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Poésie en prose
hugal :  Un rêve qui s’évapore dans la nuit américaine
 Publié le 29/09/12  -  7 commentaires  -  2411 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

Amérique,


Un rêve qui s’évapore dans la nuit américaine



Je t’adorais,
te chérissais comme l’alambic magique du grand-père dans le reflet embué de mes yeux rougis,
espaces infinis pour un vol de colombes blanches en quête de liberté,
monstre d’énergie pétrole atome fer espoir de l’humanité,
au travers du hublot de la carlingue, j’embrassais les démentes érections de verre et d’acier d’un magnétique Manhattan,
1989,
1 000 facettes du prisme de mon sourire aliéné et de mon cerveau vide pareil aux lumières blanches des hôpitaux mondains,
ta langue au fond de ma gorge enroulée au charme botanique d’une ipomée tentaculaire,
ma bouche sur ton vagin pour recueillir l’essence divine d’une nation édulcorée dont la caresse reptilienne me descendait du front à la nuque,
et ton désir empalé, sur la banquette arrière cuir rouge de ta Cadillac Eldorado,
pris dans le mirage corrosif d’une oasis lumineuse et scintillante plantée au milieu du Nevada,
j’ai trébuché sur l’illusion mystique du rêve américain,
comme un enfant vomit en descendant du manège,
dessoûlé des nuits aux néons rouges dans des motels branlant à déglutir des vodka7 les corps cimentés de foutre,
tu avais tout à offrir,
mais me voyais collaborateur de papa à vendre du pétrole à bord d’une Jaguar noire d’argent sale dans ta petite ville de Richmond Virginia,
et me trimballais comme un animal de compagnie dans ton monde fait de cages zoologiques le visage déformé sur le plexiglas assombri de rêves perdus,
je t’ai dit non en revoyant la croix que tu portais à ton cou se balancer sur tes seins, et tes pleurs n’étaient que crécelles métalliques dont j’avais hâte de me débarrasser,
j’ai fait le deuil de toi en tuant tout espoir au fusil éléphant trouvé dans la case survie de mon cerveau,
démoli le rêve qui me tapait sur l’épaule avant qu’il ne vire au cauchemar rampant comme un insecte dans une nuit de Prozac,
rupture palingénésique dans le but avoué d’une nouvelle rencontre bleue rose libellule au sud de l’occident,
carburant explosif du moteur cœur alimenté de découvertes, sexe dressé sur l’arc-en-ciel d’une 8 cylindres Chevrolet,
j’ai emprunté le freeway pour Kennedy’s airport dans un taxi jaune indien qui se faufilait à travers les spectres idylliques de mes représentations,
avec pour unique relique la trace de tes ongles rouge Marlboro incrustée sous ma peau.


 
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   LeopoldPartisan   
7/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
que voulez vous comme le disait si bien Gainsbourg dans je t'aime moi non plus, "l'amour physique est sans issue".

C'est une vision de la vie sur laquelle se plaque une vision d'une ville et d'un continent. Me manque vraiment la distanciation nécessaire pour éviter le fourre-tout, sans vouloir faire de mauvais jeu de mot. C'est quelque part trop punk pour etre sérieux.

Désolé

   Anonyme   
8/9/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Un texte qui me rappelle d'une certaine façon Cendrars et son transsibérien ou Senghor à New York. Il y a un rythme trépidant qui l'est même dans les passages intimes du sexe, comme si la vie américaine ne pouvait aller que vite, être faîte que d'instants qui certes se lient, mais n'en restent pas moins anodins les uns par rapport aux autres.

Je suis séduit je dois avouer par deux choses: cette vivacité et le ton qui nous rapproche du conte par moment; on oscille entre l'onirisme, mais aussi des sensations de road trip sous acides.

Il n'y a rien de vraiment mauvais, même si je juge dispensable l'utilisation de mots un peu savant (palingénésique vodka7 ipomée) qui justement cassent trop ce rythme.

Un sacré bon texte en tous cas, je suis sous le charme et franchement il y a bien longtemps que j'attendais quelque chose de ce style.

   Anonyme   
29/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Exact pour le Transibérien, j'y ai pensé.

Très beau poème, visuel, ça sent la pollution, la ferraille en érection, je l'ai vue.

Je connais un écrivain (pas un auteur, un écrivain) qui n'a jamais mis les pieds aux EU et dont le roman Maelström fait un carton et va être adapté à l'écran). Ici c'est pareil, on ne sait pas si l'auteur a tant voyagé et on s'en fiche, on y est, on y croit).

"et ton désir empalé, sur la banquette arrière cuir rouge de ta Cadillac Eldorado"

"j’ai emprunté le freeway pour Kennedy’s airport dans un taxi jaune indien qui se faufilait à travers les spectres idylliques de mes représentations,
avec pour unique relique la trace de tes ongles rouge Marlboro incrustée sous ma peau."

Beau rythme.

   rosebud   
29/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a quelque chose d'agaçant dans ce texte. Comme si on oscillait sans cesse entre le meilleur et le pire.
Côté pire, l'alignement de références obligées: Cadillac Eldorado, Vodka7, Richmond Virginia, freeway, Kennedy Airport qui me font penser à du Yves Simon quand il cabotine sa culture US en chuchotant des mots "d'initiés". Et puis à l'autre bout du mouvement pendulaire, des mots savants qui détraquent la belle mécanique:
- ipomée (à tout prendre, j'aurais préféré hibiscus)
- palingénésique (pas saisi ce que la palingénésie vient foutre là-dedans...?)
Côté meilleur, quelques formules-chocs:

- comme un enfant vomit en descendant du manège
- en tuant tout espoir au fusil éléphant
- les lumières blanches des hôpitaux mondains

Mais ça se re-détraque encore chaque fois que l'auteur se lance dans les longues phrases qui me font penser à ces valises qu'on n'arrive pas à fermer tellement on a voulu y mettre de choses:

- démoli le rêve qui me tapait sur l’épaule avant qu’il ne vire au cauchemar rampant comme un insecte dans une nuit de Prozac

- et me trimballais comme un animal de compagnie dans ton monde fait de cages zoologiques le visage déformé sur le plexiglas assombri de rêves perdus

Au bout du compte, la cible n'est pas atteinte. Et c'est bien dommage!

   Arielle   
29/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Après cette lecture je me sens un peu comme cet "enfant [qui] vomit en descendant du manège"
Un tourbillon de clichés, images juxtaposées qui donneraient l'impression d'un mouvement incontrôlable, d'un corps à corps avec le rêve devenu cauchemar ? Peut-être ... Mais je reprends l'avion avec la certitude d'avoir raté pas mal de choses cachées sous les néons et le clinquant des mots.

J'ai tout de même goûté quelques jolies friandises dans ce fast-food :
"le plexiglas assombri de rêves perdus,"
"en tuant tout espoir au fusil éléphant"
"démoli le rêve qui me tapait sur l’épaule"

   brabant   
2/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Hugal,


Bon, j'ai pas très bien compris : vous écrivez en exergue : "Amérique" et il s'agirait, semble-t-il, de l'Amérique en tant que symbole de liberté, de paix, d'espoir, de puissance et d'accomplissement de l'individu.
Cette Amérique mythique a-t-elle jamais existé ? Les rêves (voir votre titre) se heurtent toujours à la réalité. A moins de vouloir s'aveugler.

Puis au vers 6 vous précisez : "1989". Bien, là, on sait où l'on va : 89 : Reagan s'en va, Bush père arrive, c'est l'Amérique Républicaine, pas la meilleure. Toutes proportions pesées, ce sera meilleur avec Carter (Démocrate), reviendra Bush (fils) ce sera la guerre d'Irak ; enfin aujourd'hui Obama : un formidable espoir !

Donc là où vous alliez, pour peu que vous fussiez idéaliste, vous alliez à la déception, avec Bush père de plus vous saviez à quoi vous en tenir. Et un "papa" dans le "pétrole", à quoi vous attendiez-vous ?

ce que j'aimerais moi, c'est qu'on tente de définir l'Amérique d'une autre manière : Pourquoi pas comme une Constitution, avec des Amendements, auxquels adhèrent des citoyens d'origine très différentes et qui se regroupent là-dessous. Une sacrée idée non ? Que l'on pourrait tenter de développer : comment ce "miracle" peut-il se développer aujourd'hui ? Connaît-on une démocratie européenne qui ait porté un président noir à sa tête ?... etc... etc... etc... positiver en quelque sorte.

Je ne vois ici que portes ouvertes que l'on enfonce et sempiternels clichés :
villes/sexe, tours/érection, langue..., bouche/vagin, désir empalé//voitures de riches/alcool/pétrole//croix entre des seins//Prozac/tabac//...
et fusil éléphant

A mon modeste avis, le problème ça n'est pas l'Amérique mais les rêveurs qui feraient peut-être mieux de se réveiller pour apprendre à la lire...
Casse-cous ! lol

S'il vous plaît sabrez le style, vous ferez respirez l'Amérique en l'élaguant de toute cette surabondance. Ne l'explosez pas au fusil éléphant ! Laissons ce fusil au roi Carlos pour qu'il se tire dans le pied, les éléphants auront un moment de répit. lol

Grâce !

Merci pour elle !

   Anonyme   
21/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Encore des retours à la ligne qui ne ressemblent pas à grand chose. La lecture en devient pénible, et elle en perturbe de beaucoup le sens.

J'avoue que ce texte m'a déplu au plus haut point, par son vocabulaire un tantinet provocateur, et puis des clichés en veux-tu en voilà. L'histoire racontée m'a paru ennuyeuse.

C'est écrit n'a pas retenu mon attention, il m'a laissé à distance, tant par le fond que par la forme. Je n'ai pas cherché à approfondir ce texte car je lui trouve un manque de caractère, il est sans relief.


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