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Poésie contemporaine
dreamOr : Absence de courbes
 Publié le 22/02/12  -  10 commentaires  -  759 caractères  -  181 lectures    Autres textes du même auteur

Poème rédigé dans le cadre de la thématique générale annuelle de la Maison de la Poésie d'Amay "De l'autre Côté".
D'où, le choix du titre.


Absence de courbes



De l'autre côté des boules et du mur,
Se mélangent le rouge et le noir.
L'aigle devenu corbeau
N'atteint pas les doigts cramés des ouvriers.

De l'autre côté de la clôture,
Barrages et grands espaces se fondent dans les territoires.
L'étoile qui explose son flambeau
Oublie dans ses déserts la lune tranchée.

De l'autre côté de l'azur,
Les avions attendent les bateaux en ivoire.
Car à force de donner trop d'or aux ruisseaux
On ne laisse plus voler les petits papiers.

Mais d'un autre côté, dans nos propres pâtures,
Je ne sais toujours pas si nous mangerons ce soir.
Mon toit met mes énergies en lambeaux
Ici ce sont les f(r)actures qui viennent taire les espoirs.


 
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   Anonyme   
3/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Rude, criant de (des)espoir, bouillant de réalisme, un brin d'espoir en fond, parcourent cette poésie brillante et cruelle. Bravo! Un bémol pour l'introduction un peu "pompeuse".

   Charivari   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé cette poésie teintée de surréalisme.
La symbolique de la frontière, de "l'autre côté" est assez belle, c'est à la fois le domaine du rêve, mais aussi, l'utopie, là où il n'y a pus de misère, ou l'au-delà, la mort...

On peut par exemple, oser une lecture politique de ce texte, avec le "rouge et le noir" (l'anarchie) qui se mélangent de l'autre côté, les ouvriers, l'aigle devenu corbeau (l'impérialisme), les f(r)actures et l'espoir... Mais, aussitôt après, on peut choisir une autre interprétation. C'est ce qui me plait ici.

Par contre, et c'est souvent le cas dans des poèmes héritiers du surréalisme, la prosodie me parait plutôt faible, pas trop de jeu de sonorités, des tournures un peu plates (par exemple ce "car" qui donne un ton trop explicite, dans d'autres cas, on aurait aimé plus de connecteurs)... Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre, mais j'ai eu l'impression de lire un poème traduit d'une langue étrangère... Peut-être parce que "la lune tranchée", c'est une image que j'avais déjà lue dans une chanson de Aute, d'ailleurs très inspiré par Lorca et le surréalisme espagnol.

   funambule   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ne savais pas trop, dans la joliesse où l'on sentait, sourde, une étrange tension... avant de recevoir le boomerang final. C'est bien mené, avec élégance et réalisme. On se pose la question du regard, de ses enthousiasmes et de ces lucidités. Sans le dire ce texte semble rendre un invisible hommage à la beauté des choses, de la nature... le tout dilué dans l'histoire de l'homme, souillant, adaptant dans une course qui nous mène à "un" homme. Ça fonctionne!

   Meleagre   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce petit poème a quelque chose de simple et de touchant.
Trois strophes sur l'autre côté : le lieu du rêve, de l'imagination, du renversement / 1 strophe sur ce côté-ci, la réalité.
Au début, on a l'impression, comme Alice, d'être passé de l'autre côté du miroir. J'aime bien cette atmosphère où tout est confondu, où tout est équivalent : "Se mélangent le rouge et le noir. / L'aigle devenu corbeau", "Barrages et grands espaces se fondent dans les territoires" ; l'étoile assimilée à un flambeau, les avions équivalents aux "petits papiers".
La reprise, au début de chaque strophe, de "De l'autre côté..." fonctionne, mais je ne comprends pas ce que sont ces "boules" du 1er v ; j'aurais préféré un simple "de l'autre côté du mur".

La dernière strophe revient à la réalité, à notre côté, où la situation, un peu alarmante, est évoquée avec beaucoup de simplicité : la faim, le gaspillage énergétique, et la pauvreté, avec une belle trouvaille : "Ici ce sont les f(r)actures qui viennent taire les espoirs."

Donc sur le fond, j'aime assez. La forme me laisse un peu moins satisfait. Je viens de voir que toutes les strophes ont les mêmes rimes : ur, oir, eau, er (sauf la dernière, qui finit par une nouvelle rime en oir).
Mais j'ai lu ce poème à haute voix, et je trouve qu'il manque un rythme, une harmonie. Par exemple, les "boules" du v. 1 et le "cramés" du vers 4 rompt, à mon oreille, l'harmonie de la strophe. Dans la 2e strophe, "Barrages et grands espaces" est assez difficile à prononcer. Dans la dernière, "met mes énergies en" accroche l'oreille (il y a trop de m, de é, de liaisons), et le "viennent" alourdit le dernier vers.
Pas grand-chose, mais ça me laisse un peu sur ma faim.


Edit : je ne comprends toujours pas le titre : quelles sont ces "courbes" absentes ?

   Garnement   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
A part de petits bémols sur le rythme (et notamment dans le dernier vers, et sur "Car à force de donner trop d'or au ruisseau"), j'aime beaucoup ce texte.
Il y a un bel équilibre entre sens et image, un sens ni complétement fermé, ni proprement ouvert.
J'y vois aussi, dans le dernier paragraphe, un couleur agréablement désuette, façon poètes du Moyen-Age, Rutebeuf, Villon et compagnie, on y parle pâtures, disette et foyer, et on conclue sur un espoir que l'on tait, comme on étouffe une chandelle.
Très agréable.

   brabant   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour dreamOr,


Personnellement j'ai beau chercher, je n'arrive pas à donner un sens à ce poème réalisé dans le cadre d'une thématique, d'une rencontre, d'un concours ? Peut-être auriez-vous pu nous dire quelle était cette thématique...

Le titre est plus sibyllin encore que le texte.

Pour le texte j'ai l'impression qu'il fait référence à un tableau type chromo représentant une grande propriété derrière des murs avec pilastres et boules de ciment peintes en blanc ; ou bien à une photographie d'ensemble de même thématique. Peut-être le lieu de la rencontre : vues extérieure de façade, vue panoramique, vue intérieure, vues devant et derrière.

"Des bateaux [d'] ivoire" sur la cheminée ou le bureau ?

"d'un autre côté" me semble vouloir dire 'd'un autre point de vue', qui mène à une strophe plus explicite, plus contemporaine, auparavant on relatait nos inquiétudes quant aux plans que nous faisions sur la comète ; ici on se tourne vers les problèmes immédiats, les temps sont incertains : mangerons-nous ce soir ? Les panneaux solaires ne sont pas une solution aux pénuries:
"Mon toit met mes énergies en lambeaux"
et les lendemains vont déchanter :
"Ici ce sont les f(r)actures qui viennent taire les espoirs."
Fractures dues aux factures ! Oui il est peut-être temps de dresser le drapeau noir !
Puisque l'on n'arrive plus à suffire à notre grande maison, ni à l'entretenir ni à la chauffer. Cette grande bâtisse là-bas qui est en ruines. Notre grande bâtisse.

J'espère que vous me pardonnerez mon appréciation, mais ce poème est trop obscur pour moi et me laisse profondément dubitatif.

S'il y a surréalisme, ce surréalisme est finalement trop réaliste pour moi. Je n'arrive pas à faire les aller-retours. lol. :)

Edition : en relisant tout ça une énième fois, la thématique c'est : "Absence de courbes", excusez-moi ! Bon, ben ça ne m'avance pas beaucoup. lol.

   widjet   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai du lire le forum (merci à DreamOr pour cet éclaircissement) pour bien comprendre de quoi il en retournait.

J'ai été gêné par certaines lourdeurs ("Car à force..." et "Mais d'un autre côté..." pas franchement poétiques et sur-explicatifs) et sonorités (le "mets mes énergies..." : ça fait-mé-mé...bof), et répétitions (autre côté x 2).

Hormis le "L'étoile qui explose son flambeau" qui m’embarrasse (pour ce que j'en comprends), j'aime davantage le fond que la façon employée pour le dire (choix des mots pas toujours convaincants)

Le titre, je le comprends comme une absence de douceur (le caractère "caressant" de la courbe) face à la dureté et aux "angles droits" et cassants de la vie.

Widjet

   dreamOr   
25/2/2012
je mets ici pour les
remerciements et explications

   Anonyme   
27/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis dubitatif à la lecture de ce texte.

J'ai l'impression dans la première strophe que l'auteur évoque les pays de l'Est (le mur/rouge et noir/les ouvriers), peut être la Russie du temps de l'Urss ?

Ensuite si je poursuis mon cheminement soviétique je vois les espaces des steppes et de la toundra, mais je ne vois pas la lune tranchée .

Là j'avoue ne rien comprendre, c'est joli mais totalement hermétique pour moi, navré.

Enfin une critique de notre société occidentale peut-être, qui elle aussi peine à nourrir tout le monde ? Référence implicite aux queues devant les magasins de l'Est ?

Je reste donc charmé par l'écriture que je trouve belle, mais dèçu par trop d'hermétisme, à moins que je n'ai pas la culture suffisante c'est possible, peut être probable.

   Anonyme   
17/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Après avoir tout lu, le texte plusieurs fois, les commentaires, l'explication donnée par l'auteur, j'ai été interpellé par ce "De l'autre côté", de ce fait il y a toujours comme un côté pile, un côté face, comme un avant, un après, cette notion qui nous fait sentir une différence légère ou profonde, celle qui nous pousse vers la réflexion, la comparaison.

Et puis vient ce "mais d'un autre côté", qui veut minimiser en se disant qu'après tout rien n'est parfait dans ce monde, ici ou ailleurs, il faut faire avec, rien n'est facile pour personne.

Je ne suis pas vraiment très enthousiasme d'ordinaire de ce genre d'écrit, mais pour une fois il a un léger petit quelque chose qui me fait y prêter de l'attention.

Seul petit bémol " Mon toit met mes ..." c'est à la lecture et à l'oreille pas très joli.


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