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Chansons et Slams
embellie : Slam d'un rebelle désespéré
 Publié le 11/04/20  -  6 commentaires  -  1121 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

Les états d'âme d'un slameur.


Slam d'un rebelle désespéré



On m'appelle « fleur de pavé ».
Du plus profond de ma mémoire
j'étais bon à rien, c'était sans espoir.
Faudrait beaucoup me payer
pour retourner dans mon foyer.
Tête haute j'ai ma fierté,
toujours content, pas de pitié
pour ce que je suis devenu,
un va-nu-pieds un peu paumé.
Avec mes copains mes amis,
dans le métro, dans les bistrots,
on slame, on rappe, on fait la manche.
Sans adresse et sans tendresse
je vis ma vie sans souci.
Tant mieux si certains m'ont banni,
je les porte plus dans mon cœur,
slamer suffit à mon bonheur.
Vous les bourges, les culs-pincés
rien à voir, vous pouvez passer.
Faut pas me dire de revenir
dans cette famille pourrie
avec qui j'étais mal assorti.
Plutôt mourir et puis d'abord
je pense souvent à la mort.
Quand elle viendra me cueillir
je lui dirai « je t'attendais ».
Plus rien ici peut me retenir.
Je vis ma vie sans souci,
grain de poussière sur cette terre,
jamais au chaud, toujours dehors,
mais ce soir je pense à la mort !


 
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   Corto   
21/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On sent bien ici la rébellion et le désespoir.

Le mots sont précis et évocateurs:
"Faudrait beaucoup me payer
pour retourner dans mon foyer."
ou "dans le métro, dans les bistrots,
on slame, on rappe, on fait la manche".

Il n'y a pas de retour en arrière possible et cela se sent, d'autant que
"ce soir je pense à la mort !"

Rien à dire sur l'ambiance. Par contre comme souvent dans le slam je me pose des questions sur le rythme et la possibilité de déclamer sans trébucher. Mais les spécialistes passeront peut-être sur cette difficulté.

Merci à l'auteur.

   Donaldo75   
28/3/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je vois bien ce texte chanté par un slammeur, il n’y a pas de doute à ce sujet. Après, côté souffle, je ne sens pas vraiment la rébellion urbaine, juste une forme de constat un peu à la Doc Gyneco.

« Vous les bourges, les culs-pincés
rien à voir, vous pouvez passer.
Faut pas me dire de revenir
dans cette famille pourrie
avec qui j'étais mal assorti. »

Ces vers donnaient la tendance, une forme de révolte rimée mais dont la force ne transparait pas dans les mots ; il faut à mon cerveau – du moins sa partie analytique, pas celle qui devrait être concernée par de la poésie mais plutôt par l’étude du manuel de ma télévision HD – un effort pour aboutir à la conclusion que ce n’est pas de la sociologie mais une forme maladroite de poésie.

Ce slam est trop propre à mon goût.

   papipoete   
11/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour embellie
on me dit, et je le suis, un bon à rien ; j'ai des copains mais plus de famille, la mienne est dans le métro où l'on chante, tend la main...
ma vie elle coule comme l'eau dans le caniveau, s'en fiche de savoir où elle va ! Je n'ai pas de souci ; de moi il y a belle lurette qu'on ne se soucie, mais en ce moment j'ai l'esprit en friche... la faucheuse peut venir me faner : " allez viens, je t'attends ! "
NB un rebelle qui se désespère, voici un cri adressé à qui ? pas à sa famille, elle ne compte plus ! à ses potes, non plus, ils sont toujours là ! Mais que vienne un événement couper ces racines du trottoir et de la picole, " fleur de pavé " se retrouvant seul, n'attendra plus rien, hormis celle à qui il pense ces temps, la mort...
Un sujet que l'on peut développer à l'infini ; comment tombe-t-on dans la rue ? le héros peut avoir des raisons, comme sa famille peut en avoir autant ! je connais fort bien le sujet, et pus écrire des pages sur ces " fleurs de pavé " masculines, féminines !
Je lis une ligne " sans adresse et sans tendresse ", et ne suis pas bien d'accord, quand je vois ces Saints qui maraudent la nuit, à la recherche d'un rebelle isolé ( maintenant, malgré le Covid, ces gens-là qui pourraient regarder jouer leurs enfants, ne pas s'exposer... et qui vont au-devant de ces pauvres gens )
techniquement, le texte n'est pas un " rap ", mais la forme " slam " me semble trop académique pour se rebeller, défier la mort !
j'aurais mieux vu un langage apocopé ( du plus profond d'ma mémoire/faudrait beaucoup m'payer... )

   Robot   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est un bon slam, cependant je ressens peu de sympathie pour ce prétendu "rebelle". Car s'il est rebelle en parole, on le sent pas prêt à passer aux actes, à se battre contre ce qu'il dénonce. Plus qu'une rebellion, j'ai l'impression d'un constat de renoncement que ces vers viennent à mon sens confirmer:
Je vis ma vie sans souci,
grain de poussière sur cette terre,
jamais au chaud, toujours dehors,
mais ce soir je pense à la mort !
Je vois beaucoup d'égoïsme, pas quelqu'un prêt à participer pour améliorer les choses. Un anar, grande gueule qui se complaît dans le rôle théâtral qu'il nous joue.

   Queribus   
22/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un très bon texte pour exprimer la révolte et le désespoir d’une certaine jeunesse mais je trouve un côté trop littéraire à vos mots et à votre écriture: une écriture plus saccadée, style rap, aurait mieux convenu à mon avis; naturellement, la voix et l'éventuel fond musical apporteront une couleur différente et ça on ne peut le savoir à l'avance.

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé quand même votre écriture, en elle-même, tout à fait honorable et je vous souhaite bonne chance pour la suite.

Bien à vous.

   PPeronne   
8/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aime beaucoup le slam… en dépit d'un âge où la gentrification des neurones a tendance, pour certains, à lui préférer le nid douillet du conformisme.
J'ai lu et relu le vôtre à voix haute… essayant de trouver le "bon rythme", et peut-être n'ai-je pas suffisamment l'oreille mais l'ensemble balbutie. Certains vers auraient mérité une ou deux syllabes de plus ou de moins pour trouver cet équilibre musical recherché.
Enfin, le rebelle est plus désespéré que rebelle et l'insistance de la mort… si sa présence ne me dérange pas… le fait qu'elle n'ait pas d'autre atours que le même vieux mot élimé… ça ne m'a pas vraiment convaincu.
Désolé, mais vous devez avoir d'autres textes… qui, j'en suis persuadé, me convaincront davantage.


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