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Chansons et Slams
fouzh : Les paradis intimes
 Publié le 09/01/12  -  6 commentaires  -  2271 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur

Les yeux rougis par un éclat de lune.


Les paradis intimes



Les yeux rougis par un éclat de lune
La tête confortablement posée sur l'enclume
T'attends pieusement l'ouverture des sanctuaires
Dans le souffle glacé des aubes sanguinaires

Tu passes la tête par-dessus les meurtrières
Jusque-là… tout semble aller pour le mieux
Les ombres dessinent toujours sur les luminaires
Le spectre d'un soleil s'annonçant radieux

Les neurones rongés d'une mémoire mutine
Tu comptes une à une les cendres de l'urne
Celles emportées par le vent s'offrent un surplus
Du comte Lautréamont jouant des angélus

Tu sors un peu la tête des oubliettes
Pour constater que ton cachot poreux est puant
Peuplé de fantômes à la recherche de squelettes
Et à l'abri du flux nerveux des contemporains

L'écho abrupt de la foule
Emporte les jours dans sa houle
Mille bras tendus au fond d'un brasier
Portent la lune jusqu'au souffle dernier

Les anges rejouent leurs cauchemars
Au fin fond des paradis intimes
Remontent la rangée de nénuphars
Et s'envolent vers la lumière ultime

Les yeux rougis par un éclat de lune
T'épouses en secret les contours d'un sale destin
À t' mater les aspics éclore au sommet des dunes
Tu t' sens soumise au mauvais coup du sieur Guillotin

Tu passes la tête par-dessus ta geôle
Pour apercevoir dans la béatitude absolue
Qu' les fous eux-mêmes courent après leurs camisoles
Dans une aurore prostrée de tant de superflus

Ton corps enfin réconcilié à ses atomes
T’arbores fièrement des dessous au vitriol
Qu'éclairent les lanternes des ruelles mornes
Et entames un pas de deux au milieu des lucioles

Comme une ombre lourde voilée de chaînes
Traverse le chemin gris orné de verdure
Et s’enferme au souvenir des joies anciennes
Délicatement au fond de sa sépulture

L'écho abrupt de la foule
Emporte les jours dans sa houle
Mille bras tendus au fond d'un brasier
Portent la lune jusqu'au souffle dernier

Les anges rejouent leurs cauchemars
Au fin fond des paradis intimes
Remontent la rangée de nénuphars
Et s'envolent vers la lumière ultime


 
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   Gerwal   
28/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Les chants désespérés sont les chants les plus beaux, etc." (a dit... quelqu'un...!). Quand ils sont un tant soit peu hallucinés, voire à la limite (ou de l'autre côté de la limite) d'un genre de fièvre bouillonnante, je ne peux qu'applaudir (mais très doucement, pour ne pas troubler l'ambiance).
Bon, bien sur, certaines rimes ne sont pas des plus riches... mais la virulence des images (je ne cite rien, il faudrait pratiquement reprendre tout le texte...) fait largement oublier ça... L'absence de refrain pourrait également gêner certains puristes, mais il se trouve que c'est, un peu, parfois, comme ça que j'écris...
Alors, en espérant qu'un jour... un musicien...

   Pascal31   
31/12/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Il y avait des choses intéressantes dans ce texte, mais je l'ai trouvé gâché par quelques défauts rédhibitoires, du moins à mes yeux.
Déjà, s'agissant d'une chanson, j'ai été incapable d'imaginer le moindre style musical qui pourrait coller à ces mots. Peut-être parce que les paroles ne me semblent pas convenir à une chanson, mais je reconnais que ce n'est qu'une appréciation toute personnelle.
Le second défaut majeur pour moi, ce sont ces rimes approximatives qui jalonnent le texte : "mutine/urne", "puant/contemporains", "atomes/mornes"...
Cela donne l'impression que l'auteur s'est empressé de coucher ses idées sur le papier sans vraiment prendre la peine de peaufiner tout ça, se disant (peut-être ?) que dans une chanson, on peut faire passer des choses plus facilement que dans un poème.
Pour moi, ce n'est pas suffisant, et c'est bien dommage, car à côté de ça, il y avait de bonnes choses. Du coup, un avis assez mitigé, pour moi.

   Charivari   
2/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour. Un texte qui pose une vraie ambiance; lourde, déprimante, mais avec une certaine dérision et même un poil d'humour qui arrive à faire passer la pilule. L'évocation de Lautréamont n'est pas là par hasard.
Par contre, je trouve le texte un peu longuet, surtout pour un texte de chanson, d'autant que j'ai du mal à repérer le rythme du texte, et son jeu sur les sonorités (des fois ça rime, d'autres, non...) Un texte scandé sur une espèce de musique hallucinée à la Thiéfaine, éventuellement, mais pour une chanson, faudrait remanier le tout, à mon avis.

   funambule   
9/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pas totalement convaincu par le genre "chanson", certaines contractions restent spécifiques au genre... mais l'ensemble du texte se lit plutôt comme une poésie... presque libre. Un texte "charismatique"... pas si brut qu'il n'y parait, fourmillant de connotations symboliques et d'images impressionnistes. Ces mots sont à mon sens un "essai" et il est plutôt réussi puisque l'émotion est au rendez-vous. A peaufiner pour "chanson"... idem pour "poésie" ... mais déjà "prenant" en l'état.

   LeopoldPartisan   
10/1/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
l'ensemble du texte donne un curieux sentiment de pesanteur voir d'écrasement dans des tons rouges. Ce paradis intime me ferait presque l'effet d'une reptation que seul le cri primal viendrait libéré.

Ce paradis me semble presqu'un enfer tant il me "claustrophe".

désolé mais plus je le lis plus j'éprouve un mal être et un malaise

   Anonyme   
5/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Après lecture j'ai davantage ressenti ce texte comme une poésie, et moins comme une chanson.

Je trouve le texte bien trop long, trop insistant sur le côté sombre, c'est loin d'être un écrit réjouissant, pour cela je l'aurais aimé un peu plus court, il y a là un effet de pesanteur qui est rebutant au fil de la lecture. J'ai failli décroché.

Mais franchement je n'ai pas accroché, ce mal être à lire est épuisant, et cauchemardesque, les images sont perturbantes, c'est bien trop glauque;

Je n'ai pas trouvé de véritable rythme à ce texte, sans doute dû au déséquilibre des rimes comme (lune/enclume - mutine/urne - puant/contemporains - atomes/mornes - ) la musicalité n'est pas là.


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