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Poésie libre
Eloaire : Plage
 Publié le 17/06/23  -  5 commentaires  -  576 caractères  -  192 lectures    Autres textes du même auteur

Soir sur la plage.


Plage



J’ai marché sur la plage.
L’infini m’engloutissait déjà
du par-delà l’horizon
jusqu’à cette mousse acide
qui remonte aux bords de mes lèvres.

Fantôme…

Fantôme triste, aux yeux mouillés.
J’ai fui les miroirs,
mais trop de gens me regardaient.
J’écarquillais les yeux
face à l’automne roux
et déjà je savais la mort,
l’omniprésente obscure,
la douce traitresse
aux faux espoirs des soirs trop gris.

Le soleil couchant était alors
brisé en mille morceaux.

Et j’en ai ri.


 
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   Donaldo75   
11/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La première personne du singulier va bien à ce poème car il est composé de manière tonale ; derrière cette première phrase peut-être un peu obscure, il y a l’impression de lecture de quelqu’un qui a aimé ce qu’il a lu de par son ambiance. Au-delà des mots qui déjà en disent pas mal, il y a l’exposition de cette tonalité, de cette atmosphère, par un découpage intelligent qui appuie là où le sentiment doit susciter l’émotion, où le tableau doit mettre en avant la couleur. Et pour moi, c’est la force de la poésie en forme libre.

Bravo !

   Anonyme   
17/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien l'ambiance de votre poème, je crois lire une angoisse existentielle montante, submergeante, finalement désamorcée par l'humour, le sens du dérisoire, en un mot (et pardon s'il est gros) : la philosophie. Les trois derniers vers, de ce point de vue, sont pour moi exemplaires, et déjà à partir de
J’écarquillais les yeux
face à l’automne roux
j'ai ressenti une évolution bienvenue par rapport au fantôme aux yeux mouillés qui fuit les miroirs et que, disons-le, je trouve plutôt gnangnan. Geignard.

La première strophe ne m'a pas déplu, j'apprécie le contraste entre l'infini qui menace d'engloutir le narrateur ou la narratrice et le détail bien concret et parlant de la mousse acide remontant aux lèvres. Raccourci élégant de l'esprit humain écartelé entre le vaste, l'abstrait, et son insignifiance physique mortelle. Me dis-je.

Un poème bien pensé selon moi, pâtissant de quelques vers un peu convenus en son milieu.

   papipoete   
17/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Eloaire
Je te connaissais bien, la Mort ! tu croyais me tourmenter là-bas, alors que l'horizon s'éteignait, mais vois-tu : tu ne me fais pas peur !
lol...
NB voici ce que m'inspire votre poème, aux méandres vêtus de gris, vert de gris comme le crucifix d'une vieille tombe abandonnée.
la seconde strophe avec sa " faucheuse " en douce traîtresse, a ma préférence.

   Provencao   
17/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Eloaire,

J'ai aimé cette plage où vous avez fort bien arrimé l'émotion à la poésie de son inscription tant imaginaire qu'attachante comme le fantôme changeant d'une puissance profonde, ainsi nous pouvons lui restituer toute son originalité.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Skender   
2/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

C'est un texte très intéressant, la première strophe crée une sensation de malaise voire même d'une nausée comparable à cette "mousse acide qui remonte au bord de nos lèvres". On s'interroge assez rapidement sur l'identité de ce fantôme, le lexique de la vue (les yeux mentionnés deux fois, "regardaient", les "miroirs" qu'il fuit) est d'abord utilisé mais pour mieux ne rien révéler de ce qu'il est.

Finalement des éléments de la deuxième partie du poème, notamment les vers "j'écarquillais les yeux face à l'automne roux et déjà je savais la mort" ou ce soleil couchant qui se brise, nous conduisent à supposer que le fantôme pourrait être une allégorie de l'été lui-même. Un été qui sentant sur cette plage sa fin prochaine, s'avoue vaincu dans un (éclat) de rire. Simple supposition de lecteur bien-sûr.

Le rythme du poème, l'évocation de la marche puis de la fuite et même la chute un peu abrupte que constitue le vers final ("Et j'en ai ri" qui ferait écho à "Au réveil il était midi.") m'ont vaguement fait penser au texte "Aube" de Rimbaud. Agréable écriture et jolie réussite.


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