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Poésie contemporaine
Castelmore : Napoléon
 Publié le 27/02/21  -  12 commentaires  -  1053 caractères  -  170 lectures    Autres textes du même auteur

Vacances en enfance… trois filles quatre garçons, cousins cousines… l’aîné était « Prof »… oui, celui des sept nains.


Napoléon



Le grenier aux garçons !
Araignées et poussière en ont chassé les filles.
Aucune armoire ancienne emplie de ces guenilles
Pour vêtir leurs poupons.

Ni de malle aux atours.
Seuls quelques vieux fauteuils, dont on craint à penser
Que quelque sombre esprit vient à s'y reposer,
Vivent leurs derniers jours.

Sur un coin d’étagère
Un vieux bicorne noir… la coiffe d’un facteur.
D’un facteur ? Que nenni ! Celle de l’Empereur !
Outré Prof s’exaspère…

Regardez Sisteron !
À quelques lieues d’ici, juste quelques détours.
Par là mena Sa route, Elbe vers les Cent-Jours,
Gloire et abdication.

Ce fauteuil est un trône,
Ce grenier un palais. Voyez ! Ses maréchaux,
Dans ces sièges lustrés, prennent quelque repos.
LUI pose son bicorne.

Les cousins sont saisis,
Ils tremblent de respect dans ce lieu magnifié,
Sentent monter en eux un sang neuf ignoré.
Quatre grognards conquis

Veillent leur Empereur !


 
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   Anonyme   
9/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve ce souvenir d'enfance plutôt bien troussé, l'hétérométrie lui apporte selon moi un dynamisme bienvenu, une fougue qui s'accorde au propos, et les alexandrins me semblent bien balancés.
Un poème qui d'ailleurs ne manque pas d'audace : faire « rimer » trône et bicorne, franchement faut pas avoir peur ! C'est presque aussi beau que d'associer hallebarde et miséricorde...

Blague à part, si j'ai apprécié le rythme et la vivacité de l'ensemble (je me représente bien la bande de garnements dans le grenier, le ratiocineur qui s'indigne de l'affabulation autour du bicorne), le sujet à la base ne me passionne pas. Vous ne parvenez qu'à demi à m'y convertir.

   inconnu1   
9/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poème badin agréable à lire mais qui malheureusement ne correspondant pas à la catégorie désirée à savoir le néoclassique, non pas par manque d'alternance des rimes masculines féminines, c'est accepté, mais parce que toutes les rimes ne sont pas au moins suffisantes (trône, bicorne - penser reposer)

Donc éventuellement dans la catégorie contemporaine. C'est dommage car sinon, tout est bien agréable à lire

   Queribus   
12/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La bonne surprise du matin: un texte très vivant avec une certaine drôlerie, des mots sautillants (la bonne idée de mettre deux alexandrins encadrés par deux vers de six syllabes et de nombreux points d'exclamation). Bref, on ne s'ennuie pas en vous lisant. Un écrit qui met de bonne humeur.
Trois petites remarques (toutes petites) en ce qui concerne la forme:
-au vers 7 vient devrait être remplacé par vienne, grammaticalement parlant.
penser et reposer par ailleurs ne riment qu'à l’œil
-magnifié et ignoré me semblent des rimes très faibles (Peut-être dans une chanson)
mais ce ne sont que des détails qui n'enlèvent rien à la qualité globale de votre écrit.

Bien à vous.

   Miguel   
12/2/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Ces souvenirs trop personnels risquent de ne pas intéresser tout le monde, Napoléon y fût-il évoqué. Certains tours elliptiques sont à la limite de la correction grammaticale (Par là mena Sa route, Elbe vers les cent jours). Et si le grenier devient palais au souvenir de ce personnage, le jardin pourrait bien devenir "morne plaine".

Miguel en EL

   papipoete   
27/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Castelmore
Un grenier ! autrement dire une caverne d'Ali Baba, quand on est enfant !
Pour les filles, pas de chance ; aucune robe pour leurs poupons ou vieilles fripes pour jouer " les Dames " !
Et pourtant trône là un vieux bicorne ; pas n'importe lequel, mais bien celui de Napoléon...
NB il n'en faut pas plus, pour s'inventer une aventure rocambolesque, et franchir les montagnes proches pour quelque chemin de conquête !
Si les enfants eurent trouvé un masque mortuaire égyptien, un peu d'imagination les eut emportés du côté de Gizey...
La dernière strophe joue son rôle à merveille !
Dodécasyllabes et hexasyllabes s'accordent comme en régiment, pour nous conter ce joyeux " fait d'arme "
pourquoi " contemporain " ?

   Robot   
7/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des souvenirs d'enfance exposés de manière sympathique. Le style direct évoque justement cette fraicheur de la découverte et du jeu. Les ellipses montrent bien l'imagination qui vagabonde.
Ça me rappelle aussi les trouvailles dans le vieux grenier de la maison natale quand les objets inattendus façonnaient mon imaginaire et celui de mes frères et sœurs.


Anecdotiquement: Bon, faut pas exagérer ! Il y a des filles qui n'ont pas peur des araignées et des garçons qui s'enfuient quand ils en voient une "énorme" comme une miette de pain. :))

   Ligs   
27/2/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Que dire ?
J'adore.
Le texte est vivant, plein d'entrain, jaillissant de l'enfance.
Les vers se lisent avrc aisance, rien de heurté. J'aime beaucoup l'inversion "par là mena Sa route", l'enjambement à la strophe 2, entre autres.

Le thème, l'imagination débordante des enfants, est universel, et bien choisi selon moi. J'ai pensé au Vicomte pourfendu de Calvino...


Peut-être pouvez-vous l'améliorer en réduisant le nombre des "quelque(s)", 5 sur l'ensemble du poème ?

   Anonyme   
27/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe description du lieu, réhabilitation des vieux greniers où regorgent des merveilles. Les vers 2 et 3 de la deuxième strophe tombent juste grammaticalement, on n'y croyait pas en commençant à les lire. Qui est Prof ? On comprend mais... on aurait voulu un portrait brièvement brossé.

   BlaseSaintLuc   
28/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
pour les souvenirs d'enfances , pour napoléon , et surtout pour la proximité de Sisteron, ma Grand-mère était de Clamensane.

pour les vieux fauteuils hantés , pour les cousins grognards , pour le vieux bicorne "de facteur"

   Cristale   
28/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Castelmore,

Je me demande si cela existe encore de ces maisons familiales où se retrouvaient cousins et cousines. Des greniers comme celui-ci étaient l'endroit préféré des enfants semble-t-il, et de ce que j'en sais, et sans doute aussi le jardin, les bois et les prairies alentours, j'imagine même un petit étang où ils pouvaient pêcher et attraper des têtards. Notre poète débutant nous en fera peut-être part lors de prochaines inspirations.

Quoi qu'il en soit, voyez que votre art poétique, parti d'une conquête Napoléonienne par quatre mousquetaires dans un grenier, invite à la rêverie. Le sujet du poème, bien que dans un espace confiné, ouvre des perspectives dépassant l'intention de l'auteur. C'est un compliment.

J'aime bien l'agencement des vers, ils semblent suivre la marche des tambours.
J'aime aussi la fluidité de la narration, rien n'est forcé mais vu l'apparente facilité de l'auteur à versifier, je me demande pourquoi il évite de jouer avec les alternances fille-garçon des rimes. J'aimerais encore +.

J'entends chanter les quatrains un, trois et cinq. Ecoutez-les...
Merci pour cette charmante histoire.

Cristale

   Quidonc   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Victor Hugo en culotte courte revisite l'épopée Napoléonienne.
Un sentiment de fraîcheur émane de votre texte, l'aventure comme seuls peuvent la vivre les enfants.
On se laisse immerger dans un bain de jouvence au gré de la lecture pour en sortir avec un soupir et l'évocation de nos jeux d'enfants. Votre poème évoque l'enfance comme un miroir où chacun revit ses propres aventures.

Merci pour ce partage

   Anonyme   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le récit réussi d'une émulation pour l'Empereur. C'est stylé, limpide, beau !


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