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Poésie libre
Dunkelheit : Miroir
 Publié le 04/07/10  -  6 commentaires  -  535 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

Il faut voir plus loin que son simple reflet.


Miroir



Goutte à goutte il s'égoutte
Morceau par morceau il s'effrite
Bout par bout il s'effondre
Ton bonheur qui éclate
Cette bulle qui pourrit

Et c'est la neige de substitution
Celle qui fond mais qui glace
Qui vient panser ton malheur
Comme le sel guérit tes blessures

Le sang épaissit par tes peines
Vire les larmes de tes yeux
Les pousse au bord de ton cœur

Ce sont les pierres qui t'écrasent
Et qui te prennent tes armes

Souris au miroir


 
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   Lunastrelle   
1/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Après plusieurs relectures, j'ai compris pourquoi le début ne m'accroche pas, je crois que ce sont à cause des répétitions simultanées "goutte à goutte", "morceau par morceau", "bout à bout"... Bon, il y a aussi mon état d'esprit, qui fait que je ne suis pas touchée non plus...

Par contre, à partir du vers "Le sang épaissi par tes peines", j'ai l'impression d'une réelle rupture, une chute qui vient cogner contre mon coeur... Et cela monte crescendo, pour arriver à son apogée avec ces trois derniers vers , qui "tuent" si je peux dire:

"C'est les pierres qui t'écrasent
Et qui te prennent tes armes

Souris au miroir"

J'ai l'impression d'être écartelée, éclatée... Et chaque fragment de moi viendrait me narguer... Un effet miroir très marqué et très fort...

(J'aime bien ce vers là aussi: "Cette bulle qui pourrit")

   brabant   
5/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
L'exergue explique avec bonheur le sens du poème:
"Il faut voir plus loin que son simple reflet"
...
"Souris au miroir" signifierait donc qu'au-delà du miroir il faut accepter son destin.

Car le miroir à la réputation d'être impitoyable. "Miroir ! Mon beau miroir ! Dis-moi si je suis la plus belle..."
(("Non !"))
Et celui-ci n'a rien de sympathique.
Le vocabulaire qui s'y rapporte est celui de la négation. Je pourrais relever tous les noms et tous les verbes !
Non, vraiment, il n'est pas ici le conseiller des grâces cher aux précieuses.

Dites-donc, vous avez réussi un tour de force, je ne relève pas un seul adjectif dans votre poème. Pierre Lazaref les interdisait à ses journalistes. Bon, ceci n'est pas du journalisme.
Votre texte s'en lit d'autant plus facilement.
Est-il trop simple ?
Il y a quelques effets:
"qui fond mais qui glace"
"Comme le sel guérit tes blessures"
Les trois premiers vers sont cependant répétitifs, malgré tout peut-être trop anodins.

J'eusse aimé plus de matière dans ce texte facile (trop ?) qui vaut d'abord par l'opposition du dernier vers, court, au reste du poème.

"Le temps épaissit par tes peines" me paraît un peu lourd.

La simplicité, on le sait, est difficile. Mais je vous attends sur un texte plus riche. Attrapez quelques adjectifs, peu, très peu, mais qui auraient les couleurs des plus beaux papillons.

   Anonyme   
10/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est marrant : la lecture des 5 premiers vers c'est faite de la manière suivante :

Goutte à goutte pause il s'égoutte
Morceau par morceau pause il s'effrite
Bout par bout pause il s'effondre
Ton bonheur pause qui éclate
Cette bulle pause qui pourrit

Je ne m'explique pas bien le phénomène. Troisième lecture, tout c'est enchaîné normalement. Un effet du miroir peut-être ? Pour le reste, lecture « normale ».

Quand vous écrivez : « Et c'est la neige de substitution » : pensez-vous au maquillage ?

Le tercet est très beau. J'aime moins le « C'est les pierres qui t'écrasent » à cause du « c'est ».

Luluberlu

   jaimme   
4/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un bonheur qui "pourrit"... quelle horreur. Mais si connue...
Le sel qui guérit les blessures, c'est sûrement le vers qui m'a le plus touché. Guérir par la douleur. C'est malheureusement vrai, mais il vaut mieux, oh combien, guérir par le bonheur!
Le verbe "virer" est un changement de registre un peu trop grand, il m'a un peu arrêté.
Je ne comprends pas trop bien ces "pierres".
J'aime la fin.
Au final un thème lourd, un traitement assez bien adapté, qui a le mérite de chercher l'originalité.
La première strophe est compréhensible mais j'en trouve le style un peu trop facile.
Bonne continuation.

   tibullicarmina   
5/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'aime pas les trois premiers vers: ils me donnent l'impression d'entendre une comptine d'enfant, ce qui est ici incongru.
Si j'ai bien compris le fond du poème, il s'agit de dire l'homme confronté au malheur et qui se doit de se dépasser lui-même dans l'épreuve (?)
Je trouve le traitement un peu trop anodin et rapide pour qu'il me touche vraiment. J'aurais aimé plus dense, ou plus long.
J'aime "Comme le sel guérit tes blessures", je trouve lourd "Le sang épaissit par tes peines".

Un peu plus de violence et de rythme aurait, me semble-t-il relevé l'affaire.

   David   
10/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Dunkelheit,

Apprivoiser les miroir, c'est comme cela que je comprendrais la fin. Le poème semble parler d'addictions, les "pierres" sont un peu mystérieuses, à moins que ça ne renvoit au bonheur qui s'effondre, au début, en les comparant à celles d'un mur ou d'une maison.

Le premier vers avec son "goutte à goutte" renverrait plutôt une image d'un perfusé à l'hopital, mais dans le contexte, ça pourrait la goutte qu'un héroïnomane fait déborder de sa seringue pour en chasser l'air, en renvoyant à la "bulle" un peu plus loin. Le second avec "morceau" et "effrite" pourrait évoquer le haschih, et la "neige de substitution" serait pour la cocaïne. Le "miroir" m'a fait penser également que l'objet peut-être un support pour présenter le rail.

Mais ce "miroir" parlerait peut-être plutôt de la perte d'estime de soi qui accompagne la consommation de ce genre de produit, de dépréciation en surestimation, une seule descente que seul un peu de conscience peut endiguer, il parait.


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