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Poésie néo-classique
Fanch : Anarchiste...
 Publié le 02/01/12  -  6 commentaires  -  1900 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

Nom donné peut-être à nos forces intimes, visibles et lisibles dans un monde ou aucune contrainte ne leur serait imposée.


Anarchiste...



Anarchiste, un poète a dit que tu existes…
Et pour s'extraire un jour des prisons conformistes
Où l'on dort du sommeil des justes impuissants,
Faudrait-il que tu sois dans nos songes d'enfant ?

Anarchiste, l’on pleure, soumis et compassé,
Quand notre seule issue d'humanité coupable
Est celle d'allégeance à de perverses fables,
Tu dissipes le fiel, suintant de nos pensées.

Anarchiste, l’on est aveuglé d’évidences
Dans un monde affecté d'indigence qu'on sème,
En abattant pour nous les murs de nos consciences
Tu redonnes aux cœurs l'énergie des blasphèmes.

Anarchiste, on s’égare aux chants et aux prières
De ces fausses croyances que les religions disent,
En éloignant ces dieux qui nous gardent en enfer
Tu libères nos âmes du joug qu'elles déguisent.

Anarchiste, toujours, le fascisme prospère,
À ces démocraties aux compromis sordides
Tu réponds en témoin de tous les génocides
Que l’on n’embrasse pas les pouvoirs délétères.

Anarchiste, tu heurtes l'État et ses polices,
Quand leur chœur outragé piétine ta mémoire
En clamant « terroriste ! », tu leur réponds « justice ! »
Et restes le recours des parias de l'histoire.

Anarchiste, opposé aux despotes qui mentent,
Tu redonnes confiance en des forces latentes
Qui, dans l'être fragile aux futiles suppliques,
Sauront faire émerger des révoltes magiques.

Anarchiste, tu vis ta geste libertaire,
Des dogmes absolus, prophéties illusoires
Qui veulent asservir les damnés de la terre,
Tu dénonces sans fin l'illusion des grands soirs.

Continue, anarchiste, fais-nous toucher les rêves
Qui, d'enfance première à celle qu'on achève
Et au crédit d'une ère aux armes dérisoires,
Sont la réalité des chemins de l'espoir.


 
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   Charivari   
3/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour.
Je souscris vraiment au fond. Je trouve que vous avez très bien cerné la question dans sa dimension historique, et que certaines images sonnent très juste (je retiens particulièrement : "on est aveuglé d’évidences").
Il y a une vraie progression, qui part de "un poète a dit que tu existes" jusqu'à la derniee strophe, de l'utilité du rêve, de l'utopie.

Pour ce qui est de la forme, je trouve le texte un petit peu trop "didactique". Manque d'envolée, de poésie, à mon avis. Mais c'est un bon texte.

   Anonyme   
2/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien
c'est sur le fond que je peche, la forme lui allant très bien. Je préfère une autre anarchie, qui a probablement perdu son nom mais n'est plus enclavée dans les clivages du siècle dernier.

   macaron   
3/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié votre poésie politique, un genre plutôt rare. Tout y est: l'indignation, la force des convictions, l'espoir. Il y manque peut-être la fraternité, ce qui donne une petite sécheresse à vos vers. Ferré parlait du"pain de l'amitié", quelques images de ce type adouciraient votre poésie un peu rêche. Bravo pour votre courage politique et votre détermination.

   funambule   
3/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le fond est sans doute une somme de lieux communs... qui cernent habilement une image ancrée dans nos inconscients collectifs. Ca me fait (ne le prenez pas mal) penser à certaines personnes symbolisant anachroniquement des époques révolues; tout y est donc... sauf '"l'évolution" qui fait qu'un (pseudo) dogme est envoyé aux orties par son successeur. Les mêmes (potentielles) personnes, selon l'époque seront happées par tel ou tel mouvement. Je ne crois donc ni à l'ordre ni à son contraire, juste aux questions et aux engagements humains... si subjectifs soit-ils. Au-delà, le tableau est bien brossé... j'aurais préféré qu'il le soit de l'intérieur pour mieux palper ce que je ressens d'humain en tout ça.

   Miguel   
5/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne partage pas du tout les idéaux célébrés ici, je vois le monde avec d'autres yeux, et je trouve dans ce texte un certain nombre de clichés hérités du XIXe siècle, un autre lecteur l'a dit (le peuple a aujourd'hui bien d'autres opiums que celui dénoncé par Marx). Toutefois, je ne puis être insensible à la force de conviction que ce poème porte, au souffle qui l'anime ; il y a quelque chose d'héroïque dans le ton, qui me fait trouver ce texte, malgré mes réserves, plutôt réussi.

   Lagomys   
11/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Vous avez pris le parti de n'évoquer que le côté politiquement correct de l'anarchisme en occultant l'aspect révolutionnaire moins fédérateur qui prône la destruction du monde coercitif.

De ce point de vue, votre anarchiste idéalisé ne peut que recueillir les suffrages.

Du coup, à mon sens, votre texte parait un peu "fleur bleue", je l'aurais préféré un peu plus provoquant mais je respecte votre choix.

Cependant vous balancez quelques pavés que j'ai reçus pleine poire : " En abattant pour nous les murs de nos consciences Tu redonnes aux cœurs l'énergie des blasphèmes.", " En éloignant ces dieux qui nous gardent en enfer Tu libères nos âmes du joug qu'elles déguisent.", c'est beau !

Moins exaltants le "chœur outragé" et les "révoltes magiques".

Néanmoins partisan,


Lagomys matraqué


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