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Poésie classique
Damy : Impromptu
 Publié le 16/07/13  -  7 commentaires  -  1063 caractères  -  193 lectures    Autres textes du même auteur

À Franz Schubert (1797-1828)


Impromptu



Elle a l’épaule nue et son âme en morceaux
De musique éternelle où virevolte un ange,
J’entends des soupirs bleus, des silences orange
Et son aile et ses doigts sont pour moi des berceaux.

Il a l’accord jaloux qui tresse les arceaux
D’une cage enterrée où je vois, c’est étrange,
Le Roi des aulnes mort, et ma belle mésange
Ses rémiges défait dans de sombres ruisseaux.

Ma psalmodie alors implore ton antienne,
J’écoute, m’élevant, en l’église de Vienne,
De la crypte au clocher, ton Ave Maria.

Ta musique et mon chant, de l’eau claire aux cénotes*,
Exhaussent nos amours, Schubert, en Gloria !
Un lied* pour mon poème et mes vers pour tes notes.




____________________________________________________
*cénote : en géologie = gouffre, employé aussi comme métaphore de cénotaphe (tombeau vide).
*lied = chant. Schubert est le Maître incontesté des lieds qu’il a créés à partir de poèmes de ses nombreux amis poètes (dont Goethe).


 
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   Miguel   
30/6/2013
 a aimé ce texte 
Pas
La syntaxe des deux premiers vers n'est pas claire du tout ; or la grammaire, c'est le sens.
Pourquoi est-il étrange de voir le Roi des Aulnes mort ? Au reste la construction "ses rémiges défait" (pour, j'imagine, "défait ses rémiges", est très artificielle et très désuète ; cela ne passe plus.
"m'élevant", ce gérondif amputé de son "en", n'est pas très heureux non plus ; d'autant qu'en laissant la préposition on obtenait quand même un vers juste.
Pourquoi ce verbe, "implorer" ? Comment une psalmodie peut-elle implorer une antienne ? La poésie (la classique, du moins), ne saurait être un prétexte pour dire n'importe quoi.
Bien que grans admirateur de Schubert, je ne suis pas séduit par cet hommage, sincère mais maladroit.

   David   
8/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Je n'ai pas saisi ce que désignai le "Elle" du début facilement, et je ne suis pas sûr, mais ça serait je crois "la musique" qui apparait au début du second tercet. Sauf que ça ferait lire "(Sa musique) a l'épaule nue et son âme (est) en morceau de musique éternelle où... ", la musique définie par elle-même, en quelque sorte. Je ne vois pas d'autres sujets féminins qui puissent correspondre.

Le départ en "Il... " du second quatrain aussi m'a surpris, mais il me semble plus logique d'y voir le compositeur.

Je ne suis pas resté sur ce premier quatrain pour autant, Les rimes sont soignées et leur alternance sonore, le vocabulaire adéquat, mais ce début est un peu dommage.

   troupi   
16/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un joli sonnet qui séduit par son écriture recherchée, quelques belles images.
Si j'ai aimé les "soupirs bleus" je reste réticent sur les "silences orange"
le vers 8 me semble mal construit puisque rémige est féminin et si on écrit défaites il y aura treize pieds.
J'aime bien l'image du vers 9 ; comme un dialogue secret, sacré.
le dernier tercet conclue bien le poème particulièrement le dernier vers.
Enfin les explications sur cénote et lied sont-elles indispensables ?
Désolé pour cet accord de "défait" j'aurais dû lire un peu mieux avant d'écrire cette partie de mon commentaire. du coup je supprime le "-" qui n'a plus de raison d'être.

   Anonyme   
16/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

La poésie s'est toujours bien mariée avec la musique
et j'aime bien ce joli sonnet.

Ses rémiges défait est une inversion, mon dieu pourquoi
voulez-vous l'accorder ??

Et ma belle mésange défait ses rémiges dans de sombres ruisseaux.

Bien à vous.

   Mona79   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je dois avouer que j'ai aussi buté sur le "défait" qui s'accorde aux rémiges (féminin) mais qui peut aussi se dire au masculin (renseignements pris). Donc on peut l'interpréter comme bon semble.
C'est un beau sonnet plein de sensibilité, que la musique porte merveilleusement vers des sommets où l'oreille s'envole.

   Ioledane   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J’ai eu du mal à me lancer dans un commentaire sur ce poème, j’apprécie pourtant les sonnets en général mais celui-ci me paraît un peu déroutant :
- le début me semble mal construit (2 premiers vers) et difficile à appréhender
- le sens du poème m’échappe en grande partie : qui est « elle », qui est « il », qui est « je » ?

« C’est étrange » tombe de manière un peu disgracieuse, artificielle. De même pour la tournure « Ses rémiges défait ». « Il a l’accord jaloux » me paraît également peu heureux, phonétiquement parlant.

J’apprécie les passages suivants : les « soupirs bleus » et les « silences orange », l’église de Vienne, l’Ave Maria, le dernier tercet.

L’ensemble est plutôt bien fait, mais me laisse sur un ressenti mitigé à cause de la compréhension.

   brabant   
25/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Damy,


Une vraie ambiance, une épaisseur et un envol dans ce poème mystique, une COULEUR ! Personnellement je le reçois - curieux vocabulaire hein : presque comme une hostie - comme une oeuvre tirée vers le haut, un chant qui croît, enfle, monte/et/s'élève. A mon sens il n'y a pas de failles, et puisque tout m'a paru égal dans la qualité, il m'est difficile d'isoler quelques vers ou une strophe. Il y a une homogénéité de ton et d'inspiration et d'élan là-dedans.

On pourrait en tirer un beau tableau classique et religieux. Post baroque-Pré romantique ?

Merci pour ce moment de recueillement extatique !

Bel hommage à Schubert :)


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