Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Fly : Belle
 Publié le 02/07/08  -  10 commentaires  -  1833 caractères  -  36 lectures    Autres textes du même auteur

De la relativité du regard du narrateur.


Belle



Chaque jour je me repais…

Je me repais de son odeur qui évoque un mélange subtil de fragrances printanières…

Je me repais des caresses de sa peau, douce et chaude comme un soleil d’été…

Je me repais du cristal de sa voix, pure et rafraîchissante comme la broderie d’un flocon…

Je me repais des reflets qui dansent dans ses cheveux sous les tristes rayons du soleil d'automne, ergotant entre mille couleurs...

Et je maudis le ciel de mon daltonisme quand elle s’amuse à jeter de grands coups de pied dans les tas de feuilles mortes, dans ce que j’imagine être un feu d'artifice de couleurs mordorées.

Son teint pâle me plaît, pâle comme un lait tiède, pâle comme un astre lointain sous les rigueurs d'un froid d'hiver. Je passerais des jours à admirer ses longues jambes graciles lorsqu'elle les dénude sous les chaleurs d'été et que nous nous allongeons côte à côte. Elle a cette fierté sauvage des filles qui ne prennent pas l'amour comme un dû, mais comme une liberté consentie à la perfection.

Elle est ma maîtresse depuis qu'elle a seize ans...

Auparavant, je m’étais bêtement entiché de sa mère mais, aujourd’hui, je la préfère cent mille fois, et je me glisse le soir dans son lit dès que je peux échapper à la jalouse surveillance maternelle.

Hélas, depuis quelque temps, nous nous voyons moins. Elle me jette un sourire distrait quand elle rentre et ne m'adresse plus que très peu la parole... Elle préfère s'enfermer dans sa chambre pour converser, au téléphone ou sur internet.

Mais je ne dis rien parce que c'est de son âge...

Je ne dis rien parce que je l'aime...

Je ne dis rien parce que je ne dis jamais rien...

Je ne dis rien parce que je ne suis que… son chien !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
2/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Waw bien joué !
Franchement Fly après ta nouvelle "Racines" qui m'avait plue je retourve le même talent.
Le jeu de mots entre "maîtresse"(=amante) et "maîtresse"(d'un chien) est super.
Et puis même sans la chute de la fin la description de la jeune fille est extrêmement belle et poétique.
Bravo Fly, j'ai ADORE.

   Hani   
2/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Moi aussi j'adore ! comme tu nous balades jusqu'à la fin ! Trop top ! Ouarf !

   belaid63   
2/7/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
désolé mais moi j'ai pas aimé
trop long pas de rimes plus un discours qu'un poême
moyen pour encourager

   Fly   
2/7/2008
Désolé Belaid63, mais j'ai pris le parti d'éviter les rimes au vu de la nature du narrateur de ce récit. J'y voyais une incompatibilité...
Mais je comprends que cela puisse ne pas plaîre. Merci en tout cas de vos avis à tous.

   David   
3/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Fly,

Je trouve de la poesie dans le point de vue, l'ambiguïté amante/maitresse, avec le récit de la jalousie de la mère, ex du narrateur !? qui fait penser à une perversion... la fin est naive, dans le bon sens du terme, et de nombreux passages pourraient être des vers d'une poesie plus classique, le style est bien imité.

   Anonyme   
6/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La poésie est un esprit de poésie, pas un agencement en vers, rimes etc. Fly le prouve ici. C'est tendre, souriant, il y a des clins d'oeil à n'en pas finir, c'est simple comme une promenade en forêt, pas ambitieux et ça fait le charme.

La chute j'avoue, je l'avais devinée... Mais ça ne change rien. Joli texte.

   Faige   
7/8/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne crois pas que ce soit parce que j'ai mal pris la malice finale, mais la fin m'a vraiment trop déçue, elle jette du froid et de l'incompréhension (même, un discrédit total) sur le début où pourtant l'expression était jolie et poétique, oui ! Sans la fin, ou plutôt avec une autre chute, j'aimerais vraiment, mais comme ici tout l'intérêt du poème réside dans la chute... C'est un peu comme si vous montriez deux qualités extrêmement importante en littérature, l'élégance et la finesse (l'humour), sans réussir à tout à fait les assembler, les "faire marcher ensemble".

   Adraboz   
7/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte à chute tout à fait réussi; les allusions au téléphone et à l'internet m'ont tout d'abord fait l'effet d'anachronismes, tant l'ambiance du début du récit semble nous embarquer dans une poésie classique, mais au final je trouve cette idée très séduisante, tout comme le coup de théâtre final amusant.

   leon   
19/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé mais j'aurais mieux vu ce texte dans la catégorie nouvelles\humour détente.

   Anonyme   
4/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Voilà une poésie rondement menée, et c'est efficace.

Au début ce "je me repais", m'avait paru un peu trop insistant, et puis ce petit désagrément s'estompe, le charme opère, le texte se révèle toute la tendresse, d'amour inconditionnel, comme seul un animal peut avoir. Et comme il a su joliment être formulé.

C'est ce style de texte qui me séduit, par son côté touchant, sans chichi, distrayant, avec une petite pointe d'humour. J'en aime le caractère et l'expression. Bon moment de lecture.


Oniris Copyright © 2007-2023