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Poésie libre
Gaspardeloire : Poussière de mai
 Publié le 05/07/23  -  8 commentaires  -  691 caractères  -  127 lectures    Autres textes du même auteur

Poussière.


Poussière de mai



Un esprit de nuage en errance, un coup de vent, d'orage. La chaleur où l'on nage. Cette idée qui vient de l'absence.

Fouler le sable et la dune, et le gisant dans son costume, et l'amitié pour la poussière, et le chagrin porté en terre. Au pic, à la peine, au fer.

En vagabond quitter la forge, le visage ruisselant.

S'offrir au grand hiver, à son esprit de glace

qui de sa plume trace

un souvenir tout blanc sur un long papier blanc.

Lui, affalé sur un banc, la poussière, le vent, repose son manuel du Savoir Être Rien,

salue la main aveugle qui s'éloigne à dessein.

Lui pense : plus maintenant.


 
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   Geigei   
19/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
"gisant dans son costume, et l'amitié" me dit que le texte évoque le départ d'un ami.

Les mots sont puissants.
"Au pic, à la peine, au fer.", "En vagabond quitter la forge" pour le travail.
"grand hiver", "esprit de glace" pour l'éternité.
"manuel de Savoir Être Rien" pour l'humilité de cet ami.

Le dernier vers est pensé pour créer un choc. Je suis un peu réservé sur la forme.

   Edgard   
24/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il y a de très beaux passages dans ce poème, en particulier la seconde ligne (vers) par son rythme, ses allitérations.
"Fouler le sable et la dune, et le gisant dans son costume, et l'amitié pour la poussière, et le chagrin porté en terre. Au pic, à la peine, au fer." Très poétique pour moi.
On se perd un peu cependant dans les saisons. Pourquoi "poussière de mai" alors que l'on parle (très bien d'ailleurs) métaphoriquement d'orage, puis de neige.
Il s'agit, me semble-t-il, de peindre la souffrance d'un deuil...je peux me tromper. Ce texte génère de l'émotion, est marqué de spontanéité, de sincérité.
"Manuel du Savoir Être Rien" n'est pas pour moi le meilleur passage, bien que l'idée soir compréhensible. Tout est vanité et poursuite de vent...

   Donaldo75   
27/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Je ne suis pas certain d’avoir compris les tenants et aboutissants de ce texte ; concernant la forme, les retours à la ligne la rendent vaporeuse, ce qui amplifie mon impression de lecture. Je ne suis pas fan du découpage non plus. Bref, je trouve ce texte hermétique, un tantinet artificiel. Je ne sais pas si je viens lire de la poésie pour me torturer les neurones, rechercher le pourquoi du comment et perdre mon temps à la quête du sens au détriment du plaisir de la lecture.

   Provencao   
5/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Gaspardeloire,

" Fouler le sable et la dune, et le gisant dans son costume, et l'amitié pour la poussière, et le chagrin porté en terre. Au pic, à la peine, au fer."


J'y ai lu comme une inhibition de la réflexion : se pressent ici une atmosphère lourde.

La réflexion n’est pas distancée. Au contraire elle possède sa propre valeur.

J'ai ressenti en vos vers une oscillation entre l'émoi de la justesse et l’empietement du souvenir.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
5/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
bonjour Gaspardeloire
Songer que l'on naît de poussière, et mourant le re-devenir pour l'éternité.
Poussière que l'on foule du pied, qui glisse entre les doigts, ce sablier qui ne se remonte pas... et nous plonge survivant dans les affres d'un glacial hiver...
NB sûr que moi, j'aurais aligné quelques gerbes d'octosyllabes, empreintes de noirceur, ces mots tragiques " pour le dire... "
Vous le faites en " vers libres ", rude gageure où par moments votre plume s'enlise.
Mais les 3 derniers vers refont surface, et serrent le coeur, embuent nos iris.

   Quidonc   
6/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Le poème évoque des sensations et des images évocatrices, créant une atmosphère contemplative et introspective. Les premiers vers expriment l'idée d'un esprit errant, du vent et de l'orage, évoquant des émotions intenses et une certaine instabilité.

Les références à la chaleur, au sable, à la dune et à la poussière renforcent l'immersion dans un paysage désertique, évoquant un sentiment de solitude et de mélancolie. L'amitié pour la poussière et le chagrin porté en terre suggèrent une profondeur émotionnelle et une réflexion sur la condition humaine.

Le poème se poursuit en évoquant le fait de quitter la forge, d'affronter l'hiver et de se confronter à la glace. Ces images symbolisent le passage du temps, les épreuves et les réflexions personnelles, la mort. La mention d'un souvenir blanc tracé sur un papier blanc renforce le sentiment de vide et d'effacement.

Cependant, le poème peut sembler un peu décousu et fragmenté dans sa structure et sa progression narrative. Il y a une juxtaposition d'images et de pensées sans toujours une connexion claire entre elles, ce qui peut rendre la lecture un peu confuse.

Le dernier vers, "Lui pense : plus maintenant", laisse entendre une certaine résignation ou un changement dans la pensée du narrateur. Cependant, cette conclusion reste un peu vague et ouverte à l'interprétation, ce qui peut laisser le lecteur sur sa faim en termes de clarté et de résolution.

En termes de technique poétique, le poème ne suit pas de structure de rimes ou de métrique particulière, ce qui peut donner une impression de liberté dans la composition. Cependant, certaines lignes pourraient être retravaillées pour améliorer le rythme et la fluidité de la lecture.

Merci pour ce partage

   Eki   
7/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Des images prises sur le vif, un texte épuré sans superflu...

Le poète parle de vie fracassée, de l'hiver qui engourdit tout, laisse ses blancs.
L'absence est aussi bien présence et nous divaguons dans tout ce qui n'est plus et ne reviendra pas.

Reste un souvenir, il faut bien garder quelque chose...

J'ai beaucoup aimé cette poésie intime.

Eki

   Paris   
2/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voilà le genre de poème que j'apprécie : il semble écrit au fil de la plume et des idées qui se présentent directement dans l'esprit de l'auteur. Il en résulte un tourbillon d'images violent ; des sensations et des émotions fortes. On a un accès direct à l'auteur qui nous offre de le rencontrer aux confins des sens que l'on peut trouver dans le texte.


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