Bonjour Fanch... Je ne vais pas m'étendre sur la forme qui permet à peu près tous les écarts quand bien même ici la majorité des vers respecte une prosodie quasi classique à l'exception du hiatus "à ouvrir" du vers 3. Pour le reste, c'est vraiment très sombre, genre autoflagellation que l'on retrouve dans certains de vos précédents poèmes... mais je ne suis pas là pour juger. Ce qui m'a amené à écrire ce commentaire, c'est la chute qui redonne quelque espoir pour la suite. En effet, Psyché, (n'ayant pas la science infuse j'ai contrôlé mes dires !), finit par donner naissance à Volupté et j'espère que ce vers final vous conduira également vers cette dernière au sens commun du terme... Oubliez la tombe du troisième quatrain et faites-nous sourire mon cher Fanch car vous en avez sûrement le pouvoir !
Bien amicalement, Alex

c'est très introspectif, je cherche involontairement ce qu'il y a derrière cette intense reflexion

ce coeur peu solidaire

depuis longtemps déjà je passe sans me voir

ma tombe toujours vide, comblée de mes remords

a l'âme souveraine en mon être nichée

je comprends (il me semble ces quatre clés) et je déplore un peu que chaque strophe soit trop éthérée autour de ce concept

il y a ici la structure d'une formidable construction portant sur le sens de la vie mais je reste dans l'expectative sur son traitement littéraire

ce qui m'intéresse dans la poésie correspond exactement au fond de ce texte

merci pour le corpus

Un souffle, de beaux vers, une tournure très classique que j'apprécie. Et une mélancolie toute romantique aussi, une attente, une aspiration à un idéal. Bref, une âme mûre, à mon sens, pour une bonne révélation spirituelle. D'autres diront que ce coeur n'attend que l'amour ? En tout cas, ce qu'il attend, il l'attend d'une manière qui donne à ces vers une ardeur particulière et un ton très émouvant. On s'y retrouve tous un peu.

Bonjour Fanch,


"Depuis longtemps déjà..." vous portez un masque, et vous êtes prisonnier de ce masque comme la plupart des poètes, étouffant le désir, éludant l'intime, vous protégeant derrière des pensées mortifères. La mort est le but de votre vie tels les héros romantiques car vous avez peur de vivre. Mais vous devinez plus ou moins confusément - car vous avez du mal à vous l'avouer clairement - que vous faites fausse route.

Le problème est que c'est vous qui possédez les flèches d'Eros... Alors vous êtes mal barré Fanch :D car je doute que ce soit Aphrodite qui fasse le premier pas :D Je crois savoir savoir qu'elle est jalouse de tout ce qui porte jupon ;-) "Miroir ! Joli Miroir !"

Euh ! Prenez des leçons de tir à l'arc... ou faites une offrande à Zeus ! On ne sait jamais. Je crois savoir qu'il aime les oranges ;) ça le distraira des colères d'Héra, il vous concédera peut-être une nymphe qui habite un oranger. Ben oui faudra aller faire un petit tour en Espagne, vous y croiserez peut-être Charivari :))))))


J'ai bien aimé la facture de ce poème, l'anaphore est jolie, musicale, ce qui ne gâte rien :)


p s : Vous me donnerez des nouvelles de votre dryade si... ce devrait être une Hespéride... Eglé ? :)))

Bonjour Fanch,

Il y a un contraste dans l'expression "depuis longtemps déjà", le "déjà" pouvant indiquer la brièveté (je viens d'aller voir et le "jà" provient d'un mot latin signifiant "maintenant"). Ce contraste, il se retrouve dans les propos, dans le propos d'autant plus ardent qu'il n'a pas de muse à célébrer, il semble condamné à rayonner en aveugle, "sans cible" et sans être celle de l'arc d'Éros non plus. C'est un thème romantique récurrent, le poème est très fluide et les termes évitent assez les surenchères d'usages.