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Poésie contemporaine
ikran : Mais c'est le printemps
 Publié le 20/05/19  -  11 commentaires  -  1535 caractères  -  188 lectures    Autres textes du même auteur

La vie n'est pas un fleuve tranquille, mais la vie est un fleuve quand même.


Mais c'est le printemps



L'air est doux
Saisi de silence
Et recèle
Malgré sa transparence,
Un réveil effervescent
Des nuages partent en éventail
Et glissent leur gros ventre
Et leur poitrail
Au-dessus des champs
Il pleut,
Mais c'est le printemps.

Soudain près des troncs verts,
On entend le bruit de la mer,
Le chant d'une sirène égarée,
Qu'un jeune vent fou vient d'enlever.
Volage, fougueux, écervelé,
Il se cabre dans la frondaison,
Comme un jeune étalon.

Plumes d'or et vermeilles,
Les ailes s'ouvrent en arc-en-ciel,
L'oiseau affirme son vol
Sur des longues trajectoires virtuelles,
Tracées par ses cris d'appel.

Le soleil éclate et tombe
Entre deux ombres,
Toute chose s'enorgueillit
De couleurs vives,
Et se réduit
À sa riche valeur subjective
Apparition brève
Qu'emporte le vent,
Car la marée se lève,
Il pleut
Mais c'est le printemps...

Perplexité.
Je ne peux continuer,
On a chanté le printemps
Aux quatre coins des temps,
Et je me lasse d'en parler tant.
Pour que toujours il récidive
Avec une pointe émotive,
Je veux l'héberger
Aux recluses de mes pensées.
Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir.
Et pour finir
Pour qu'en moi revivent
Son émouvante sensitive, sa douceur sensuelle,
Glisser dans une euphorie spirituelle.


 
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   Corto   
30/4/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel printemps fougueux. Il mérite de vivre et qu'on le suive !
Cette description poétique de ce qui se passe lorsque l'hiver s'éloigne, lorsque la sève monte de partout, est pleine de riches images et d'élans.

On sent la douceur de l'air si espérée, on voit le ciel "Des nuages partent en éventail" et même s'il pleut "c'est le printemps".

Les oiseaux prennent leur envol et "Le soleil éclate et tombe
Entre deux ombres".
On voit même que "la marée se lève, Il pleut Mais c'est le printemps..."

L'enthousiasme pour le printemps est si fort que l'auteur craque "Je veux l'héberger Aux recluses de mes pensées" jusqu'à "Glisser dans une euphorie spirituelle".

Un texte émouvant et enthousiaste. Le Printemps méritait bien cette si belle envolée.

Bravo à l'auteur.

   Queribus   
2/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème sur un sujet très classique écrit dans un langage simple avec des images à la fois réalistes et poétiques: "des nuages partent en éventail", "Et glissent leur gros ventre et leur poitrail", "le chant d'une sirène égarée", "Qu'un jeune vent fou vient d'enlever", "Il se cabre dans la frondaison", "plumes d'or et vermeilles", "Les ailes s'ouvrent en arc-en-ciel", etc. Le tout se laisse lire facilement et avec plaisir dans une " modernité" bien assimilée , me semble-t-il. Un seul défaut peut-être: la longueur du texte mais tout est relatif.

En conclusion, j'ai passé un agréable moment à vous lire et je reviendrai volontiers pour d'autres textes de ce tonneau-là.

Bien à vous.

   Robot   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une ode au printemps qui nous révèle les bons côtés "L'air est doux - Saisi de silence" et un peu moins bons côtés de la saison. "jeune vent fou - vient d'enlever. - Volage, fougueux, écervelé,"

Contrairement à mon grincheux "d'opinions printanières" le narrateur ici sait apprécier ce renouveau.
"On a chanté le printemps
Aux quatre coins des temps,
Et je me lasse d'en parler tant.
Pour que toujours il récidive"

Un texte tout en nuances, images et métaphores dont je retiens en particulier le quatrain ci-dessus que personnellement je lis sans le point après tant: - Et je me lasse d'en parler tant pour que toujours il récidive. -

   papipoete   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour ikran
" mais c'est le printemps ! ", et vous montrez toutes les couleurs, faites entendre chaque bruissement, et il ne manque guère que les odeurs !
NB Celle que vous auriez pu nous faire humer, serait l'odeur de la pluie sur la terre qui criait " à boire ! " et tel maître d'hôtel, le ciel répondrait " Madame est servie ! "
Le soleil qui chauffe le sol et donne du baume au coeur, ne serait qu'un ennemi sans sa soeur la pluie, et vous en parlez de belle façon !
Dans la première strophe, les nuages semblent dessins d'enfant ( leur gros ventre glissant au-dessus des champs ).
Une lecture bien agréable pour commencer la semaine... ce matin, ça grisaille là-haut, mais le ciel aussi peut se lever du mauvais pied !

   Anonyme   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cet hommage au printemps ne manque pas de personnalité.

Des images bien trouvées.
" Des nuages partent en éventail
Et glissent leur gros ventre
Et leur poitrail
Au-dessus des champs ".

" Le chant d'une sirène égarée,
Qu'un jeune vent fou vient d'enlever." La poésie est bien présente.

" Je veux l'héberger
Aux recluses de mes pensées.
Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir." Voilà de l'originalité !

J'ai beaucoup aimé ce texte.

   Castelmore   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il pleut
Mais c’est le printemps !

Ai-je conclu ... seul
Puisque vous avez évité d’utiliser une dernière fois cette forme de refrain. ( ce que je regrette pour ma part)

Comme le printemps ce texte est plein de sève nouvelle, de fougue.
Original par sa forme, il l’est aussi par les images qu’il nous offre et sa conclusion peu commune

Je veux l'héberger
Aux recluses de mes pensées.
Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir.
Et pour finir
Pour qu'en moi revivent
Son émouvante sensitive

D’une lecture fraîche et très plaisante

Merci
Castelmore

   senglar   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour ikran,


Ben oui le printemps comme on l'aime, magique et sensuel.

Pourquoi ne pas nommer l'hirondelle ? C'est qu'elle risque de ne plus revenir, cette oiselle arabesque, signer sous nos fenêtres le paraphe du nouveau temps.

OK ! Fenêtres et châssis souillés et on ne peut pas les déloger ! Ouf ! Elles logent chez mon voisin (Folie des hauteurs avec ses pignons à pas de moineaux) A lui les fientes, les parasites ! A moi la beauté des signatures discursives ! C'est vrai que parfois ces péronnelles épuisent mon chien en bandes organisées comme des "Spitfire" qui plongent et remontent en vagues britanniques. Et puis quoi, moi-aussi j'ai mon hirondelle qui m'épuise à chaque printemps revenant.

:)))

Virevoltant d'aise dans les trous d'air !


senglar le brabant

   Vincente   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce n'est pas désagréable à lire, la coulée est assez sympathique et pourtant les enchaînements sont perturbants. J'ai cherché pourquoi cette sensation m'est apparue assez vite dès la deuxième strophe et puis s'est ensuite affirmée. Pensant ne pas être ouvert dans un premier temps à cette poésie, j'ai différé mes deuxième et troisième lecture. Ainsi une certaine habituation a dû s'opérer, car la lecture m'est devenue agréable. L'adoption du poème ne m'est pourtant pas devenu évidente.

Le ton primesautier que l'on déploie généralement pour évoquer les mille excitations propres à cette saison trouve une expression contradictoire. "Il pleut / Mais c'est le printemps" reprend ce paradoxe, de même le vent qui balaie les belles advenues et cette dernière strophe qui avoue sa perplexité. J'y constate aussi la mienne quant à la volonté de l'auteur, car la fin me plonge encore plus dans le scepticisme :
"Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir.
Et pour finir
Pour qu'en moi revivent
Son émouvante sensitive, sa douceur sensuelle,
Glisser dans une euphorie spirituelle."

A part un regret que poème et printemps ne soient pas plus palpables dans ce texte, je vois cette volonté de faire migrer la félicité printanière dans l'appréciation de l'esprit, "à l'abri" dans notre propre sensibilité et notre mémoire, sans la raconter pour ne pas l'affadir dans les banalités. Si c'est bien cela, je trouve le développement laborieux ; peut-être à l'instar de mon commentaire qui a bien du mal à dire ce qui l'a gêné.

   Pouet   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

j'avoue guetter les poèmes de cet auteur que j'affectionne particulièrement pour sa plume souvent très originale, inspirée, parfois subversive.

Ici, le poème est beau, évocateur mais je demeure un poil sur ma faim.

Il m'a manqué un brin de folie pour le coup, on ressent l'envie de sortir des sentiers battus et des clichés printaniers -peut-être bien de les railler- mais cela n'a fonctionné que modérément pour moi.

Demeurent de fort jolies choses comme par exemple:

"Le soleil éclate et tombe
Entre deux ombres"

Au final, j'aime bien, mais.

Au plaisir.

   Davide   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour ikran,

Si le narrateur/la narratrice se "lasse d'en parler tant" (de ce printemps, comprenons-le), pourquoi l'auteur(e) lui consacre-t-il un poème ?

Si je comprends l'intention de l'auteur(e) dans ce poème, je trouve son traitement plutôt confus.

Ce passage - très bien écrit, par ailleurs - nous donne les clefs de sa compréhension :
"Pour que toujours il récidive
Avec une pointe émotive,
Je veux l'héberger
Aux recluses de mes pensées.
Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir."

Le narrateur/la narratrice avoue enfin qu'il/qu'elle préfère vivre sans artifice la magie de l'arrivée du printemps plutôt que de l'écrire, de la chanter, de la magnifier et d'en faire un art.
Je ne comprends pas bien le pourquoi de ce poème ?
C'est ce contraste, déjà suggéré par le titre et les vers : "Il pleut, / Mais c'est le printemps." qui me laisse un peu perplexe.

En revanche, j'aime beaucoup l'écriture, gorgée d'images bien trouvées, dont cette magnifique "émouvante sensitive" (la sensitive est une fleur, je crois, une plante en tout cas...).
Une petite réserve sur le "recluses" au lieu de "reclus" : "au reclus de mes pensées" me paraît tout aussi poétique.

Malgré toutes les critiques que j'ai pu faire, j'ai passé un bon moment de lecture,

Merci ikran,

Davide

   JasminKelzief   
22/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Si je crache sur vos deux premières strophes, c'est que vos dernières me plaisent.

Simples, on pourrait presque s'en passer que le poème n'en serait pas moins bon. Toutefois, une mention particulière pour la douceur de votre introduction et de cette jolie image : "Des nuages partent en éventail" (avec un ami, on dit que c'est "Anatole" qui joue dans le ciel ahah).

Strophe 2 : je vois l'image mais elle ne me touche pas.

"Soudain près des troncs verts,"
-> Je… Oui. J'imagine qu'ils le sont… Mais est-il vraiment nécessaire de nous les colorier aussi violemment ?

"On entend le bruit de la mer,
Le chant d'une sirène égarée,"
-> l'image de l'enlèvement antique initiée ici m'apparaît trop banale dans son utilisation. Subjectif, j'en conviens.

"Qu'un jeune vent fou vient d'enlever.
Volage, fougueux, écervelé,
Il se cabre dans la frondaison,
Comme un jeune étalon."
-> répétition de "jeune" ajoutée aux idées d'étalon, de volage, de fougueux et d'écervelé… Si je n'aime pas voir "étalon" rattaché au concept de jeunesse, je conçois le reste. Toutefois, à faire pareille répétition, j'espère qu'il ne s'agit pas d'un lapsus révélateur témoignant d'un point de vue négativement archétypal de nos doux jouvenceaux mais bien d'une emphase destinée à marquer les figures du printemps et de l'enlèvement uhuh.


Cela dit, j'apprécie beaucoup le dessin en cascade du vent dans les arbres amenant l'oiseau faiseur d'arc-en-ciel, lui-même reflétant un Soleil éclatant finissant par pleuvoir entre deux nuages.

"Y croire, sans le consacrer,
Le voir sans l'admirer,
Le connaître
Et ne pas le définir.
Et pour finir
Pour qu'en moi revivent"
-> Un peu long ?


"Glisser dans une euphorie spirituelle."
-> Ce vers voulait-il être à la fin du texte avant toute poésie qui l'aurait finalement précédé ? L'avez vous pensé pour clore cet écrit avant même d'avoir assemblé tous vos mots ? Je trouve qu'il fait tache (notamment car trop long).

Sur ce, des bisous !

Jasmin. (Tendresse et chocolats)


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