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Poésie néo-classique
Eskisse : Le poète avisé
 Publié le 05/08/22  -  13 commentaires  -  717 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Fonction du poète en un sonnet aux réminiscences chariennes.


Le poète avisé



Le poète avisé lance dans les aurores
Des salves d’avenir en rareté de vers.
Il est le manitou des grandes métaphores,
Lui qui follement sait sonder les univers.

Il erre sur la plaine à l’affût de romance,
C’est un grand sémaphore avide de signaux.
Il pulvérise un ciel et brillamment s’avance
En routes d’oxymore aux mille et un fanaux.

Sans trêve on l’aperçoit, il observe et regarde
Dans les soleils couchants, dans les plis d’une harde.
Il sait ce qui est tu, il voit sous le vivant.

Son rêve a des accents plus forts qu’un djinn tonique !
Il peint son propre chef en ligne chimérique
Dont le chiffre enrichit le mystère du vent !


 
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   EtienneNorvins   
22/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Belle ode au Nabi Voyant Voyageur - qui chante avec brio une confiance sans faille dans le pouvoir cosmique du Verbe...
C'est là que nos routes se séparent, à moins que le calembour qui ouvre le second tercet ne sous-entende que tout cela n'est en effet que du bluff...

   Miguel   
25/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
"Fonction du poète", Victor Hugo l'a déjà écrit, et comment ce texte ne souffrirait-il pas de la comparaison ? Il a ses mérites toutefois, de beaux vers, un certain souffle. Mais il y a Hugo ...
Ay vers 4 il faudrait inverser "follement " et "sait" ; je vois bien que l'expression y perdrait un peu de force, mais tel qu'il est le rythme est faux.
Au vers 5, " à l'affût de romance" n'est pas très naturel : il faudrait "d'une romance" ou "de romances" : dans les deux cas la règle classique en souffrirait, mais tel quel c'est la grammaire qui en souffre.
Attention à l'hiatus du vers 11.

Le jeu de mot "Djinn tonique" est fort malvenu dans un texte qui se réclame de Char: c'est de mauvais goût dans ce contexte ; le mélange des genres est un exercice risqué.

Il y a quelques obscurités, bien "chariennes" en effet.

Miguel, en EL

   Lebarde   
25/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une poésie classique, voilà voilà j’arrive ….
Les alexandrins sont là, les rimes aussi bien correctes mais il y a ce hiatus sournois au onzième vers qui pourra peut-être être corrigé pour sauver la catégorie.
Sur le fond, ce sonnet prend bien en compte toutes les sources possibles d’inspiration du poète sur un ton original mais avec des images, qui voulant chercher la poésie à tout pris, peuvent parfois devenir alambiquées et confuses. Enfin c’est ma perception très personnelle de lecteur que je traduis.
J’ai bien aimé le côté humoristique du vers 12 qui apporte une touche de modernité au propos par ailleurs un peu sérieux dans l’ensemble.
Rien de plus à dire, sinon que ce sonnet a belle allure et me plait bien.

En EL
Lebarde

   papipoete   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
classique
Donnez-lui une feuille, un crayon et attendez un moment, devant une nature généreuse ! En quelques traits, maniant rimes et oxymores, il saura écrire le plus brillant des poèmes !
NB oui, il faut un minimum de matière, pour que " l'écriveur " se mue en poète, troubadour deviendra s'il écrit sur du velours...
le premier tercet dépeint sans façon celui qui sait regarder, écouter et retranscrire sur vélin ses visions ; c'est mon passage préféré !
techniquement ; au 11e vers ( qui/est......... hiatus ) ( tu/il .... idem )
vous font perdre la catégorie " classique "
papipoète

   Donaldo75   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Marrant, dès l’exergue j’ai su que j’allais avoir mal aux neurones. Le format sonnet me plait bien ici et dès le premier quatrain je sens que je vais réfléchir. Les images continuent de se déployer dans le second quatrain ; certes, il faut faire partie du club pour tout saisir et c’est tant mieux parce que pourquoi lire de la poésie en kit le catalogue de montage à la main ? Le premier tercet, en particulier le premier vers, me parle bien. Et le dernier tercet me fait définitivement chavirer avec son Djinn tonique.

Bref, je ne dirais pas que j’ai tout compris parce que ce serait mentir et que c’est mal de mentir que même on peut aller en Enfer si on le fait – un peu ça va, trop souvent c’est risqué – même quand on n’est pas dans la vraie vie comme c’est le cas ici. Alors, j’ai essayé de me glisser dans les méandres du sens et quand j’ai décroché je me suis laissé aller à la chute. Et c’est psychédélique comme impression, une vraie expérience chamanique, un truc de fous bien mieux que courir tout nu dans la neige – je ne l’ai jamais fait mais j’imagine que ça doit être marrant voire lunaire – et le tout sans risquer ni sa santé ni de se faire mal voir par ses voisins de palier.

   Cyrill   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
De la distanciation juste ce qu’il faut dans ce poème, de l’humour tout en finesse et un beau langage riche en métaphore.
Le dernier tercet avec ses allitérations en ch me réjouit particulièrement avec l’introduction du Djinn. Et que j’aime aussi ces « salves d'avenir en rareté de vers. », ainsi que : « Il sait ce qui est tu, il voit sous le vivant. » plein de malice.
Poète avisé, vous l’êtes certainement mais d’une façon autre que celle que vous décrivez, avec un petit pas de côté pour mieux voir et partager ce que vous voyez.

   Anonyme   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
[commentaire estival minute]

Bonjour Eskisse,

Ma lecture me donne le sentiment d’une plume aguerrie mais qui ne force pas son talent. Dans ce poème que je trouve un poil composite qui veut flirter avec le classique tout en le repoussant des deux mains, il y a de très belles choses « Il sait ce qui est tu, il voit sous le vivant. » D’autres qui me paraissent là pour la forme « En routes d’oxymore aux mille et un fanaux » du jeu de mots osé mais qui m’a amusé (djinn tonique) un poil de maladresse « observe et regarde ». Alors on balance un peu entre la densité du vouloir et la feuille poétique qui tournoie au vent malin. Ce qui, je radote, me donne cette impression hétéroclite et nonchalante. Reste le talent.

Anna à Breda

   Vincent   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Je ne suis pas fan du tout du style le poète....

Ce qu'il fait et pourquoi du genre la page blanche à remplir

mais bon.. votre texte est bien écrit c'est important ici

   Anje   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien. Au moins pour le travail, l'effort à appliquer les règles de prosodie. Mais voilà, sans vouloir paraître désagréable, j'ai l'impression d'une feuille laissée au souffle du vent sur une serviette de plage. Le poète est parti se baigner ou se rafraîchir à la buvette avec un Gin tonic.

Je ne suis peut-être pas bien réveillé ce matin mais je ne comprends pas "les plis d'une harde", ni les deux derniers vers mystérieux avec leur chuintement que j'aime bien. Le poète qui observe et regarde me fait penser à cet ornithologue l’œil enfoncé dans sa lunette. Je reconnais plus facilement un poète qui s'étonne et s'émerveille.

Il entend le silence, il sait ce qui est tu, il voit sous le vivant. Un peu extralucide... C'est ce que je trouve le plus joli, le plus agréable de ce sonnet irrégulier.

Merci.

   senglar   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Eskisse,


"Son rêve a des accents plus forts qu'un djinn tonique."
Ha Ha ! Je parie que ce sonnet a été écrit pour placer ce vers.
poète à visée. Hé Hé !
Après les vers forcément bien balancés et bien sérieux qui précèdent il vient en point d'orgue pour détruire et cautionner le travail du poète avin... euh avisé, ivre poétiquement bien entendu.

Il fallait oser.
Ce poème-là sera distingué de la médaille du Grand Sachem :
"Il est le manitou des grandes métaphores."
de celle des Postes et Télécommunications :
"C'est un grand sémaphore avide de signaux."
et de celle des éleveurs de cerfs :
"... il observe et regarde
... dans les plis d'une harde." y trouvant sa place.

Bravo pour le savoir-faire mais aussi, surtout pour l'audace !

Je ne sais pas vraiment quoi mais ici j'ai appris quelque chose.

A mon sens le poète (avisé) se trouve dans le premier tercet, quand il observe et synthétise, sans se soucier encore de la forme. Il cherche sa matière et s'inspire.

   Stephane   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Eskisse,

Bravo pour ce sonnet du "poète avisé" et la "truculence" des images.

Mention spéciale pour "djinn tonique" qui restera dans les annales, à mon sens.

De même, "il voit sous le vivant" est superbe.

Au plaisir de vous lire,

Stéphane

   Ornicar   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Eskisse,

Comme c'est drôle un texte ! Et les états successifs de modification auxquels il est parfois soumis dans la conscience d'un commentateur anonyme qui ne prétend nullement être "avisé" comme votre "poète".

Cette entrée en matière pour vous dire que votre sonnet m'a plu. A la première lecture. Aux suivantes, me sont apparues très vite les scories, les faiblesses, ou du moins ce que je juge comme tel.

Déjà, le titre. "Le poète avisé". Est avisé pour moi quelqu'un de réfléchi, précautionneux, prudent, qui garde les pieds sur terre. Un comptable se doit d'être avisé, mais un poète ?

- vers 2 : "Des salves d'avenir en rareté de vers". J'aime bien l'image dynamique introduite par les salves, mais je ne comprends pas ces "salves d'avenir en rareté de vers"

- vers 3 : "manitou" me semble inadapté. Déjà, ne riez pas ! mystère de mon conditionnement, cela m'évoque ces petits chariots élevateurs de couleur rouge. J'aurais plus volontiers parlé d'un "maître d'oeuvre" en prenant soin d'élider le "e", bien sûr. Ensuite, "grandes" me paraît peu recherché dans ce contexte pour qualifier les métaphores.

- Vers 5 : "Il erre sur la plaine à l'affût de romance". Quoi ! C'est déjà l'automne et la chasse est ouverte ? "en quête" ne serait-il pas plus approprié ? D'autant plus que la poésie s'apparente précisément à une quête, parfois à un sport de combat !

- Vers 6 : j'ai aimé votre image du "sémaphore avide de signaux", mais déplore le recours à nouveau au qualificatif "grand" qui se répête à peu de distance.

- Vers 7 et 8 : " ... s'avance / En routes d'oxymore..." Votre tournure me semble incorrecte, ou pour le moins bancale. La faute à ce "En".

- Vers 9 : "Sans trêve on l'aperçoit, il observe et regarde". Trois verbes à suivre et de sens voisin. Voilà qui fait beaucoup. J'en ai la vue fatigué et ressens un trop-plein.

J'ai par contre particulièrement aimé les trois vers suivants. Vos "soleils couchants" que vous opposez aux "plis d'une harde" m'évoquent Verlaine, Hugo, Hérédia. C'est un sujet classique, sinon bateau de l'univers poétique. Mais les hardes le sont également, que l'on songe à Baudelaire ( "A une mandiante rousse" ) ou à Rimbaud ( "Les effarés" )
De même au vers suivant, avec vos propres mots, vous dites la même chose que nos illustres poètes. Oui, le poète est un voyant, qui voit au delà des apparences, qui décèle de mystérieuses "correspondances". Ce faisant, vous leur rendez hommage.
Enfin, j'applaudis sans ambages au jeu de mot sur "djinn tonique". D'autant plus qu'il est double, qu'un jeu de mot peut en cacher un autre si l'on prend soin de remonter en amont du vers, car "les accents" peuvent aussi se montrer toniques !

- Vers 13 et 14 : "Il peint son propre chef en ligne chimérique / Dont le chiffre enrichit le mystère du vent !" Vos deux derniers vers illustrent selon moi le mal dont souffre votre poème. Ca claque, ça sonne vraiment bien à l'oreille, ça le fait, comme on dit, mais que voulez-vous me dire précisément ? Je n'en comprends pas le sens. J'ai donc l'impression d'être par moment en face d'un auteur habile mais un peu vain, se livrant à un exercice gratuit, en somme.
J'éprouve donc un sentiment partagé, mitigé à la lecture de votre poème. Comme pour me consoler, le titre ne ment pas : votre poète me semble en effet plus "avisé" que véritablement inspiré.

Ornicar

   Eskisse   
7/8/2022


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