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Poésie classique
Donaldo75 : Attraction
 Publié le 01/03/21  -  11 commentaires  -  1243 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'espace est calme
La lumière du jour presque disparue
Il semble que je devrais savoir quelque chose
Eh bien, je dois partir mais la pluie ne s'arrête jamais
Et je n'ai pas d'endroit précis où aller.

(David Sylvian - 1981)


Attraction



Arbres aux cent couleurs, brillants dans la nuit noire,
Magnifiques géants, les Titans de l'Histoire
Embrassent l'horizon de partout à la fois,
Donnant à la forêt un costume de bois.

Plus de mots, plus de bruit, seule souffle la brise,
L'air domine le ciel, sans bataille ni crise.
Même les oiseaux noirs la nuit n'ont pas chanté
Les ultimes couplets du sacre de l'été.

Je la sens m'attirer, la terre nourricière,
Belle et terrifiante, un peu sage et sorcière.
Elle accroche mes yeux, tente de m'appâter,
Allume son parfum, je ne peux résister.

Dix coulent les couleurs, et puis cent et puis mille,
Irisant à jamais cette voûte tranquille.
Me sentant en éveil, le géant forestier
Tente de m'intégrer, moi son digne héritier.

Plus de bras, plus de pieds, je mute, j'hallucine,
Je deviens la forêt, d'écorce et de racine.
Orné d'un peu de mousse et d'un beau champignon
Je parais désormais son dernier compagnon.

Et son sein me nourrit, nature ou sainte mère,
Fée au rire feuillu loin d’une vie amère,
Quand je perdais mon temps à rêver le futur
Au lieu de savourer l'eau, le vent et l'air pur.


 
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   Miguel   
11/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un hymne à la nature, au retour vers elle, si prégnant qu'on a l'impression, en le lisant, de percevoir les senteurs de la forêt. On s'y voit, on y est. L'asyndète du vers 12 est un peu maladroite, le champignon est un peu incongru, mais le dernier vers, avec son énumération d'éléments, est rafraîchissant.

   Anonyme   
12/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bon texte forestier où l'on devine l'auteur vraiment attiré par
tout ce qui est bois.
Je regrette l'inversion : Dix coulent les couleurs car elle ne s'impose
même pas pour la prosodie.
On sent l'homme qui devient arbre au contact des troncs séculaires.
C'est joliment raconté et je ne comprends pas le néo mais ça n'ôte
rien à la qualité de ce poème.

   inconnu1   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau poème bucolique. Techniquement, c'est parfait je n'ai pas constaté de faute prosodique qui aurait empêché le classement en classique.

Sur le style, il est élégant sans être surfait. quelques belles trouvailles comme le costume de bois, une ambiance feutrée qui convient bien au thème.

Quant à ce dernier, le retour à la nature, la symbiose entre l'homme et la forêt : le thème est sympathique et bien construit.

Merci et bien à vous

   inconnu1   
1/3/2021
Modéré : Double commentaire (pour modifier ou compléter un avis, utiliser la fonction "Edition" dans le pavé du pseudo du commentaire initial).

   papipoete   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Donaldo
L'auteur évoque le bois, le bois sur l'arbre pas encore abattu, et lui fait dire ce qu'il éprouve tant que, ni le bûcheron, ni les éléments n'ont eu le dessus sur son auguste stature.
NB l'arbre ici parle, ressent des sentiments, que son maître de plume traite en un vocabulaire, dont je ne saisis pas tout le sel.
Une fois de plus, Donaldo nous prouve l'étendue de son talent de scribe, conteur, de haut-vol !

   Robot   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Don,

Ce beau texte écolo m'a fait penser au film "Avatar" dans lequel les indigènes ont un lien physiologique avec la forêt et leur environnement.

L'osmose avec cette nature est présentée avec beaucoup de sensibilité poétique.
On rentre progressivement dans ce monde ou le narrateur va se fondre, fusion bien explicité par ce vers que je retiens entre tous:
"Plus de bras, plus de pieds, je mute, j'hallucine,
Je deviens la forêt, d'écorce et de racine."

   Capry   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Magnifique !
Délicat à commenter, tout est là. De belles images pour s'ancrer dans ce présent que l'on semble fuir en permanence. Devenir arbre pourquoi pas, accepter son état et offrir le meilleur de son hêtre à cette terre mère.
Beau poème. Merci

   hersen   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Voici un enracinement qui a de la force.

J'ai des petites critiques, je peux ? :))) merci.

En fait, je suis sans doute partiale et tentée d'apprécier l'image de ce beau champignon.
Mais reprenons-nous, ne nous laissons pas avoir.
Je trouve le rythme imprimé par toutes ces virgules un peu trop lancinant. Ce qui enlève de la force à cette terre qui cherche à attirer.

deux fois "tente", c'est trop, l'hésitation doit être du côté du narrateur plutôt que de la terre.
"Et son sein me nourrit", une autre image ferait disparaître la personnification (que tu veux sans doute) mais j'aimerais voir la terre autrement qu'une mère.

Par contre, parce qu'on ne peut pas non plus passer son temps à dire ce qu'on aime moins, ce qui est très subjectif, le "rire feuillu", c'est excellent, vraiment. C'est un peu de cette dinguerie dans les mots que j'aurais aimé trouver tout du long.
Bon, sinon le sujet est de ceux qui me vont bien.
C'est vrai qu'on en passe du temps à fuir l'essentiel, dans une vie.

Merci pour la lecture.

   Myo   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une communion intime avec la nature que je ressens jusqu'au bout de mes racines.

Une atmosphère un peu magique pour un retour aux sources de la vie.
Le 3e et le dernier quatrain sont magnifiques.

"Dix coulent les couleurs, et puis cent et puis mille"
est moins réussi, surtout que l'auteur parle déjà de cent couleurs au 1er vers.

Un écrit dans lequel je me suis plongée comme dans un bain de verdure... et ça fait du bien.

Merci !

   Anonyme   
2/3/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
-Arbres aux cent couleurs- dur à l'oreille et cent est répris plus loin. Facilement remplaçable

-Donnant à la forêt l'essence de ses bois- (Eviterait -forêt un-)
Essence : Nature propre à une chose, ce qui la constitue fondamentalement
D'autres petits détails, gênants pour la lecture.

Quatrième quatrain à reformuler

-Son nouveau- mieux que -dernier-

Le thème ne semble pas justifier l'envolée du début.
Joli dernier quatrain.
En résumé, je ne fus pas emballé par cette lecture.

   Provencao   
2/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Plus de mots, plus de bruit, seule souffle la brise,"

J'ai beaucoup aimé cette rythmique capitale pour cette attraction : faire du coeur de cette délicieuse hymne à la nature, une vibration presque musicale, écrire ce que cet hymne peut arborer de couleurs, de parfums afin d'incarner l'expression de l'éveil vibratoire où prend place le géant forestier d'un langage se dotant de la sainte mère pour devenir le sublime reflet du lieu.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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