C'est mignon tout plein, et c'est audacieux aussi. Quel déluge de néologismes: "se songer", "se "mur"", "lexiquer", "larmer" et "poémer" ! Zou !... Faut oser ! ça passe ou ça casse !

ça passe.


Ce poème léger se chante, se chantonne, ""se frelonne"" (là ! je vous ai bien eue !)
J'aime le passage amusé du "vouvoiement" au tutoiement: "vous/tu... tu/vous/te...te/tu/vous/toi...moi"
Tutoiement pour la deuxième strophe
puis retour au schéma de la première strophe.
Jeu amoureux, espiéglerie.


C'est tendre, c'est gai, c'est badin.
Marivaux est passé par là.

Charmant. ça ne se prend pas au sérieux. Ce texte me dépayse et m'exotise, espace/temps, jolie parenthèse. Un amour qui ne se complique pas la vie.

Un ! Deux ! Trois !... Soleil !

Une impression très mitigée: à la première lecture j'ai trouvé l'ensemble agréable, ludique, tendre, voire amoureux. Et puis j'ai voulu décortiquer et je n'ai pas réussi à trouver, à isoler, un vers plutôt qu'un autre pour soutenir cette impression. C'est là que j'ai réalisé que l'ensemble avait du charme, mais moins les parties. A part quelques utilisations de verbes intéressantes les vers sont simples, ou du moins le semblent.
Dois-je rester sur ma première impression de lecteur, favorable, ou celle, plus circonspecte de commentateur, qui l'est moins.
En relisant encore une fois, cette fois à haute voix, je décide de rester sur mon premier ressenti: j'aime bien.

Bonjour,
La répétition de moi qui ai tant rêvé de vous rend le texte lourd malgré une petite variante, moi qui ai tant rêvé de toi
Je n'ai pas aimé
Désolée

Assez bien aimé les jeux de verbes et le thème. Mais la fréquence des vers répétitifs m'a un peu "fatiguée" à la lecture.
"Moi qui ai tant rêvé de vous" c'est joliment dit et agréable à l'oreille, mais l'entendre huit fois! ça m'a semblé trop.
Le mot "lexiquerai" m'a aussi gênée. Peut-être les sons "X" et "QU" qui accrochent et ne coulent pas comme le reste des mots du poème.

J'ai aimé sans réserve cette jolie chanson gracieuse et joueuse, habile sans trop se prendre au sérieux. Une image de la poésie que j'aimerais rencontrer plus souvent.

"Quand je te sens trop loin de moi,
Moi qui ai tant rêvé de vous
Je te poème et tu es là."

Pour moi c'est une jolie chanson, qui se chante sans aucun problème... Et que je trouve très légère, pétillante, pleine de ressource...
Les néologismes sont bien pensés, et s'insèrent facilement dans la lecture autant qu'à l'oral, ça sonne bien...
Je regrette juste un peu qu'au niveau de la forme, il n'y ait pas un couplet de plus... Ou même une sorte de "conclusion" musicale... Enfin si je la vois, c'est celle-là:

"Moi qui ai tant rêvé de vous
Je te poème et tu es là."

Mais j'aurais aimé qu'elle se détache un peu plus du reste, mais après, ce n'est qu'un simple avis!

Moi aussi, il me faut relever ce petit morceau, exquis :
"Quand je te sens trop loin de moi,
Moi qui ai tant rêvé de vous
Je te poème et tu es là."
Le reste, bien que de bonne facture, ne remporte pas mon entière adhésion. La répétition excessive de "moi qui ai tant rêvé de vous" est trop manifeste et finit par alourdir un peu ce poème plein de légereté. Au total vous l'aurez compris, j'ai tout de même beaucoup aimé votre texte !
A bientôt, je l'espère.

Métriques en 8 dans les strophes 1 et 3, puis en alternance 10/12 pour la strophe centrale, le tout en rimes, pauvres parfois, mais sonores au minimum.

De fortes contraintes pour une poésie en vers libre, que j'aurais vue plus assumée en néoclassique (au vu des libertés prises avec la prosodie).

Une superbe idée aussi que de bâtir sur une anaphore vouvoyante alors que le reste du texte s'exprime à tu et à toi.

Sauf que... c'est un rien lourd, que la rupture exceptionnelle moi qui ai tant rêvé de toi paraît une maladresse cherchant la rime et rompant le charme - il aurait peut-être fallu enchaîner alors avec un vous pour renverser totalement et pousser la conception au plus loin:
Moi qui ai tant rêvé de toi
Je VOUS larme de mille éclats...

Belle chute, mais super mauvais choix de catégorie !

Ce leitmotiv, "Moi qui ai tant rêvé de vous", résonne avec une douce force, c'est un murmure imposant, qui vient nous ouvrir tout le phasé du texte.

Je sens très précisément la vibration que produit cet écrit, il est vrai, il m'a touché ; pour moi, il est très parlant dans son jeu dialogue par instant particulier "Je me "mur" entre toi et moi", "Je te poème et tu es là", "Je te symbole de l'au-delà" .

Malgré que celui-ci ne me soit pas adressé, j'en perçois et reçois le ressenti profondément exprimé, cette originalité montre la volonté de démarquer cette relation.

J'ai beaucoup aimé ce poème tant par le fond très intéressant que par la forme qui se montre à la lecture, très fluide et plaisante.