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Poésie en prose
valli : Les maux d'amour
 Publié le 05/07/10  -  14 commentaires  -  1006 caractères  -  405 lectures    Autres textes du même auteur

Une descente en prose.


Les maux d'amour



Elle descendait la rue, vêtue d’un filet de lumière, sous les regards ébahis des passants, la déshabillant au-delà de la nudité.

Elle descendait la rue, fière de ne pas être cette fille banale, confondue à la masse abyssale de ses congénères.

Elle descendait la rue malgré les quolibets, les rumeurs malfaisantes et les insultes reçues en plein visage ; comme une carcasse jetée à un chien fou.

Elle descendait la rue, la tête vidée de tous ces tracas qui font de la vie un enfer.

Elle descendait la rue comme on prend le train, laissant derrière elle son passé tortueux et maladif.

Elle descendait la rue, heureuse d’avoir su fustiger sa destinée afin de renaître au grand jour.

Elle descendait la rue sans un mot, sans mélancolie, le cœur léger et l’âme en déroute.

Elle descendait la rue comme on descend dans sa tombe, un fusil dans le dos.

Elle descendait la rue sans espoir de retour, simplement par amour.


 
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   kamel   
5/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Il est quelquefois plus aisé d'utiliser cette mise en forme par l'interminable reprise d'une descente majestueuse et grandiose en prose.
Certes, le champ d'action est plus élargi à chaque mouvement et brise ces contraintes de la rue.
Elle voulait sauvegarder son propre et ultime amour vivement mis à l'épreuve par ces maux.
Une carricature se baigne dans la rue pour offrir à la belle son trait pertinent dans la société.

Bonne continuation

   Lunastrelle   
10/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Bon chez moi, la répétition du "elle descendait la rue" à chaque ligne me déplaît, et me paraît maladroit. D'autant plus que ce ne sont pas des paragraphes, mais des phrases moyenne où il y a un retour à la ligne à chaque fois.

Mis à part ça, j'aime bien, et cette descente en prose n'a, je le répète, pas besoin de toutes ces répétitions, le poème se suffit à lui-même... De plus, quand je regarde le poème dans son ensemble, les vers sont de plus en plus courts... Vous changez une ou deux phrases de place, et cela fait une descente d'escalier (bon à l'envers c'est vrai, mais niveau rythme on va du plus long au plus court, et chez moi cela fait sensation de descente...)

"Elle descendait la rue, heureuse d’avoir su fustiger sa destinée afin de renaître au grand jour.": ça, c'est mon passage préféré, je ne saurais expliquer pourquoi par contre...

Quant au fond, il est plein de lumière, d'espoir, de baume... Même si on ressent une certaine douleur derrière (d'où le titre non?), et le dernier vers est comme un dernier clou enfoncé dans la plaie, avant qu'elle ne puisse se refermer vraiment sainement, et cicatriser...

   brabant   
12/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Et puis ?...
C'est la question qui me vient à l'esprit.

Vous laissez le texte en suspens: "... simplement par amour." Car l'amour est une grande interrogation. Elle semble quitter un conformisme hypocrite pour vivre enfin une... fragilité.

Je ne comprends pas très bien: "sans espoir de retour". Elle n'aurait rien à gagner, me semble-t-il, à retourner, sinon la médiocrité du confort/conformisme.

Elle me fait penser à Lady Godiva, mais je ne vois pas le cheval. Espérons qu'elle n'aille pas chevaucher une carne. (lol)

Je ne vois aucune image qui ressorte pour cet événement pourtant exceptionnel dans une vie puisqu'il infléchit un destn. Cette "descente en prose" ressemble trop à une descente aux enfers, certaines images me semblent contradictoires, l'héroïne n'est pas fière, elle fait profil bas, trop, il eût pour le moins fallu insister sur une joie contenue, mais forte. On a l'impression que votre héroïne fuit alors qu'elle marche au-devant d'un formidable espoir. Je n'entends pas battre son coeur...

Il n'en reste néanmoins pas moins que ce texte est bien écrit, trop maîtrisé cependant, j'allais dire "trop humble, trop raisonnable". Soyez fou... ou folle... Je travaille avec pseudo caché (groupe lecture). Lâchez-vous...

   ristretto   
23/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
la forme ,avec cette répétition de début de phrase , m'a litteralement porté ... impression très visuelle , comme un film .. surement plus clair que mon commentaire :-)
j'ai beaucoup aimé,


"Elle descendait la rue comme on prend le train, "

merci , belle lecture

   LeopoldPartisan   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Le sujet et le personnage sont vraiment intéressant. L'on s'imagine une fille-femme osant affronter son choix de vie (honteuse - libérée -libertine - scandaleuse c'est selon). Son crime, son corps ! Son crime aimer l'ennemi ? On peut presque penser à la libération et à l'épuration.

Toutefois dans le traitement, la pensée torturée de l'auteur transparait beaucoup trop et cela nuit me semble-t-il à l'empathie qu'il voudrait nous faire partager pour son personnage.
J'ai l'impression (c'est une remarque qu'il m'a été faite, il y a des années pour un texte un peu semblable) qu'il remue les vicères d'un corps sur une table d'autopsie, et qu'il s'y complait presque. désolé, car ce n'était pas le but recherché.

   Leo   
26/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
L'imaginaire qu'ouvre ce texte est énorme. La forme est lancinante, mais colle parfaitement au propos, et contribue à ouvrir des pistes sur cette femme, sa réflexion, son attitude, son âme, son passé... On peut y voir aussi bien une libertine soumise à un maître qu'une femme conduite à la guillotine sous la Terreur, et d'autres encore...

Réussir un te écart est original. Joli texte.

   tibullicarmina   
5/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
S'il est quelques belles images ("vêtue d'un filet de lumière", "comme on prend le train"), l'héroïne de ce poème manque pour moi de consistance, de profondeur. C'est une silhouette vague et lisse à laquelle les mots ont du mal à donner corps et âme. La répétition un peu monotone de "Elle descendait la rue" me semble nuire à la profondeur du personnage: saisie dans une attitude unique, sa psychologie est exprimée de façon sommaire et contradictoire ("comme on descend dans sa tombe" ne va-t-il pas à l'encontre du reste du poème?).
Il ne s'agit pas, bien sûr de créer un personnage de nouvelle ou de roman mais de donner à sentir de façon plus marquée l'espoir fou qui semble animer cette femme.
Bonne continuation.

   colibam   
5/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Auteur d’un crime passionnel, accusée de collusion avec l’ennemi, de sorcellerie, coupable d’un infanticide ?
On aimerait en savoir un peu plus sur cette femme que la foule fustige dans la force tranquille du nombre.

Un bon travail sur la forme avec cet escalier inversé, ce souffle de vie qui s’épuise au fil de la descente.

   alex2   
7/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Le procédé de l'anaphore m'a tenu à l'écart du texte à la première lecture, je me demande quelle est son utilité ici.
C'est un poème à mon avis, où le pire côtoie le meilleur, mi-figue, mi-raisin en somme. On y trouve quand même pas mal de clichés ("vêtue d'un filet de lumière, la fille pas banale qui traverse la foule plurielle et ordinaire, éclatante de beauté et d'extravagance, envers et contre tout...) mais aussi de petites phrases bien senties, qui servent bien le propos : "heureuse d'avoir su fustiger sa destinée afin de renaître au grand jour", "elle descendait la rue comme on descend dans sa tombe, un fusil dans le dos"...
Alors j'hésite. Je ne sais pas où l'auteur veut en venir, mais d'un autre côté, je trouve à ce poème une certaine classe, des vers "bien tournés". Ce sera "bien" pour moi.

   David   
11/7/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Valli,

Le poème semble parler d'un départ, un aller simple vers ailleurs. Il y a une atmosphère de drame avec la nudité, les insultes, mais tout semble se dérouler dans le calme néanmoins, ce n'est pas une fuite, peut-être une femme répudiée mais là encore, le calme le contredirait un peu. "Elle descendait la rue... " neuf fois c'est un peu lourd, d'autant que je ne trouve pas de gradations dans ces étapes : une tension plus importante ou des mots qui précisent de plus en plus l'histoire. Ça reste dans le trop ou trop peu pour moi.

   MarionTouvel   
16/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Roxane...

Um, pardon. Je suis partagé concernant l'anaphore, lourd, ou pas ? et surtout comment faire autrement ? s'il fallait...

"Elle descendait la rue, vêtue d’un filet de lumière", ça démarre plutôt pas mal.

Une fuite en avant, une renaissance, eros et thanatos, un personnage marginal et fier, une femme qu'on insulte, et une histoire d'amour. Dans la rue rien de nouveau - et alors ? C'est joliment décrit.

   silene   
19/7/2010
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai un peu de mal avec le kaléidoscope que vous proposez : elle descend la rue comment, en fait ? Joyeuse et insouciante, comme vous le dites, ou comme à l'abattoir ? A moins que ce soit la progression de sa marche qui amène ces changements ?
Je trouve un peu dommage ces longues périodes, peut-être, en resserrant davantage, gagneriez-vous de la force ?

   framato   
29/8/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une impression étrange à lire ces anaphores : celle que d'un vers à l'autre ce n'est pas le même elle... pas la même personne, un peu comme si le narrateur regardait toutes les elles qui descendent la rue...

Intéressant.

Ceci dit, il y a des lourdeurs, et parfois des choses déjà lues... entre autre l'âme en déroute (chez Brel, je crois), des images trop faciles (chien fou, les tracas qui font de la vie un enfer, le train pour laisser son passé derrière soi...)

Il faudrait resserrer tout ça pour donner un texte plus fort, mais il y a vraiment de l'idée. J'aimerais relire ce texte plus aiguisé...

   Anonyme   
1/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très beau parce qu'imagé. Il faut se concentrer ici sur les images et decendre la rue, avec elle, armée jusqu'aux dents, par amour. Une imagerie impressionnante.

"Elle descendait la rue comme on prend le train, laissant derrière elle son passé tortueux et maladif." Cela, c'est salvateur.


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