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Poésie classique
Damy : Palimpseste mémoriel
 Publié le 03/07/15  -  11 commentaires  -  1239 caractères  -  303 lectures    Autres textes du même auteur

La mémoire archaïque.


Palimpseste mémoriel



Aux arcanes d’un rêve ou bien d’un souvenir,
D’un chemin sinueux, réapparaît l’image
Que l’on croyait tenue à l’abri d’un rivage
Où notre âme mouilla sans penser revenir.

Les pages de la vie en recouvrent les pages,
Poèmes des douleurs, facétieux écrits,
Lumières de la joie, ombres folles des cris,
Liberté des grands jours et nuits aux fers des cages.

Dans l’encre sympathique, et de la plume aux vents,
Un étrange lapsus nous ramène à la ligne
Que nous n’avons osé rédiger, c’est le signe
De la peur de vieillir à moitié morts-vivants.

Il n’est de médecine, il n’est pas d’analyse,
Qui brûleront jamais les empreintes du temps ;
La mémoire revient qui s’endort par instants
Et les faits sont têtus, s’éveillant à leur guise.

Attisant, fiers et froids, en sombres rituels,
Les cendres du magma d’un volcan archaïque
Que tente d’étouffer la trop simple logique,
Jaillissent du chaos les secrets éternels.

Notre Histoire a gravé dans ce vieux palimpseste
Les rides des affronts, l’orbe gonflé des yeux,
Les mots restés muets au bord de nos adieux.
Laissons hurler la mer, la mort fera le reste.


 
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   Vincent   
12/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Aux arcanes d’un rêve ou bien d’un souvenir,
D’un chemin sinueux, réapparaît l’image
Que l’on croyait tenue à l’abri d’un rivage
Où notre âme mouilla sans penser revenir.

et puis

Notre Histoire a gravé dans ce vieux palimpseste
Les rides des affronts, l’orbe gonflé des yeux,
Les mots restés muets au bord de nos adieux.
Laissons hurler la mer, la mort fera le reste.

votre texte est parsemé

d'images faisant référence

à la mémoire qui nous quitte avec l'âge

et j'en sais quelque chose

on voit tout s'en aller

petit à petit à l'horizon

votre texte est si bien écrit

que je ressens cette douleur

j'ai beaucoup aimé

   troupi   
3/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Palimpseste : le mot est à lui seul suffisant pour attirer le lecteur.

La suite est à la hauteur de mes attentes.
J'ai aimé ce poème, son vocabulaire, ses métaphores et son coté définitivement désespéré.
Quelle belle écriture, après quatre lectures je ne me lasse pas.

Quant à la forme classique je ne me prononcerai pas, n'étant pas compétent dans cette catégorie.

   papipoete   
3/7/2015
bonjour Damy; mon vocabulaire s'enrichit de 2 mots ( palimpseste et orbe ) que j'aurai peut-être l'occasion de placer dans mon premier recueil de poésie, où bien de ses poèmes semblent surannés ou carrément mauvais! Je pourrais en gratter l'écriture, et retracer à sa place de jolis vers que j'ai dans ma besace.
On se rappelle du bon souvenir, du mauvais jour; parfois, on oublie! Quand trop sombre est le contenu d'une page, on pourrait l'effacer, et mettre du bleu, du rose à la place, mais " il n'est de médecine, il n'est pas d'analyse....qui brûleront jamais les empreintes du temps ; "
Forme classique sans faille pour ce texte que je ne peux " noter ", car je ne saisis pas toutes ses subtilités de langage; mais c'est justement si richement écrit!
Je vous envie ce talent.

   Anonyme   
9/7/2015
Bonjour Damy

Au fil du temps, comme les écrits sur les parchemins, les souvenirs s'effacent de la mémoire qui devient donc un palimpseste propre à en recevoir de nouveaux. Mais il suffit d'un lapsus ou de la saveur d'une madeleine pour que des images oubliées reviennent en surface.
Agréables ou non.
Le ton de votre dernier quatrain laisse à penser que celles-ci soient pour vous les plus insistantes.

Il ne faut manquer, ni de talent, ni de culot, pour traiter un tel sujet en vers classiques en 2015 !
L'ensemble est de très bonne facture et le dernier vers, magnifique, le conclut en beauté.

Merci Damy et bravo

   Anonyme   
3/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Notre mémoire épisodique nous tient-elle lieu de palimpsete ? Tout s'ajoute au fur et à mesure du cheminement de notre vie.
Dommage que l'on ne puisse pas recouvrir définitivement tout ce qui nous gêne ...
" Il n’est de médecine, il n’est pas d’analyse,
Qui brûleront jamais les empreintes du temps ;
La mémoire revient qui s’endort par instants
Et les faits sont têtus, s’éveillant à leur guise."

   Anonyme   
3/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Damy... J'aime beaucoup la métaphore mémoire/ palimpseste comme j'aime l'écriture classique de ce superbe poème... Beaucoup de vérités dans ce texte, de très belles images et un somptueux vers final digne d'une anthologie poétique...

Laissons hurler la mer, la mort fera le reste.

La grande classe en quelque sorte !

Merci et bravo

   leni   
4/7/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Tellement vrai et joliment dit
On croit tout oublier cette erreur est fréquente Mais sans savoir pourquoi le passé resurgit Les coups de coeur les coups de vaches
et tout ce que l'on a vécu au fond de nous de nous s'attache à une
corde de pendu Certains parleront d'inconscient Carrel ira plus loin: " Le conscient guide l'inconscient mène"

Il n’est de médecine, il n’est pas d’analyse,
Qui brûleront jamais les empreintes du temps ;
La mémoire revient qui s’endort par instants
Et les faits sont têtus, s’éveillant à leur guise.

CES quatre vers sont superbes Merci

J'aime aussi:

Les mots restés muets au bord de nos adieux.

Ton écrit est subtil nuancé imagé comme à l'accoutumée I l est le fruit d'une réflexion J'ai pris un plaisir subtil à te lire

Merci encore Et mon salut cordial

Leni

   Francis   
4/7/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
La plume à la fois pinceau et scalpel saisit avec talent l'être et son présent, l'être et son vécu. La rivière coule vers l'aval mais si l'onde reflète le présent, la mémoire nichée au fond de son lit fait remonter des bulles à la surface, des instants de vie qu'on croyait effacés, dilués, éteints. J'ai particulièrement aimé le premier et le dernier quatrain.
Merci pour ce partage.

   Mona79   
8/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé ce poème et particulièrement la chute qui est sublime. La mémoire et ses méandres, témoin des souvenirs enfouis, s'inscrit aux pages de la vie. Merci pour le partage.

   Anonyme   
16/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très belle évocation de la mémoire que j'ai beaucoup aimé par-contre l'alexandrin "Que nous n’avons osé rédiger, c’est le signe" dissymétrique, et je ne crois pas que ce soit vraiment voulu, ne me semble pas bienvenu.
Enfin merci tout cela donne des idées!

   OH2Warenghien   
28/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Jolie poésie bien rimée, que j'ai parcouru à pieds (si, si, j'ai compté), et j’ai gratté pour trouver le sous-jacent : C’est le jacent…, la mort qui fera le reste ! C'est notre lot à tous, mais est-ce bien une fin...?


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