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Poésie libre
daphlanote : Sangre
 Publié le 15/11/24  -  5 commentaires  -  1422 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

Cent pensées
s’écoulent comme autant de premières fois vécues depuis la chute.
Chronique résiliente.


Sangre



S’encrer
dans les couloirs vides. Sans penser.

Sertir
Servir nos certitudes
d’à savoir jusqu’à comment
rester.
Lier l’ancre,
plier le navire,
piller ni vire,
parce qu’à tous n’y virent
ni feu. ni fait.
Ni dieu ni même en fait.

Répéter les gammes
Vif argile l’espace
polymorphe.
Déjà prendre à désapprendre,
qu’est-ce donné l’hyper méable.

Peser le sol et l’altitude,
seconde marque âge
déguenillé.
Panser les mains
tordues de bon aloi
des lois des cons. Venants.
Sans terre l’espèce à chaux.
Compromis compromission comprise et mal conquise.
de haut en bas arpente la montagne.

Lumières déjà fut le temps outré
à d’autres mentent comme s’enfuir
à j’aimais, là.

plus personne ne vient.


Respire.

Du premier pas l’ad haltère
des escaliers de grès partagés
insoumis ni tenable poids des suifs au paraître.
Aux odes mourantes
sert les vérités crasses.

Des mêlées le vertige
des halles collées dévers
son monde un gouffre.

l’altérité ruissèle

Cent pensées
s’écoulent comme autant de premières fois vécues depuis la chute.


____________________________________
Texte publié avec des mots protégés par PTS.


 
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   Myndie   
9/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,

je commence par ce qui m'a le plus séduite dans votre poème : les deux premiers vers et la dernière partie.
A compter de « Respire », j'ai lu un texte, des vers profonds, riches de sens et empreints d'une poésie vibrante.
Pour le reste, j'ai beau être aguerrie aux calembours, inversions et manipulations de sonorités en tous genres et les apprécier, je dois dire que trop de jeux de mots parfois dessert le texte et nuit à la compréhension des idées exprimées.
C'est le cas ici. Je me suis heurtée au mur infranchissable d'une construction un peu trop alambiquée, un peu trop hermétique et du coup, je n'ai rien ressenti.
Elle n'est pas loin pourtant l'émotion,on la sent affleurer, comme ici :
« Panser les mains
tordues de bon aloi »
ou là :
«  à d’autres mentent comme s’enfuir
à j’aimais, là.
plus personne ne vient »
Mais peut-être serait-il plus intéressant d'exprimer votre pensée avec plus d'épaisseur et moins dans l'urgence d'une écriture aussi torturée qu'automatique.

   papipoete   
15/11/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
bonjour daphlanote
rien que le titre déjà, impose d'ouvrir le dictionnaire, et ne rien comprendre !
je ne renonce pas, et avance dans les méandres de votre texte, tel égyptologue, ou spéléologue une lampe magique à la main, curieux de mettre un sens à cette énigme...rien n'y fait !
NB certes, nous sommes loin de " maître corbeau sur un arbre perché... " mais votre texte ici parait, c'est qu'à certains il plaît ?
ils viendront donc ici vous flatter
Sangre ne m'apprend rien.

   Provencao   
15/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour daphlanote,

"Cent pensées
s’écoulent comme autant de premières fois vécues depuis la chute."

Plusieurs lectures pour mieux appréhender ce versant hermétique, j'y ai lu beaucoup de choses et cela entraine bon nombre de questions: Est-il question d’accès à la lumière ? Accès à ce qui ne s'établit ni ne se prouve ? Peut-on utiliser le titre de « Voie hermétique » hors des couloirs vides ? Qu’une voie souveraine puisse se féconder pour assigner les parcours de quelques histoires, je l'entends. Au-delà, que nous est-il garanti de projeter?

Toutes ces questions qui je l'espère ne resteront pas sans réponses appropriées.

J'ai bien aimé ce que j'ai ressenti.
Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
20/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

ce sangre est-il celui d'un accouchement physique ou mental? Le rouge est souvent une alarme.
Peut-être faut-il s'ancrer avant l'arrachement, s'assouvir
ou s'ouvrir, se faire serf afin de soumettre la servitude, de l'engendrer.
Mais aussi du rêve, un peu, en transfusion.
Je ne sais si le "mettre au monde " (ou non) et son déroulement physiologique et psychologique sont décrits ici métaphoriquement, en tout cas j'aime bien l'entendre ainsi - une maïeutique. Sans doute un indicible hurlement silencieux. Une joie polie et une douleur d'ongles ébréchés sur des draps lisses.

   David   
30/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour daphlanote,

J'ai remarqué beaucoup de vocabulaire vertical, dans un sens ou dans l'autre : l’ancre, l’altitude, de haut en bas arpente la montagne, escaliers, vertige, gouffre, ruissèle, s’écoulent, chute. J'ai aussi eu un œil vers le vocabulaire élémentaire, un "feu", de l'eau, et pas mal de terre : Sertir, argile, sol, terre, chaux, montagne, grès.

C'est venu dans un second temps, ça. Il y a d'abord eu le titre, Sangre, et le "San" repart au premier vers avec "s'encrer", puis "sans penser", et traine en S avec "sertir", "servir", "certitude", et revient à la fin dans ce "cent pensées".

Ensuite j'ai cherché un sens. le dernier que j'ai imaginé, c'est l'aliéné sous sa camisole, en proie à un délire. Mais ça peut coller à tous les poèmes, cette histoire-là :) Là, j'ai d'abord senti une histoire de passage, de retour à la ligne ou à l'étage, au rez de chaussée, de menstruations même, d'une pause qui relie à la nature, qui charrie concrètement et symboliquement tout un fatras. Je refuse un peu une lecture dépressive, sans trop d'arguments autre que de trouver ça, le ton le phrasé je veux dire, plutôt du registre de la transe hypnotique, du laisser venir.


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