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Poésie classique
Donaldo75 : Astronomie dominée
 Publié le 04/06/21  -  10 commentaires  -  696 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

Lime and limpid green, a second scene
Now fights between the blue you once knew
Floating down, the sound resounds
Around the icy waters underground

(Syd Barrett - 1967)


Astronomie dominée



Les chiffres ont franchi le plan de l'écliptique,
Des zéros et des uns empreints de cosinus,
Loin des prédicateurs et des Nostradamus,
Dans un très bel élan au souffle astronomique.

Albert jette le dé d'un coup mathématique,
Formule une hypothèse en forme de rébus,
Attend une réponse et non un hiatus,
Du divin délivré des lois de la physique.

La raison se fragmente en ersatz de cerveaux,
Maquille le réel et le vêt d'oripeaux,
Comme pour défiler sur un chemin logique.

Le futur, le passé, le présent, le parfait,
Tentent de raconter l'univers contrefait,
Où les phrases, les mots, se parent de quantique.


 
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   Cyrill   
19/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien peur de ne pas être assez équipé scientifiquement parlant pour valider le propos.
Cela dit j'ai trouvé un certain charme à l'exercice.
Il y aurait donc du hasard dans les travaux d'Albert ?
Ma lecture est fluide, assez mélodieuse, mais les rimes ique-us sont un peu dures à mon oreille.
Et puis je reste à la surface, désolé.

Cyrill

   Robot   
26/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime quand la poésie apporte son regard à la science. Il y a une forme de romantisme dans ce sonnet malgré - ou à cause - de cette vision où la physique se trouve bousculée par l'imaginaire.
La science est un domaine peu abordé en poésie et pourtant elle est source de beauté, de mystère et pourquoi pas d'humour.
La poésie peut tout se permettre, même d'échapper à la logique des sciences, puisque la poésie touche à la métaphysique de l'esprit dans sa capacité à dépasser le réel pour le sublimer.

   Pouet   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

déjà je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais je suis assez épaté par le volume et la variété des productions de l'auteur, que ce soit en nouvelles ou dans toutes les catégories de poésie. Franchement, respect.

J'ai bien apprécié cette lecture un peu "atypique" pour une forme poétique.
Cela m'a rappelé lorsqu'on m'avait "expliqué" le chaos en trempant une main dans en verre d'eau et en regardant les trajectoires différentes des gouttes d'eau partie d'un même endroit ou en doigts...
Je trouve que les deux derniers vers donnent un côté métaphysique ou "philosophique" à l'ensemble fort bienvenu. Après, toutes les disciplines se rejoignent peu ou prou. Les maths, c'est de la philo.

Au plaisir

   papipoete   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Donaldo
Au tableau noir, d'une craie enfiévrée, Albert écrit des chiffres et tel un cuisinier illuminé, crée une recette jusqu'à présent jamais élaborée... les dés en sont jetés !
NB aujourd'hui encore un poète qui ne jongle pas avec les mots ( comme Robot voici quelques jours ) mais avec des zéros, des uns, à brasser vigoureusement dans un cerveau effervescent, et vous trouvez un sonnet classique rimant de " écliptique à mathématique...physique à quantique "
Albert doit se dire " ah ben, je n'y aurais pas pensé ! ", se grattant la toison hirsute plantée sur sa tête !
le second tercet a ma préférence !
alexandrins numériques sans faute animent ce païen cantique...

   Lebarde   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Donaldo

Je me suis attaqué il y a quelque temps à un sujet comparable et vous aviez apprécié le poème que j'avais présenté, je me souviens.

Vous abordez le thème à votre façon avec "les phrases, les mots (qui) se parent (d'un soupçon ) de quantique" inévitable.
L' approche me convient bien tant sur le fond que sur la forme.

Le domaine du cosmique et de l'astronomie est tellement vaste et obscur pour le commun des mortels tout autant que pour les savants d'ailleurs, qui essaient, en jouant avec les formules mathématiques, leurs connaissances de la physique et de la métaphysique et des hypothèses et concepts osés et contradictoires, de comprendre et d'expliquer ce qui restera toujours incompréhensible et inexplicable.
La deuxième strophe résume bien le propos:

"Albert jette le dé d'un coup mathématique,
Formule une hypothèse en forme de rébus,
Attend une réponse et non un hiatus,
Du divin délivré des lois de la physique."

Sur la forme le sonnet classique est sans faille et j'aime bien en dépit de la rime un peu "rude" en "ique" difficile à éviter mais que vous reprenez dans les tercets sans doute volontairement pour faire plus "scientifique"!!

Un joli travail qui me comble.

Merci du partage.

Lebarde

   Anonyme   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hello Don,

La fin de l'obscurantisme, rien que ça... par la théorie de la relativité, qui reste toujours une théorie. N'oublions pas qu'hormis des faits certifiés exacts, la science est également un ensemble de théories considérées comme vraies tant que personne n'est capable de démontrer le contraire...

Alors, ben disons plutot que l'obscurantisme moyen âgeux a su évoluer, et que ses sequelles sont innombrables, même dans la science moderne...

J'ai apprécié le clin d'oeil à la chanson de Pink Floyd Astronomy Domine, dont tu cites la fin dans l'exergue.

   Ioledane   
5/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je vois ce poème comme un exercice, réussi sur le plan technique, mais qui ne résonne pas beaucoup pour moi sur le plan émotionnel.
Qu'importe, j'ai tout de même le plaisir de de voir la prosodie classique se revêtir d'un amusant habit mathématique - sacré Albert !
Merci pour cet lecture pour le moins originale.

   Miguel   
5/6/2021
Je n'ai pas bien compris ce texte ; pas du tout, pour tout dire. Je ne comprends pas la construction du vers 8 ni le sens du vers 9. On évoque Albert ; moi je pense d'abord à Einstein et puis à la lecture je finis par penser au "Grand Albert" et au "Petit Albert", ces grimoires connus de tous les "magiciens." L'astronomie, science reine, dominée par quoi ? Par le réel maquillé et vêtu d'oripeaux ? La superstition donc, et les croyances ? Il s'agit d'être délivré du divin ? Ah mais j'y pense, Albert (le vrai grand, celui de "E=MC2" ;je cite la formule comme tout le monde mais je ne saurais l'expliquer), disait :"Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito". Etonnant, non ? comme eût dit Desproges. Je ne crois pas que la poésie et les sciences exactes fassent trop bon ménage ; Chénier s'y est essayé avec quelque bonheur, mais c'était Chénier. Ou Lucrèce, mais c'était en un temps où la science était bien tâtonnante. Je ne m'y aventurerais pas. Il est vrai qu'au lycée le prof de physique-chimie me dit un jour :"Une douzaine d'oeufs ça fait douze oeufs ; vous avez compris, Martinez ?"

   Myo   
7/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une idée originale que cet électrochoc entre la logique mathématique, le côté rationnel de la science et le rêve, l'imaginaire, la légèreté des pensées poétiques.

Si les contraires s'attirent, ils se complètent aussi et d'une bien belle manière sous vos mots.

Car c'est ensemble qu'ils permettent de trouver l'équilibre.

Merci du partage.

   Anonyme   
10/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Donaldo75,

Vous n'êtes pas le premier à nous prouver que maths et poésie font très bon ménage.
Et quand vous le faites dans une forme exigeante et réussie, j'apprécie.
J'ai particulièrement aimé le vers :
"La raison se fragmente en ersatz de cerveaux,"
Bravo pour les sonorités du titre, musique à lui tout seul!
J'ai aimé le clin d'œil au "hiatus", et les formules poétiques traitant de mathématiques !

Merci du partage,
Éclaircie


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