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Poésie libre
Zeste : Icosium
 Publié le 03/06/21  -  7 commentaires  -  1082 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Les femmes et les enfants, d’abord !


Icosium



Adossée à flanc de colline, sultane aux bras ouverts…
J’ai le souvenir lumineux d’une ville appartenant aux femmes, aux enfants et à la mer.
Pour marquer une présence, les maisons n’étaient pas fermées,
pour savoir qui est qui, on se hélait ; un mot par le trou d’une serrure ouvrait toutes les portes.
Un silence signifiait que l’on vaquait à quelque occupation, et avait valeur de refus.
C’était un univers de contrastes et de paradoxes.
Au travers de jalousies, tout le monde s’épiait, voisins, voisines.
Les terrasses à la voûte céleste étaient si proches, qu'on y faisait la conversation.
Dès les premières brûlures du jour, les ruelles entrelacées dégringolaient vers le port.
Hammams, mosquées, échoppes, cafés maures,
et au loin, très loin, des embarcations de fortune levaient le voile sur l’énigme de la discrétion des hommes.
Un jour, mon père y alla de sa confidence, vois-tu, ce qui fait la beauté de ces rues, ce sont ses femmes !
Alger était la plus belle ville du monde et l’enfance y était heureuse.


 
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   Cyrill   
17/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un bien bel hommage, plein de lumière et de vie.
Certaines tournures sont fameuses et me parlent :
"une ville appartenant aux femmes, aux enfants et à la mer."
"les ruelles entrelacées dégringolaient vers le port."
"l’énigme de la discrétion des hommes."
Le tableau est brossé en peu de vers, mais on a très vite une vue d'ensemble, et la confidence du père ajoute du vivant.

"l’enfance y était heureuse." : c'est presque poignant !

Merci de ce partage de souvenirs. Cyrill

   Ligs   
22/5/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Une jolie description de cette ville que je ne connais pas, et qui donne envie de la connaître. J'y vois une accumulation d'éléments architecturaux et humains.
Mais je ne trouve pas beaucoup d'éléments poétiques dans ce texte, qui a plus selon moi une valeur de témoignage réaliste.
"Une ville appartenant aux femmes, aux enfants et à la mer" : le rythme ternaire me plaît beaucoup.
Et j'aime beaucoup la métaphore :
"Levaient le voile sur l'énigme de la discrétion des hommes"
Mais le reste du texte ne décolle pas sur le plan poétique.
La dernière phrase termine le texte de manière trop facile, à mon sens.
Peut-être Alger aurait-il pu être le dernier mot du texte ?

Merci pour cette lecture,

Ligs, en E.L.

   Anonyme   
23/5/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Un titre énigmatique, pour moi, je suis passée par internet pour savoir. Merci de cette découverte, donc.
L'exergue lui aussi attise la curiosité.
Cependant, le poème sous sa forme n'est pas vraiment un poème à mes yeux. Il est avant tout narratif, je ne vois pas vraiment ce qui justifie sa mise en forme (longs vers qui sont pour chacun une phrase complète)
le nombre de caractères (1030) l'empêche de figurer dans la catégorie récit poétique, où il aurait toute sa place, à mon sens.

Merci du partage et bonne continuation,
Éclaircie

   papipoete   
3/6/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
bonjour Zeste
Une maison à la porte ouverte, ne signifiait pas que l'on puisse entrer... un appel sans réponse le certifiait ; on se parlait depuis les terrasses, ou s'épiait à travers les jalousies... c'était Alger le sultane aux bras ouverts.
NB rien de bien particulier dans cette ville, au temps d'avant... Et puis, un jour le père du héros ose lui dévoiler le mystère... les femmes d'ici plus belles que partout ailleurs...
Je vais faire le méchant en quelques mots : l'on vient de me refuser un texte... d'où la poésie est absente...je n'en suis pas convaincu !
Ce texte en recèle-t-il ? à quel endroit ?
Tant mieux pour vous, mais je ne lis qu'une prose dénuée de poésie.

   hersen   
3/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Si je suis sensible au thème et à l'émotion qui en émane, je suis moins convaincue par la forme.
J'aime cette idée de contraires, de paradoxe, mais je ne les ressens pas vraiment dans le texte.
Pour moi, avis tout personnel, le texte tel qu'il est est trop lourd, l'imparfait y étant sans doute pour quelque chose.
Pour autant, je ne dirais pas que le poème ne me parle pas.

Adossée à flanc de colline : n'est-ce pas redondant ? Adossée à la colline / à flanc de colline.

Bravo pour la jolie petite touche : le voile, double sens en parlant des embarcations en changeant le genre du mot. Voilà des "détails" qui me plaisent bien.

   Corto   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici un poème d'ambiance.
Pour qui a parcouru les ruelles de la Casbah d'Alger, les souvenirs et les surprises viennent vite à l'esprit.
J'aime bien cette première phrase qui situe l'intrigue avec cette "sultane aux bras ouverts…"
Puis cette description des voisinages complices "Un silence signifiait que l’on vaquait à quelque occupation".
"Les terrasses à la voûte céleste" restent une caractéristique immuable et jouent un rôle important dans la vie de la communauté.
La dernière phrase recèle nostalgie, doute et espoir.

Beau tableau vivant. Belle description. Pour moi, beaux souvenirs.

   Ombhre   
7/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Zeste,

Votre texte m'a interpellé, par l'ambiance qui s'en dégage, une nostalgie teintée à la fois de rêves et d'un réel pas toujours très agréable "Au travers de jalousies, tout le monde s’épiait, voisins, voisines.", mais parfois très beau aussi "Les terrasses à la voûte céleste étaient si proches, qu'on y faisait la conversation.".

Ce texte a su me toucher, malgré plusieurs reproches. La forme de poésie libre tout d'abord: un poème en prose vous aurait sans doute permis de mieux travailler et faire ressortir certains passages, et de rythmer davantage votre propos. Certaines partie très (trop pour moi en tout cas) prosaïques ensuite, qui nuisent à l'ensemble et l'alourdissent "Pour marquer une présence, les maisons n’étaient pas fermées, pour savoir qui est qui, on se hélait ; un mot par le trou d’une serrure ouvrait toutes les portes. Un silence signifiait que l’on vaquait à quelque occupation, et avait valeur de refus."

Un poème qui manque pour moi de travail, mais mériterait d'être retravaillé, car il comporte aussi de belles images: "Dès les premières brûlures du jour, les ruelles entrelacées dégringolaient vers le port.", "des embarcations de fortune levaient le voile sur l’énigme de la discrétion des hommes.", et une nostalgie pleine de poésie.

Merci pour le partage.

Ombhre


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