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Poésie libre
ikran : Pénétration de l'inquiétante étrangeté
 Publié le 20/04/16  -  21 commentaires  -  3556 caractères  -  213 lectures    Autres textes du même auteur

Je ne sais que dire.


Pénétration de l'inquiétante étrangeté



J’ai fait vraiment les petits pieds de poule partout et ça, je crois que c’est l’humour, c’est la folie quelque part

Il est tard
Le soleil a toujours
Des morceaux de rossignols
Coincés entre les dents

Et bientôt

Sa tête ira lorgner
Toutes les prairies
Dans mon
Qui pullulent
Qui pullulent
Dans mon gosier
Avec le sol
Les hourras d’herbes
Dans sa nuit noire la cuticule…

Sa tête

Ira lorgner mon ventre
Mon ventre feignant le monde
Avec un rire d’enfant
Et la pluie qui redonde.

Et ploc et ploc et
Ploc !

Après quoi la montagne
Roupillera sur mes dents
Sa lithosphère, tiens, pft !
Je la becquetterai
Que les ailes se débattent
Sur l’iris des pinèdes
Et pullulent et pullulent
Oui je les croquerai
Dans leur géométrie
Tétant la stupeur tiède
Au ciel couperosé.

Hips.

Et ce soir

À l’abscisse de tes poumons
J’ai planté des orgasmes
J’ai dressé en phalanges
Des jardins de
Qui pullulent
Qui pullulent
Jardins de doigts rouges
Comme des laryngospasmes
Sur ton ventre nuptial.
La vitre au mur étrange
Applaudit nos draps sales :

Clap Clap Clap

Oui mais oui mais oui mais
Il y a ton corps à toi
Qui décuple un cortège
D’amour
Refait les joues des siècles
Pomponne leurs
Contours

Oh lala…

Il est tôt

Les coutures des racines
Sont toujours plaisantes à palper
Comme des bronches de lumière
Au moment d’extirper
Tout un torrent de lune
À l’eau blafarde de ma
De ma cervelle
Qui pullule
Qui pullule

Hum…

Des épingles de fleurs
– Souffle –
Des claquements de joues
– Souffle –
Sur la rivière en sou-pente-ffle
Un grand baiser de…
Oh
Tiens ffle
Des étoiles ff
cou ff pent
Les vitres
Qui quadruplent
Dans la charpie
Ouf
De mon souffle
Haa
Huu

Les rochers
Baveux d’ombre
Font des bulles
Qui virevoltent
Hop
Sur ma tête.
Ah qu’ils sont statiques
Tous les bassins qui mouillent
Des fourmilières d’étoiles, oui,
Que les doigts dérangent – hop,
Un rond –
Quand on les touche.

Ouille !

Près des cœurs que j’ai en moi
Il y a tous les siècles
Qui pullulent
Qui pullulent
Siècles du monde
Comme des bordées de roches
Recrachées en montagnes
Et ta géométrie
Qui brûle et brûle et brûle
Nuque penchée
Sur la rigueur étrange
D’un renard crevé.

Mais enfin

Il paraît que mourir
C’est se dire qu’on existe
Pareil à des poèmes
De longs et lents poèmes
Qui pullulent
Qui pullulent
Longs comme un escalier
Sous un soleil bizarre.

De même que j’ai fait aussi, j’ai fait dans la folie j’ai fait les, les pantalons pattes d’éléphant j’ai mis LES pattes d’éléphant, pourquoi pas ? Et bientôt je vais faire les pattes de l’hippopotame, c’est la folie quoi


 
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   Anonyme   
2/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je n'ai pas compris grand chose, comme si un fou me parlait de sa folie, convaincu que je le comprends, mais comme le rythme est à lui seul génial, j’adhère totalement à ce texte.

Il y a des trouvailles superbes: "Comme des bronches de lumière" "À l’abscisse de tes poumons"

Bravo donc.

   Lulu   
3/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le titre a piqué ma curiosité... et je ne suis pas déçue du voyage.

Ce texte est tout frais, plein d'humour, oui, mais surtout frais par ce qui déborde de vie. Ca bouillonne, jusqu'à ce "soleil bizarre" qu'on peut aussi se représenter.

J'ai aimé que l'auteur nous fasse confiance. Pour jouer ainsi des mots et avec les mots, il faut une certaine connivence avec le lecteur. C'est un peu dans l'idée de ce qui est énoncé au départ ; il s'agit de faire de l'humour. Mais ce que j'ai aimé dans ce poème, c'est aussi le ton grave du locuteur qui joue aussi sans jouer quand il dit par exemple "Il paraît que mourir / C’est se dire qu’on existe"...

J'ai adoré le ton de ce poème, mais aussi sa forme libre - l'auteur exploite à fond les ressorts de la poésie libre pour faire part de cette "inquiétante étrangeté".

C'est, pour moi, une poésie qui chamboule, réveille, égaie...

Je trouve que c'est une belle déclaration du fait d'exister. Je ne dirais pas dans la "folie", comme c'est suggéré "c'est la folie quelque part" ou "c'est la folie quoi". Je dirais plutôt que c'est le plaisir d'être au monde, tant cela déborde. Le poème est poésie en tant que texte et en tant que fait dans ce plaisant débordement.

Bonne continuation à l'auteur.

   hersen   
3/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
c'est un poème qui me renverse littéralement; ne vous attendez pas à ce que je dise pourquoi car ces mots n'ont absolument pas besoin de mes balbutiements. Et de toute façon, je ne sais pas pourquoi;

je dirais que c'est un chef-d'oeuvre. Est-ce que ce le fait comme commentaire ?

Merci

   Pouet   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis rarement déçu avec cet auteur, une écriture décalée et poétique.

Plein d'mages bien trouvées:

"Le soleil a toujours
Des morceaux de rossignols
Coincés entre les dents"

"Tétant la stupeur tiède
Au ciel couperosé."

"La vitre au mur étrange
Applaudit nos draps sales "

"Comme des bronches de lumière" etc etc...

Bref une lecture qui me parle, qui me questionne, qui m'intéresse.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de restriction dans l'écriture et c'est ce qui me plaît.

Au plaisir.

   Pimpette   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Que c'est bon de trouver ce matin vos mots qui pullulent, qui pullulent.

Une vraie liberté de style et de sens car le texte un peu louf ne manque pas de sens...ce n'est pas un sens logique mais nos vies, la mienne en tout cas manque aussi de sens logique...surtout dans ses aspects les plus importants...c'est ainsi!
la première strophe est fabuleuse.
Ce genre de texte a souvent ce genre d'attaque qui entraine tout le reste?

ET soudain, une décharge bienheureuse qui apporte une lumière:

"Oui mais oui mais oui mais
Il y a ton corps à toi
Qui décuple un cortège
D’amour
Refait les joues des siècles
Pomponne leurs
Contours"

je peux prendre pour mon blog?
Dis oui, s'il te plait!

   Anonyme   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ben clap, clap, clap ! et merci pour ces salves fraîches et pétillantes.
C’est un régal du début à la fin. Ce n’est même pas trop long, pourtant ce n’est pas vraiment court.
Il y a des bijoux fantaisies qui rutilent de couleurs et de lumière, souvent vendus par le fabricant lui-même dans la rue, pas chers et pourtant parfois plus jolis à regarder que les bijoux de chez Cartier…votre poème me fait penser à ces objets riches et bon marché.
Donc en vous lisant – c’est là ou je voulais en venir – on fait une très bonne affaire…

Je ne relève rien en particulier, je ne voudrais pas risquer de casser le collier.

   Vincendix   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je suis sans voix devant une telle débauche d’images surréalistes.
Mais c’est un style que je n’apprécie pas, même à petites doses et là, c’est la totale !

« Sur la rigueur d’un renard crevé », Hop !
« Les rochers baveux d’ombre font des bulles » Ouille !
« Les coutures des racines » Ploc !
« Les bronches de lumière » Clap !
La folie n'excuse pas tout!

   Anonyme   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,
Désolé, c'est inquiétant cette étrangeté et je ne l'ai pas pénétrée.
Cela semble partir en tous sens mais nulle part où je puisses m'arrêter, souffler, respirer. Mon esprit est déjà un gros fouillis et là vous ne m'aidez pas à y voir clair.
Je vous laisse à votre gentille folie.
Je vais aller me prendre un café et une minute ou deux de bonne méditation pour chasser ces presque belles images qui ne m'ont mené... vers aucun horizon, sur aucun nuage.
Dommage

   Anonyme   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour ikran,

Bigre, je vais tenter de me dépêcher de commenter si vous remerciez déjà.
Bon, il ne me semble pas avoir vu d'explication, je vais pouvoir vous dire que je n'ai pas vraiment compris votre poème, mais que je n'en suis pas du tout gênée.
En effet, j'ai envie de plagier votre incipit:
"Que dire ? "

Pourtant, je dois vous dire que je me suis faite littéralement happée par votre écrit. Et seulement bercée ou malmenée par les sonorités je suis arrivée en fin de voyage sans m'en apercevoir.

Et j'ai lu un magnifique poème d'amour, d'amour de l'autre, de la nature, de la vie.
Et dans une liberté totale (enfin presque car la seule fausse note que j'ai enregistrée est "en sou-pente-ffle". fausse note ou mauvaise appréhension de la fantaisie ?)
Et cet amour mène ou est à l'origine de la folie, mais bon sang qu'elle est belle !!

bravo et merci !

   LenineBosquet   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
N'étant pas féru de poésie libre, je dois reconnaître que votre texte m'a cependant fort touché.
Je ne sais pourquoi, mais son "inquiétante étrangeté" m'a immédiatement fait penser à Ray Bradbury ( "La pays d'octobre"), comme il m'a fait aussi penser à un buvard d'acide qui serait passé de travers... Mais ceci est encore une autre histoire!
Merci!

   placebo   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Idem, c'est rare de voir les remerciements si tot dits, j'en profite pour commenter.

J'ai trouve le texte a peine long sur la fin, preferant la premiere moitie, et puis je me suis dit que ce n'est pas tous les jours qu'un auteur installe son monde et son etrangete de la sorte, ca peut bien durer quelques vers de plus :)

J'aime bien, ca me rappelle un "soleil cou coupe" d'Appolinaire... Le rythme, l'enchainement de la prononciation des mots et les images sont excellents.

Bonne continuation,
placebo

   leni   
20/4/2016
A ikran
j'ai lu plusieurs fois votre poème et une fois à haute voix Je pense qu'il s'agit d'un texte surréaliste dont la musicalité est indéniable J'ai perçu des sonorités mais pas le sens du texte Il est une inquiétante
étrangeté J'ai perçu des moments de folie Elle était exprimée sur le divan d'un psy qui a peut-être compris ON pourrait dire que c'est une belle pensée délirante construite par un poète qui n'est pas fou D'ailleurs n'est-il pas pensable que l'on soit vous et moi le fou de quelqu'un Je ne juge pas ce que je ne comprends pas Mais ce texte m'a beaucoup intéressé et je viendrai sur chacun de vos écrits
Merci de m'avoir tourneboulé les hémisphères Merci à vous
Et salut cordial LENI

   MissNeko   
20/4/2016
Bonjour

Je vais reprendre vos propres termes :
Je ne sais que dire !
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé car vous utilisez des images très poétiques ou très originales qui m ont plues.
Je ne peux pas dire que j ai aimé car je n ai rien compris. Et personnellement, il m est difficile d aimer quelque chose que je ne comprends pas ne serait ce qu'un peu.
Bref vous m avez troublée je dirai ! Et c est déjà pas mal car je ne suis pas une grande fan de ce genre de poésie.

   David   
20/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour ikran,

J'ai l'impression d'avoir écrit : "bonjour écran", ça y est, ça commence le mode viral de cette "inquiétante étrangeté".

J'ai adoré ces "qui pullule(nt)" et en fait, tous ce bruit que font les mots, il y a un "pft', un "hips", des "ploc", des "clap", un "oh lala" un "hum", un "oh", un "ah", un "hu", un "ouille", et j'en oublie.

Le poème tient bien sa longueur, pour le sens, il me semble que le "toi" intervient à partir de "Et ce soir" avant, c'est le parcours du soleil couchant qui serait imagé depuis "Il est tard" ; le "Il est tôt" et peut-être aussi le "Mais enfin" semblent clôturer des parties également.

   aldenor   
22/4/2016
Un poème qui fourmille et pullule de passages inspirés…
J’aime beaucoup.
Une chose me chagrine pourtant.
La folie est inhérente à la poésie.
Or, j’ai par moments l’impression que vous venez nous dire : me voici, je suis le fou…. Allant jusqu’a en parler nommément, en début et fin du poème.
On le savait puisque vous etes poète !

   Lylah   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai adoré le début et j'ai décroché entre "hum" et "ouille" pour reprendre le cours des choses avec plaisir jusqu'à la fin.

Peut-être ai-je ressenti dans ce passage une trop grande "intention" de "démontrer" la folie et que cela "cassé" le charme pour moi ?

A mon sens, il y a suffisamment de folie en vous, visiblement, - et je vous en félicite - pour ne pas en rajouter !

Au plaisir de vous lire de nouveau

   Anonyme   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le rythme est rapide et passe très bien. Il est maintenu tout au long du poème et c'est intéressant. Toutefois, on se perd dans le sens. Quel est le sens de ce texte? Où voulez-vous en venir? Je ne sais. Cela m'a fait penser, au choix, aux propos des bien ivres de Rabelais, à certains textes Surréalistes de la tendance Breton, ou à des exercices littéraires de Queneau.

   mimosa   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Vraiment écrire pour écrire, comme si n'importe quelle figure de style pourrait faire l'affaire du moment que nous sommes en poésie libre!
Les hourras d’herbes
Dans sa nuit noire la cuticule…
À l’abscisse de tes poumons
J’ai planté des orgasmes
la rigueur étrange
D’un renard crevé.
Plus des flop, des hips, des clap, des ffl...

   Meaban   
28/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
j'ai souvent la flemme de commenter mes commensaux, mais la ça vaut l'effort

ce texte est d'une richesse et d'une profondeur inattendues; j'ai pour moi suivi le fil des vers d'une traite en trébuchant sur les concepts abordés en abyme, ce que je trouve formidable..

   Paul777   
10/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime cette folie, ce côté surréaliste, ce rythme changeant...
poème très vivant, plein d'énergie
et ne pas tout saisir est un des plaisir de la poésie

   bolderire   
10/5/2016
Curieusement j'aime bien , et curieusement ça ma fait penser aux montagnes de l'Atlas .
A prendre comme association d'idées...et se laisser bercer.


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