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Poésie contemporaine
Cyrill : Étrange ballet
 Publié le 09/08/21  -  8 commentaires  -  1534 caractères  -  171 lectures    Autres textes du même auteur


Étrange ballet



Quand j’accoste tes berges tendres
Et pose mes mains,
Je vois des soleils se répandre
Sur l’or de tes reins.

Le crépuscule tend un pont
Jusqu’à la nuit noire
Qui nonchalamment lui répond
En voile de moire.


Alors vacillent les quinquets
De tes yeux d’opale,
Comme autant de blonds farfadets
Jouant sur l’ovale
De ton visage malicieux ;
Comme autant d’étoiles
Dont la flamme éclaire les cieux
– Nacre sur la toile.


Ton cœur sur mon cœur en éveil
Coule comme une eau
À la fois changeante et pareille
Par monts et par vaux.

Les grains sur ta peau que je touche
– Sable limoneux –
Perlent en liqueur à ma bouche
Pire qu’un aveu.


À pétrir ainsi nos deux âmes,
À mêler ton sang
Aux sanglots versés sur la trame
D’un amour pressant,
Mon sang s’épuise et me dévore
Tant que le poison
De tes lèvres et de tes pores
Offerts à foison.


À l’aube où les chevaux de frise
Joignent leur destin,
L’orage semé sur la brise
Gronde, clandestin.

Galets échoués sur la grève,
Tes yeux indolents
Promènent au fil de mon rêve
Un long cerf-volant.


Et ta mouvante silhouette,
En songes épars,
Danse, danse à travers ma tête
Au fil d’un rempart :
On dirait un théâtre d’ombres
Et de feux follets
Qu’animent aurore et pénombre
– Étrange ballet.


 
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   Anonyme   
24/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/le_serpent_qui_danse
L'inspiration à l'œuvre dans votre poème est bien sûr transparente, le rythme et le champ lexical donnent en plein dans le "à la manière de", au point qu'en lisant j'entendais en sourdine l'air si approprié qu'a associé Serge Gainsbourg aux vers de Baudelaire. De ces deux points de vue le poème m'apparaît donc réussi, même si j'ai un peu navigué à vue entre diérèses et synérèses ("échou-és" mais "malicieux"), ce qui a nui pour moi à la "petite musique".

Manque toutefois à mon goût le charme vénéneux, la puissance du poème qui vous a servi de modèle, le serpent qui danse, la mer odorante des cheveux aux flots bleus et bruns, l'or qui se mêle avec le fer dans les bijoux froids des yeux (une des images les plus fortes de la poésie française selon moi). Ici, on va par monts et par vaux, le visage malicieux est ovale, l'orage gronde, des galets sont échoués sur la grève, les yeux indolents promènent un cerf-volant pour la rime, et tiens, parlons-en de la rime : ombres/pénombre ? Quel tue-l'amour ! Ah, et puis la nuit est noire, j'avais oublié. Ben dis donc.
Je reproche donc à votre poème une certaine fadeur, voire un penchant au cliché, qui, selon moi, l'empêchent de prendre son essor. Il y a pire comme modèle que Baudelaire pour chercher sa voie/voix poétiques, l'important étant à un moment de s'en affranchir.

   Myo   
9/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cyrill,

Une composition "à la manière de" qui me laisse un ressenti en demi-teinte. Je ne suis, à la base, pas très sensible à ce genre d'exercice qui me semble poser un voile sur le don de l'expression.

Mais, il y a ici de très belles images, certaines peut-être un peu complexes.

Il m'a fallu plusieurs lectures pour vraiment entrer dans ce poème et me laisser gagner et par les images et par la musique de ce rythme irrégulier. Ensuite, la poésie a fait le reste.

La fin sur cet étrange ballet est aussi très réussie.

Merci du partage

   Corto   
9/8/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Le thème de ce poème a tout pour séduire, et pourtant...
La multitude d'approches, les images foisonnantes mais parfois trop proches pour ne pas être répétitives, la longueur qui pèse à la lecture ne m'ont pas séduit.

Un gros effort de sélection et de concision serait bienvenu.
Il faut trouver le chemin qui fera vibrer le lecteur au niveau de l'émoi vécu par le narrateur.

A vous relire.

   papipoete   
9/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Cyrill
" quand je m'endors contre ton corps... " chantait Céline Dion, ici le héros ne s'endort pas, au contraire il garde les yeux grand-ouvert, et croque les délices de celle à côté de qui il a envie, encore et encore ! Et ses doigts ne se lassent de partir à la recherche, de ce frisson qu'on peut ressentir l'un l'autre au diapason.
NB passages à citer comme remarquables, m'est difficile sur cette toile à la peau de pêche, où notre amoureux Robinson pourrait prendre racine, tous les jours même " Vendredi ", sur cette île...
la 8e strophe peut-être ?
dans la 6e, un infime bémol pour " pétrir " que je garderais pour un gentil boulanger !

   Cyrill   
15/8/2021

   Anonyme   
16/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Cyrill,

De ce que je comprends à la poésie contemporaine, c'est qu'elle doit respecter la règle des rimes. C'est bien ça ?

Et c'est bien là où le bât me blesse. Ici, comme dans tant d'autres poésies contemporaines que j'ai pu lire sur Oniris.

Car à trop vouloir rimer, la plume s'empêtre alors qu'elle a souvent à sa disposition, comme ici, dans cet étrange ballet, une argile riche et dense qui gagnerait à se libérer de contraintes mal maîtrisées.

Il y a des images magnifiques partout dans ce poème : « Quand j'accoste tes berges tendres », par exemple, qui donnent une très belle dimension au thème abordé, mais qui finissent par se noyer dans des échos à trop forte odeur de servitude.

D'autant plus lorsque l'on ressent le lyrisme de l'auteur se débrider tout à coup, comme emporté par le vent du désir. Là aussi, à mon goût, il faudrait discipliner encore un peu la plume, afin qu'elle maîtrise mieux sa fougue de jeune premier pour en extraire toute sa quintessence.

En conclusion, un fort potentiel émotionnel dans ce texte qui gagnerait à être remanié et tranché dans le vif pour ne garder que le meilleur de cet étrange ballet.

Et pourquoi ne pas s'essayer à la poésie dite libre ? Je ressens très fort la retenue que le poète s'impose, la libérer du carcan pourrait, qui sait, révéler une belle surprise, non ?

Un poème qui, malgré ses maladresses, ne m'a pas laissée indifférente.

Merci pour le partage.


Cat

   Robot   
16/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un poème amoureux qui nous est offert ici. Avec de belles images un peu contrebalancé par des évidences qui atténuent la portée lyrique du texte. Je pense qu'une écriture libre aurait permis de ne pas laisser la prosodie être contrainte parfois par la rime.

Mais le positif de l'écriture et de l'imaginaire l'emporte.

   Cyrill   
2/2/2022
doublon


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