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Poésie néo-classique
gorgonzola : Assemblée d'un sombre automne
 Publié le 08/04/08  -  6 commentaires  -  3025 caractères  -  19 lectures    Autres textes du même auteur

La solitude est le meilleur moment pour penser à l'amour. C'est à cet instant-là que les plus grands doutes nous assaillent...
Divagation


Assemblée d'un sombre automne



---------I---------


Par une sombre nuit d’un automne orageux,
Une de ces soirées où vos tourments vous hantent,
Peuplant tous les recoins sinistres, ténébreux,
Mon âme dépérit près de la mort qui chante.

Par une morne nuit d’un automne ombrageux,
Lorsque la pluie se plaît à nous taler d’angoisse,
Lorsque le vent se rit par souffles dédaigneux
De nos bonheurs taris, mon ardeur se fait lasse.

C’est un soir de novembre en reclus décidé
Quand bercé d’illusions naquit la convoitise
De retrouver l’amour perdu puis envolé
Ou bien celui-là même inconnu par sottise.

Une immense assemblée, auditoire attentif
Siégeait à mes côtés en cercle tutélaire ;
À ma droite trônait en grand maître instructif
Précepteur de l’esprit le Silence exemplaire.

La Prière en amie, assidue prudemment
Susurrait à mon ouïe oraisons de détresse.
Plus loin dame Espérance ornée élégamment
Jurait de sa parole allouant des promesses.

À ma gauche tout près, les anges sont debout
Dominant tout le monde à leurs pieds, ils indiquent
De leur doigt éloquent les fédérés du Fou
Que j’observe à mon tour ; mes craintes se compliquent.

Ils étaient bien obscurs dans tout leur apparat
Maculé d’infamie et de mornes délires,
Offrant sournoisement un portrait bien ingrat
Mal, Désespoir et Mort cherchent à me détruire.



---------II---------


Soudain un bruissement. Dans un épais brouillard,
Le Silence s'éclipse, gracieusement, placide.
Et un susurrement exprime tout l’égard
Que le débat entraîne. Il faut rester lucide !

Puis solennellement, l’Émotion fait un pas
En me sollicitant par d’exquises paroles :
« Toi, poète acharné, qui n’as peur du trépas,
Intrépide enflammé des sublimes idoles,

Pars ! Va-t’en découvrir la clé de ton bonheur
La raison de ta vie et le cœur de ta quête ! »
À cette élocution, empreinte de ferveur,
Se dressa le Désir, d’un aspect malhonnête

Et dit : « Exactement ! Tous, c’est ce qu’il nous faut !
Un tout nouveau départ et qu’enfin l’on renaisse ! »
La salve de louanges parvint aux triomphaux
Semant ici stupeur. « Mon Dieu, que cela cesse ! »

Par un accès d’angoisse, se dressa la Raison
« Pensez à la souffrance et au mal qui vous guette !
N’avez-vous rien appris de mes appréhensions ?
L’amour est un mirage et aussi votre perte !

Il ne faut vous jeter dans la gueule du loup ! »
À ces mots retentis, l'audience divisée
Poussa des cris confus entre accord et dégoût.
La Sagesse, royale, était, là, érigée :

« L’amour a pris la fuite et le bon sens voudrait
Que le cœur s’en détache. Épuisement, tristesse ;
Voilà donc le butin ! Il n’est que ça de vrai ! »
Mon esprit tourmenté est voué à Faiblesse.


 
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   Ariumette   
8/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très bien écrit je trouve. Un ton déclamatoire qui n'est pas sans me plaire.. Je n'ai par contre pas été touché... Ca arrive!

   Anonyme   
8/4/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est très 'convenable' et sage tout ça.
Quelques maladresses ici et là..
Mais bon pas bien grave..

Bon c'est bien dans l'ensemble donc...

   strega   
8/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ca me rappelle énormément un slam de Grand Corps Malade, j'ai malheureusement oublié le titre.

Du coup, ça a aténué un peu les images et le fond. Que je trouve ceci dit assez simple mais "efficace".

Pour la forme, je n'ai strictement rien à dire, si ce n'est que l'alexandrain, quand même, ça en impose...

   nico84   
9/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bravo d'avoir pris des alexandrins qui demandent beaucoup de maîtrise et de travail.

J'ai surtout aimé la deuxième partie, bien que la première soit satisfaisante, mais la personnification des sentiments, des valeurs est bien rendue surtout dans la fuite du silence et l'arrivée de l'émotion.

Même si je connaissais ce genre d'histoire et que j'avais une apréhension au départ, tu t'en est pas mal sorti.

   Lycanthrope   
9/5/2008
En bon amateur d'Allégories, je dois dire que j'ai passé un bon, que dis-je, un excellent moment ! Faute de me faire penser à Grand Corps Malade comme pour Strega (j’ai énormément de mal à supporter le slam...), en lisant ce poème j'ai retrouvé de vieilles sensations que j'avais déjà eu avec des références comme Baudelaire et Rimbaud (ce n'est pas DU TOUT un reproche.)
Quant à me reconnaitre dans ces alexandrins, j'ai particulièrement apprécié la dernière strophe:

« L’amour a pris la fuite et le bon sens voudrait
Que le cœur s’en détache. Épuisement, tristesse ;
Voilà donc le butin ! Il n’est que ça de vrai ! »

J'utilise un style un peu similaire dans mes propres écris du moment que je les proposerais sous peu.

Enfin, c'est avant tout et surtout pour le TITRE que j'ai choisi ce poème parmi les autres pour démarrer ma journée. J'ai aussi des souvenirs de nuits d'automne sombres et pluvieuses...

   Anonyme   
14/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Ah ! que j'aimerais un peu plus de simplicité, tous ces envolées de mots m'ennuient un peu, où est passé la sensibilité touchante, vivante qui occupe chacun de nous. J'ai bien affaire au poète, je n'ai aucun doute là-dessus, mais l'être humain, il est où. Vous vous perdez et par la même occasion le lecteur dans le dédale de vos mots déclamatoires, grandiloquents.

Je ne suis pas un adepte des majuscules données à certains mots comme (Prière, Silence, Fou, Désespoir, Mort, Émotion, Désir, Raison, Sagesse, Faiblesse), cela renforce le côté pompeux de ces deux poèmes.

C'est une production très dense, savamment écrite, j'en ai compris l'idée principale mais ce qui m'a rebuté c'est la manière de l'exprimer, ce trop joue en votre faveur.


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