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Poésie libre
DABY : Regrets
 Publié le 15/11/23  -  4 commentaires  -  1064 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Tristesse du souvenir.


Regrets



le ciel soudain s'est assombri
et le soleil semble devenu
un astre sans vie

mais de la terre s'élève
comme un choral
et le chant de la sève
se mêle aux rayons
que ton corps a bus

tandis que les anges sourient
à ceux qui
au pied de l'autel
envoient leur prière vers le ciel

je bénis
la poussière de tes pas
que le temps
peu à peu
efface

ne laissant de toi
que ma soif

et mes regrets


 
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   Gemini   
1/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je me suis, au départ, arrêté sur le mot "choral" pour chercher sa définition. Puis, j'ai remarqué le champ lexical connoté religieux : "anges", "autel", "prières", "bénis". Et j'ai repris ma lecture avec l'idée que ces "regrets" devaient être examinés à l’aune d’une foi personnelle.

Il est toujours délicat de commenter les textes portant sur une disparition ("prière vers le ciel"), le plus souvent réelle. S’y rajoute ici un cœur croyant dont la peine et l’affliction ne sont pas à remettre en cause.

Je trouve que l’exergue traduit mieux le texte que le titre. À ma lecture (et peut-être la mienne seulement), le pluriel change le sens du mot. "Un regret" c’est un sentiment de peine, de "tristesse" comme dit l’exergue. "Des regrets" c’est la frustration de n'avoir pas... Et là, on rentre dans un cadre personnel, une histoire intime qu’en tant que lecteur on ne peut ni saisir ni juger…
Pour mieux correspondre à l’exergue, il me semble qu’il faudrait passer le titre et le mot final (et le regret) au singulier.

Pour l’écrit, l’image de la deuxième strophe m’a fortement intrigué. L’expression "le chant de la sève" qui évoque le printemps, la renaissance, se mêle à des "rayons" (dans "un ciel assombri" ?) que le "corps a bus". Je ne doute pas que l’auteur a une vision claire de cette phrase, peut-être même comporte-t-elle un symbolisme religieux, mais j’avoue n’avoir pas su l’interpréter.

Dans l'avant-dernière strophe, je pense que le "temps efface" plus des traces de pas que leur "poussière". J’aurais mis emporte ou disperse au lieu de "efface". Dans le distique suivant, ai-je bien lu "ma soif de toi" ?

Texte sincère sans nul doute, mais un peu personnel (foi, et peut-être intimité).

   Eki   
2/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Le chagrin, des anges, un souvenir, le manque et des regrets...

Est-il plus grande tristesse que l'ombre du temps qui mange un souvenir et nous dénude de ce si peu d'éclat qu'il nous restait au coeur...

Je crois que j'ai lu avec un silence respectueux, en accompagnant chacun de vos mots jusqu'à la fin.

Sans effets emphatiques, avec des vers courts, tout porte à l'essentiel.

   papipoete   
15/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour DABY
D'abord, bravo pour votre maestria, à dompter la mise en page ( 10 ans passèrent et ne sais toujours pas le faire ! )
Je marche dans tes pas qui mènent au bout du chemin, d'où tu pris ton envol vers là-bas ; et bien que des anges te chantent, je ne parviens pas à entonner avec eux, ce refrain que le Ciel noircit tout-au fond de mon coeur...
NB du moment que l'on naît, la mort nous guette : cheveux blonds cheveux gris...mais le plus tard possible et dans un lit de velours si possible !
à travers vos lignes, je devine que ce défunt le fut, beaucoup trop tôt...
Certes, un thème tellement rebattu qu'il peut lasser le lecteur, mais ces mots sont délicatement écrits, alors...
L'avant-dernière strophe a ma préférence ; même si les ronces ou des ornières les effacent, je retrouverai toujours leurs traces.

   fanny   
15/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je serais tentée de dire que nous sommes dans la version soft et religieuse du récent poème de Zorba "il neige sur ton lit" mais le fond du poème me semble être le même dans une retranscription des douloureuses funérailles où chacun à sa façon, lève et emporte vers un ciel, quelqu'il soit, son regard plein de regrets.

Le "mais" qui ouvre le second paragraphe à pour effet d'alléger la poèsie dans une élévation lumineuse de l'âme défunte qui fait le lien entre la terre et le ciel.

Malgré la tristesse exprimée en début et en fin de poème, tout le chant central reste religieusement empreint de lumière, de sève et de sourires, dans une bénédiction qui s'adresse autant au défunt qu'à la vie qui continue.

Je ne suis pas particulièrement portée sur les prières, mais je trouve ce "choral" réussi, joli et fluide.

Bienvenue parmi nous.


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