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Poésie en prose
Gilles : Désir d'amour : littérature poétique en quatre tableaux vivants et une nature morte
 Publié le 18/11/07  -  5 commentaires  -  1938 caractères  -  59 lectures    Autres textes du même auteur

L'homme griffonnait...


Désir d'amour : littérature poétique en quatre tableaux vivants et une nature morte



Premier tableau : l'homme griffonnait.
Quand les coquelicots refleuriront aux bords de son sourire;
Quand les oiseaux fous s’ébattront à nouveau dans le ciel de ses yeux;
Quand, emballée et fantasque, la cloche de son cœur sonnera l'angélus à toute heure du jour comme de la nuit;
Quand sa chevelure, légère comme la plume et aussi belle que l'oiseau qui la portait, dansera la valse de l'écume, au souffle de mes mots tendres;
Quand la musique de mon désir rythmera le halètement de ses seins;
Quand son amour enfin, tendra ses bras vers mon cœur de miel et que je sentirai nos mains s'agripper au bonheur d'être ensemble; et dans ses bras les grains du temps couler à rebours au sablier de nos deux corps réunis;
Je revivrai !

Deuxième tableau : l'homme griffonnait.
Lorsque s'ouvrira largement l'angle humide de son désir;
Lorsqu'enfiévré et roide, mon amour cherchera dans le dessert brûlant de ses dunes affolantes, l'oasis ombragé de son sexe;
Lorsque le jour habillera sa nudité du reflet de mon envie;
Lorsque nos deux fougues s’ajusteront si bien que l'air crissera de plaisir, puis que le buvard de son corps séchera le paraphe de mon émoi;
Lorsqu'au déclin du corps, succédera la douceur de nos yeux enlacés;
Lorsqu'au creux du lit, je dormirai enfin, sa tendresse lovée au creux de ma tendresse;
Je renaîtrai !

Troisième tableau : l'homme relisait.
« ... Hum... »...
« ... Fichtre ! Ma résurrection n'est pas pour demain ! » se disait-il, après avoir relu le poème qu'il venait de composer...

Quatrième tableau : l'homme regardait.
... et en observant les lèvres luisantes de la femme aux cheveux gras, qui aspirait bruyamment ses spaghettis sur le un coin de la nappe à grosses fleurs.

Cinquième tableau : nature morte.
Désespéré, il fit éclore à sa tempe, une rose rouge.


 
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   Anonyme   
19/11/2007
 a aimé ce texte 
Bien
L'idée est à retenir pour la forme...

Et puis j'aime bien ceci : "Lorsque nos deux fougues s’ajusteront si bien que l'air crissera de plaisir, puis que le buvard de son corps séchera le paraphe de mon émoi;"

   clementine   
12/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelques phrases magnifiques:
"Quand les coquelicots refleuriront aux bords de son sourire;
Quand les oiseaux fous s’ébattront à nouveau dans le ciel de ses yeux;"
"et dans ses bras les grains du temps couler à rebours au sablier de nos deux corps réunis;"
"Lorsque le jour habillera sa nudité du reflet de mon envie;
Lorsque nos deux fougues s’ajusteront si bien que l'air crissera de plaisir, puis que le buvard de son corps séchera le paraphe de mon émoi;"
Et d'autres encore, une réussite!
Bravo et merci .

   Pattie   
12/5/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
C'est joli, et puis ce recul de la caméra, soudain, c'est drôle ! (Enfin, pas la fin).

   ristretto   
12/5/2008
originalité de la forme, beauté du texte
mais c'est la chute que j'adore
cette touche de cynisme, ou humour noir
bravo

   Anonyme   
24/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un texte à l'émotion intense, très fort, je crois qu'il n'y a pas vraiment de mots pour se permettre d'intervenir sur le fond de l'écrit, je dirai avec conviction " IL EST " tout simplement ... poignant et imposant, c'est une histoire de vie.


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