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Poésie contemporaine
Fanch : Au fil de l'eau
 Publié le 14/04/15  -  11 commentaires  -  784 caractères  -  272 lectures    Autres textes du même auteur

Toujours rechercher la simplicité des choses en ne se laissant pas aveugler par de fausses souffrances, se dire qu'une "idée de bonheur" est déjà le "bonheur" et savoir se laisser porter...


Au fil de l'eau



Suis-je d’un grand voyage au dessein de conquête
Ou de trop de trajets éphémères et vains ?
Faut-il, à l’incertain, que ce jour je me prête
S’il n’est de vérité que mourir à la fin ?

Me reste-t-il du temps pour défricher mon âme,
Faire vivre demain quelque morne jachère
Pour dire l’irréel de tant de mélodrames
Que mon cœur endura au gré de l’ordinaire ?

De stériles parcours je deviendrais féal
À vouloir espérer des heures de hasard
Un prestigieux destin unique et idéal
Qui ferait d’exception mon intime étendard.

Mais suivre au fil de l’eau une idée de bonheur
Accroché ça et là quand fortune sourit
Balaye en un instant les doutes et la peur
De se croire impuissant à épouser la vie… !


 
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   Robot   
20/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Si j'ai moins aimé la forme interrogative du premier quatrain et l'aspect déclamatoire du second, heureusement, les deux derniers m'apparaissent d'une poésie plus relevée, le quatrième est vraiment très beau. Dommage aussi la répétition du "verbe cheville" faire (faire et ferait) un peu passe partout. Une expression synonyme les remplacerait avantageusement.

   Vincent   
29/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De se croire impuissant à épouser la vie

tout est là

la grande inconnue la grande interrogation : soi même, sa vie

je suis autant amoureux du fond que de la forme

j'ai beaucoup aimé vous lire

   Marite   
14/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Fanch ! Finalement je constate l'efficacité d'apaisement du "fil de l'eau" dans cette réflexion mise en vers. Les questions des deux premiers quatrains sont, je crois, celles que chacun(e) se pose un jour. Le bon sens élémentaire nous amène au dernier quatrain que j'apprécie beaucoup, tant pour le fond que pour la forme:
" Mais suivre au fil de l’eau une idée de bonheur
Accroché ça et là quand fortune sourit
Balaye en un instant les doutes et la peur
De se croire impuissant à épouser la vie… ! "

Ah ! juste un détail dans le second vers : " Ou de trop de trajets éphémères et vains ?", le mot "trop" m'a gênée à la lecture, peut-être la répétition proche de tr... et tr... dans trop et trajets ? J'aurais mieux vu : - Ou d'infimes trajets éphémères et vains ?- ou bien - Ou de nombreux trajets éphémères et vains ?- ou ...

   Francis   
14/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau texte sur le fond et sur la forme. J'y retrouve mes doutes, mes peurs et cette tentative de définir le bonheur que chacun voit à sa manière. La dernière strophe me renvoie à Paul Fort " le bonheur est dans le pré ". L'homme oublie souvent ce beau vers :"S'il n'est de vérité que mourir à la fin ".

   papipoete   
14/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Fanch; faut-il se poser tant de questions sur le déroulement du tapis de la vie? Avoir un cap à tenir quoiqu'il advienne, ou naviguer au gré du vent, léger, mauvais? Quand passe un moment de bonheur, tel un papillon voguant au fil de l'eau, balayer doutes et peines, et vivre!
Un infime bémol au 2e vers " de trop de " dur à l'oreille

   Anonyme   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Fanch... J'attendais depuis longtemps ce jour où un peu d'espoir viendrait éclairer vos poèmes. En lisant le quatrain final, je crois que nous y sommes et je m'en réjouis !

Deux vers d'anthologie viennent poser les bonnes questions, communes au commun des mortels :

Faut-il, à l’incertain, que ce jour je me prête
S’il n’est de vérité que mourir à la fin ?

Juste un bémol concernant cet excellent poème, le "trop de trajets" du second vers... J'aurais bien vu... "ou de simples trajets"... mais il y a une multitude de possibilités pour éliminer ce trop assez peu seyant. Bravo Fanch et je le dis très sincèrement !

   jfmoods   
14/4/2015
Le champ lexical du temps (« éphémère », « ce jour », « à la fin », « temps », « demain », « l'ordinaire » figurant la suite des jours, « heures », « destin », « fortune ») structure le texte.

Les trois questions initiales, construites en gradation, préparent la réflexion qui se développera dans la seconde partie du poème.

La première de ces questions, ouverte, construite sur une alternative obligée (conjonction de coordination : « Ou »), présente donc sans nuances le choix du tout ou du rien (adjectif qualificatif mélioratif « grand voyage », expression à visée héroïque : « dessein de conquête » / allitération oppressante en « tr » : « trop de trajets », adjectifs qualificatifs dépréciatifs : « éphémères et vains », marqueur de quantité : « trop de »).

Les deux questions suivantes, fermées, sont à l'évidence rhétoriques. Elles poussent en effet ostensiblement le lecteur à agréer, à entériner une lecture passablement fuyante, revêche, de la perspective dessinée (forme impersonnelle et modalisation : « Faut-il », adjectif qualificatif : « à l'incertain », locution conjonctive de concession : « S'il n'est... que », verbes à connotation dépréciative : « défricher mon âme» « endura », expression péjorative : « morne jachère », marqueur de quantité : « tant de »).

Dans la seconde partie du poème, le recours au conditionnel présent (« deviendrais », « ferait ») marque l'intention de mettre à distance une ambition (modalisation : « vouloir espérer ») plutôt démesurée dans l'attitude face à la vie (rime marquant l'inconciliable : « féal » / « idéal », champ lexical figurant une hypertrophie de l'image de soi : « unique », « exception », « intime »).

Ce qui nous amène à la dernière strophe, à l'écho subtil entre « fil de l'eau » de l'immédiateté éprouvée et projection fantasmatique du « grand voyage » initial. Le relativisme de l'expression « une idée de bonheur » fixe la modestie de l'entreprise. Non pas « le bonheur », le Saint Graal, la recherche de l'absolu, mais l'acceptation de ce qui s'offre simplement, fragmenté certes (adverbe : « ça et là »), mais saisissable à chaque fois (complément de temps soulignant l'occasion : « quand fortune sourit »), dans une mystérieuse exaltation (forme exclamative et points de suspension) au moment où nos sens maintenus en éveil l'appréhendent (participe passé : « Accroché », infinitif figurant l'alliance vigoureuse : « épouser »).

Merci pour ce partage !

   Arielle   
14/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Comme Alexandre je me réjouis très sincèrement de vous voir suivre cette idée de bonheur au fil de l'eau pour épouser la vie après avoir espéré un prestigieux destin soumis à de stériles parcours.

" S’il n’est de vérité que mourir à la fin,"
la sagesse est bien de profiter de chaque instant accordé quand la fortune nous sourit.

J'ai vraiment très envie de vous encourager dans cette voie qui illumine votre texte et lui donne une ardeur et une humanité qui manquaient un peu à ce que j'ai lu de vous jusqu'ici.

   Anonyme   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir
Après toutes ces interrogations sur " le sens que l'on peut donner à sa Vie" ,sachant très bien que sur ce chemin dont on ne connait pas la longueur, il y a des parcours difficiles ,vous terminez sur un dernier quatrain superbe où l'espoir fleurit ....

"Balaye en un instant les doutes et la peur
De se croire impuissant à épouser la vie… !"
J'ai aimé vous suivre au fil de l'eau de ce bonheur là !

   Anonyme   
17/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le titre du poème m'a immédiatement fait penser à un célèbre roman chinois écrit principalement par Shi Nai'an et intitulé "Au bord de l'eau". A part cela, il n'y a strictement rien à voir avec votre poème, c'est juste que ce titre me revient sans cesse lorsque je lis le vôtre, mais passons...

Donc, pour reprendre et parler "au fil de l'eau" de votre poème "Au fil de l'eau", je dirais que celui-ci m'a beaucoup plus dans la mesure où il "développe" une interrogation bien légitime que beaucoup d'entre nous se posent, à savoir le sens de notre propre existence.

Je trouve cela très bien écrit. En effet, nul besoin de "conquête", comme vous le dite si bien, ni de "trajets éphémères et vains", pour reprendre vos propres termes.

"Suivre au fil de l'eau une idée de bonheur" est très juste et c'est ce qui me plait tout particulièrement ici.

N'allons pas chercher ailleurs un bonheur qui est à portée de mains et sachons nous satisfaire de ce que nous avons pour en faire notre idéal de vie.

   Pussicat   
17/4/2015
bonjour Fanch,
oui d'accord, un poème pour se prendre la tête encore et se la frapper contre le clavier, oui pourquoi pas...
votre texte est bien écrit, sans doute aucun, mais que me reste t-il après sa lecture ?
qui est ce "JE" ? vous, moi, nous, un autre ?
je ne suis pas emballée par votre texte malgré son écriture bordée.
à bientôt de vous lire,


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