenti plus de douleur que joie: la peine dissimulée du poète sous les jupons d'une musique endiablée.
Et peut-être est-ce que je me trompe, en ce cas là pardonnez-moi, j'ai ressenti de la souffrance martelée d'étourdissement.

Merci pour cette lecture qui déménage.
Jahel


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