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Poésie contemporaine
Francis : Et tourne le moulin
 Publié le 03/06/14  -  21 commentaires  -  696 caractères  -  354 lectures    Autres textes du même auteur

Poème dédié au fleuve l'Aa qui traverse mon petit village et en fait tourner le moulin à travers les saisons.


Et tourne le moulin



Il serpente frileux au creux de la vallée
Sous les saules dorés qui bordent le chemin.
Il revêt les couleurs de la sombre nuée
Qui gifle le clocher. Et tourne le moulin.

En mai, il chantera dans ma verte contrée
Franchissant mille ponts, le joyeux baladin.
Les reflets de l'azur sur sa robe plissée
Fleuriront le printemps. Et tourne le moulin.

C'est un fleuve pressé, une histoire sans fin
De l'amont à la mer, un doux chant cristallin,
Murmures d'un cours d'eau qui bercent ma pensée.

Il traverse Renty, le val est son écrin.
Peu importe le temps, le soleil ou l'ondée
Il coule dans le pré. Et tourne le moulin.


 
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   Anonyme   
17/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je crois que c'est ceci :
"Les reflets de l'azur sur sa robe plissée
fleuriront le printemps."
qui m'a décidée à commenter le poème. J'aime beaucoup cette image, toute simple, visuelle et si exacte !
L'ensemble du poème, pour moi, a du charme avec son antienne "Et tourne le moulin", légère mais souterrainement inquiétante car quelque peu obsessionnelle, me semble-t-il. Il est simple, parfois empreint de clichés (la verte contrée, le joyeux baladin, l'histoire sans fin, le doux chant, c'est un peu image d'Épinal pour moi tout ça).

Un mot qui, à mon avis, n'est pas à sa place : le fleuve. L'image que m'apporte ce mot, quand je l'entends, c'est celle d'une énorme masse d'eau arrachant tout sur son passage, bien loin de murmurer ! Alors, certes, techniquement l'Aa est un fleuve, mais j'ai l'impression que le poème le décrit dans un état bien en amont, quand il est cours d'eau modeste ; selon moi, le rappel de sa qualité de fleuve détonne dans cette évocation champêtre.

   Anonyme   
23/5/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe.
Il y a dans votre poème une musicalité enchanterresse où se décline tout l'Amour que vous portez à ce fleuve.
Et cette petite ritournelle " Et tourne le moulin " qui fait couler la vie.
Longtemps que je n'avais lu si beau !
Bravo et merci beaucoup.

   Anonyme   
3/6/2014
Bonjour Francis

Comme l'Odet ou la Vilaine, l'Aa est bien un fleuve. Ce terme désigne en effet un cours d'eau qui se jette directement à la mer.

Votre joli poème me rappelle les récitations que nous apprenions à l'école communale.

Dès le premier vers on est dans l'ambiance
"Il serpente frileux au creux de la vallée"

C'est mignon comme tout. La forme du sonnet sur deux rimes sans prétention convient à merveille à ce tableautin suranné.
La ritournelle (Et tourne le moulin) renforce l'impression de se promener dans un livre d'images.

Merci Francis, ce fut une agréable balade au bord de l'eau de l'Aa.

   chVlu   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Sympathique petite petite balade champêtre au fil de l'eau. Le calme et la sérénité bucoliques sont comme soulignés d'une valse à deux temps. Comme les tours de pales du moulin, comme les deux rimes qui repassent en rythme.

Un petit moment apaisant bien emmené où la contrainte du chemin pris n’empêche point de rêvasser en plongeant dans le paysage alentour.

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Je trouve ce petit poème sur l'AA(bien connu des cruciverbistes)
plein d'une certaine fraîcheur toute printanière.
Oh pas de grands vers ni de formules sortant de l'ordinaire
mais ce texte se feuillette comme un album enfantin cartonné,
sans surprises mais joliment décoré.

Bien à vous.

Hananké

   newman   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour,
merci pour cette agréable balade au bord de l'eau et ses expressions qui font rêver les enfants et les adultes aussi.
j'ai bien aimé l'image du moulin qui tourne interminablement et sans répit.

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis. Pour moi qui suis cruciverbiste, l'Aa n'était jusqu'à ce jour que " fleuve côtier" en deux lettres. Vous avez su à travers ce joli poème lui donner une âme et je n'oublierai pas ces trois vers :
C'est un fleuve pressé, une histoire sans fin
De l'amont à la mer, un doux chant cristallin,
Murmures d'un cours d'eau qui bercent ma pensée.

Poème sans fioritures, limpide comme l'Aa et ça suffit à mon bonheur... Un grand Merci !

   leni   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A Francis
Et tourne le moulin Bucolique simple Quasi classique Ca pourrait se lire à l'école A apprendre par coeur De jolis vers et une bien belle finale
Peu importe le temps, le soleil ou l'ondée
Il coule dans le pré. Et tourne le moulin.
Bon moment de lecture à haute voix
Merci
salut cordial
Leni

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cher Francis,

Très bel hommage à l’égard de cette majestueuse nature - source éternelle du poète vagabond à la recherche du beau et d’une certaine forme de sérénité – qui parvient encore dans cet étrange monde qui bascule lentement mais indubitablement vers son anéantissement, à émerveiller encore nos cœurs et nos âmes fragiles et sensibles.

Une poésie où le rythme et la musicalité vacillent telles les courbes - j’imagine - rencontrées par ce fleuve Aa et qui nous transportent vers l’inconnu, là même où celui-ci se jette et dans lequel s’abandonner deviendrait un pur moment de bonheur, de vérité.

Le contact avec la nature est essentiel selon moi, pour notre survie. C’est de là que nous sommes issus et c’est là que nous finirons un jour… Par conséquent, respectons-là !

Si ce fleuve pouvait entendre l’ode que tu lui as dressée Francis, je pense que celui-ci saurait te remercier à sa manière.

Merci pour ce partage !
Olivier

   Ioledane   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Une agréable douceur se dégage de ce texte, paisible et coulant comme l’eau brassée par le moulin, avec de jolies images : « Il serpente frileux », « la sombre nuée / Qui gifle le clocher », « Les reflets de l’azur (…) fleuriront le printemps ».

D’autres passages me semblent plus convenus : la « verte contrée », le « doux chant cristallin », « peu importe le temps ».

Le style est simple, frais, sans fioritures inutiles, en cohérence avec le sujet. « Et tourne le moulin » revient en leitmotiv, mais sans lourdeur, à l’image de cette roue qui tourne tranquillement, en « histoire sans fin ».

J’aurais ajouté une virgule à la fin du 5ème vers, car ce n’est pas la verte contrée qui franchit les ponts, c’est bien le joyeux baladin.

Malgré quelques petites imperfections ou facilités, c’est un joli poème.

   Myndie   
8/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis,

J'avais lu votre poème en espace lecture et je m'étais bien gardée de le commenter alors, par crainte d'un trop grand parti pris.
En compatriote, je suis infiniment touchée par vos images qui sont l'exact reflet de ces paysages qu'en grande promeneuse je connais tellement bien...
Que puis-je dire d'autre que votre poème est une merveille?
Dans sa construction sans doute, mais cela chacun l'aura déjà relevé, (pour ma part, plus que la rigueur de la versification, ce sont les allitérations de la 3ème strophe qui m'ont charmée "de l'amont à la mer" murmures..." - vous souvenez vous de ceci : " les maures et la mer montent jusques au port" -)
mais surtout par cet amour -qui exsude de chaque mot - que vous portez à une nature et à un climat que seuls sans doute les natifs du cru peuvent comprendre?
merci mille fois pour ce beau moment de lecture

myndie

   Edgard   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a de la couleur, du mouvement, des sons, une belle fraîcheur…c’est bien agréable à lire.
Quelle chance vous avez d’avoir encore un petit fleuve « au doux chant cristallin » !
D’autre part je sais les difficultés d’écrire un sonnet, avec ce vocabulaire simple qui ne cherche pas l’épat… mais qui dit simplement les choses. Ça fait du bien que des gens qui peuvent encore s’émerveiller le disent aussi joliment.
Bien cordialement

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Francis,
A A, le voilà enfin ce fleuve de deux lettres qui coule dans le Nord, il me semble, et que je retrouve si souvent dans les mots croisés de mon journal local, le voilà enfin sorti de sa fonction de bouche-trou, je le vois enfin, il ressemble vraiment à un fleuve maintenant, décrit comme il l'est là.
"Les reflets de l'azur sur sa robe plissée" quelle magnifique photo ! " La sombre nuée qui gifle le clocher", " De l'amont à la mer, un doux chant cristallin," C'est même tout un album que vous déroulez là sous nos yeux. Je n'aurais jamais pensé que ces deux A pouvaient donner un si agréable poème. Et ce moulin qui tourne, comme si après chaque cliché, on y revenait. Vraiment magnifique. A force de me demander à quoi pouvait bien ressembler ce cours d'eau au nom curieux, me voilà servi. Bravo à vous et encore merci pour la balade.

   Robot   
4/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me suis abandonné à la lecture de ce poème à la fois concret et rempli d'images. Une agréable promenade "sous les saules dorés qui bordent le chemin". La qualité du texte fait oublier qu'il ne résonne que sur deux rimes et c'est leur entrecroisement je pense qui lui donne ce rythme lent et apaisé. Même lorsqu'il est dit "c'est un fleuve pressé", on imagine que cela tient plus à la distance courte qu'il parcourt de l'amont à la mer qu'à une volonté tumultueuse d'atteindre son but.

   framato   
4/6/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Je n'ai pas reconnu l'Aa dans un fleuve pressé...
A la rigueur, un fleuve tranquille, un fleuve détourné, un fleuve de plaine, un fleuve qui s'accroche aux canaux du nord, un fleuve qui se pend aux nuages, mais en aucun cas un fleuve pressé.

L'Aa est un fleuve de polders, pas un torrent. Sa vallée est plate comme une limande quand elle a pondu ses œufs.

Je n'ai pas trouvé dans ce texte les traces de l'Aa que je connais. Je me demande aussi pourquoi il est frileux, lui qui gèle une fois tous les 50 ans...

Bref, je ne trouve rien de ce que je connais de la région dans cette carte postale (qui me semble donc porteuse de contre vérité - comment la sombre nuée peut-elle (par exemple) donner un reflet de l'azur ? - pour s’inscrire dans une contrainte de rime et de forme).

Il y a quelques images qui me semblent bonnes malgré l'impression d'ensemble : gifle le clocher, de l'amont à la mer, et tourne le moulin.

Ces trois éléments sont vraiment beau, le reste, je n'ai pas aimé.

Il est vrai que je connais l'Aa à son arrivée dans la mer et non proche de sa source...

Il n'empêche, en dehors de la mention du village de Renty, vous pouvez mettre Moselle, Meuse, Seine, Sambre et ça marche aussi bien...

C'est ça le défaut du texte : son centre d'intérêt n'y a pas de personnalité propre et reste transposable... (c'est le piège des poèmes "paysagers")...

J'aimerais vous lire dans un autre registre, rien que pour le gifle le clocher (j'ai trouvé cette image brelienne)...

A vous relire...

   Anonyme   
4/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Accord complet avec un commentaire, ce texte très bien écrit, ne dévoile pas ce qui fait la particularité de ce fleuve, son atmosphère et/ou ce qu'elle suggère à son auteur.

A nouveau, quelque soit le genre de poème que l'on écrit, le lecteur que je suis recherche plus l'évocation que la technique, le sentiment plutôt que le paysage lui-même.

Et, cependant, l'auteur a le talent et le travail est là dans cette transparence qu'il arrive à donner à la technique. Il n'y manque que l'émotion personnelle, une certaine impudeur.

   Lotier   
8/6/2014
Bonsoir Francis,
Merci pour ce poème donnant, à mes yeux, une vue sublimée, une juxtaposition d'images qui, se mêlant, offrent une profondeur, un mouvement. Je ne connais pas cet Aa (sinon dans les mots-croisés) mais je m'y reconnais, vous rendez si bien l'éternité de l'ensemble et la fugacité du détail. Et puis, un hommage aux moulins à eau ne peut pas me laisser insensible, eux qui, densément, se mouillent...et ne se contentent pas de brasser de l'air !
En d'autres lieux, les eaux sont boueuses et les aubes pourrissantes...
À vous lire,
Lotier

   Fanch   
26/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
j'ai regardé ça par hasard quand votre nom est apparu en commentaire d'un de mes textes.

j'ai trouvé que c'est particulièrement élégant et que cela traduit un "mariage" idéal de la forme et du fond

   Anonyme   
30/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'ai bien apprécié ce poème du fait de son rythme avec utilisation d'alexandrins et du petit refrain "Et tourne le moulin". Celui-ci marquant également le passage du temps.

L'utilisation d'un vocabulaire accessible à tous sans pour autant être courant donne une fluidité et un naturel au texte.

Toutefois, le thème est peu original et se réduit à la seule description d'un paysage stéréotypé : "verte contré", "reflets de l'azur", "au creux de la vallée".

De plus, je ne comprends pas l'utilisation du terme de "nuée" ayant une connotation religieuse. Peut-être s'agit-il de la présence du destin qui "gifle le clocher", mais je ne vois plus le rapport avec le moulin. Il y a sûrement ici un élément que je n'ai pas su saisir.

Cordialement.

   Anonyme   
16/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Francis

Je découvre votre poésie avec ce texte, et ça me plait ...

A bientôt sans doute. Cordialement.

   Anonyme   
16/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce sonnet absolument sublime. Beaucoup de choses y sont dites en très peu de mots ; images fulgurantes et justes d'un fleuve qui alimente un moulin et le fait tourner au fil du temps.

Bravo !


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