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Poésie classique
inconnu1 : Mon p'tit bout de trottoir
 Publié le 13/05/21  -  20 commentaires  -  1482 caractères  -  380 lectures    Autres textes du même auteur

Dans les ténèbres, l'imagination travaille plus activement qu'en pleine lumière. (Kant)


Mon p'tit bout de trottoir



Mon p’tit bout de trottoir est un vaste domaine
Qui souffre injustement l’opprobre et le mépris.
Je voudrais tant qu’il plaise à la foule hautaine…
Si j’osais lui parler… Mais je n’ai pas appris…

Je lui dirais combien le vieux torrent s’indigne
Quand à la source obèse, il renaît d’un baiser.
Et comme il s’éternise avant, sombre mais digne,
De se donner au fleuve et de s’en apaiser.
Je dirais les monceaux de collines arides
Où triomphe, orgueilleux, le schiste rougeoyant,
Que la gouge du temps creuse de longues rides
Où par grappes l’alfa s’agrippe en louvoyant.
Et quand le phare obtus prend des airs de toupie,
Qu’il brise sur le port les brumes par morceaux
Puis les pose en plumon sur la ville assoupie…
Je lui dirais la mer aux monstres abyssaux…

Mais, pour des pavés gris combler les vergetures,
Mon p’tit bout de trottoir n’a que mousse et lichen.
Et quand vient le matin, sous les feux des voitures,
Ce sont des chats peureux, à défaut de kraken.
Dévalant le muret, pas de torrent frivole
Mais de l’eau de gouttière à l’aplomb d’un cuveau
Qui s’évade en trop-plein, et par fine rigole
Vient dégorger malingre au fond du caniveau.

Et mon bout de trottoir n’intéresse personne.
Alors… pour retenir la course des passants,
Je leur fais visiter ma mansarde de bonne
Et mon corps abîmé, pour quatre sous cinq cents.


 
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   Anonyme   
23/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je trouve vraiment intéressant ce carambolage entre une évocation de la nature et une plongée dans la ville sordide... Cela donne lieu me semble-t-il à une sorte d'interpénétration, la nature prend un parfum de corruption (la source obèse, hein, elle ne se porte pas bien), l'environnement de la putain fleur-de-misère s'orne de mystère (le phare des voitures illumine, on parle de kraken). Pour moi, c'est bien fait, le poème y gagne comme une épaisseur de sens.

Sinon, je salue une belle attention aux rimes (morceaux/abyssaux, lichen/kraken par exemple, ça claque !) et la fluidité des vers. Un bémol toutefois pour moi sur cette partie que je mets en prose pour faire ressortir ce qui me pose problème :
Je dirais les monceaux de collines arides où triomphe, orgueilleux, le schiste rougeoyant, que la gouge du temps creuse de longues rides où par grappes l’alfa s’agrippe en louvoyant.
À mon avis la phase est lourde, trop chargée en subordonnées ; ce sont les deux relatives introduites par "où", proches l'une de l'autre, qui je crois me donnent cette impression.

La fin (le dernier quatrain) à mon sens est excellente avec son côté "chanson réaliste" !

   Damy   
13/5/2021
J’ai trouvé la 2° strophe longue et laborieuse, même après une seconde lecture, ne sachant vraiment pas où l’auteur veut nous conduire. Bien sûr il y a le parallèle avec l’eau du caniveau de la 3° strophe mais (et c’est tout personnel) j’aurais fait plus simple.
« p’tit bout... », je ne sais pas si ce genre d’élision est admis en classique (?).
« Et comme il s’éternise avant, sombre mais digne », la césure n’est pas évidente.

J’ai trouvé le sens du « p’tit bout de trottoir » seulement à partir de la 3° strophe où j’ai commencé à prendre un plaisir à ma lecture et le dernier quatrain est particulièrement émouvant.

J’avais envie de ne pas noter, craignant, par ma seule faute, de ne pas avoir su apprécier à sa juste valeur cette 2° strophe. Mais comme la notation est obligatoire en EL… Je me réserve le droit de la moduler à la publication.
Je n’ai pas fait non plus une analyse de la prosodie.

Edit: comme la possibilité m'en est donnée ici, je préfère ne pas noter.

   papipoete   
27/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
classique
Mon petit bout de trottoir, ne vaut que le détour pour me demander " combien tu prends ? " la foule hautaine le méprise du regard, mais savez-vous bonnes gens, que parmi vous il se trouve des coeurs et corps à l'abandon ? et parfois même l'alpha de sa louve, privé ?
Mon territoire n'a rien de fabuleux, alors contre quatre sous cinq cents, je retiens le passant, le temps de visiter mon corps abimé...
NB ne dit-on pas pour évoquer la prostituée, " fille de joie " ? Elle en offre à qui paie, mais pour elle rien ! rien que la mélancolie et ce regard de mitraillette que de si haut, on la fusille !
La première et l'ultime strophe sont mes passages préférés ; et dans la seconde ce vieux monsieur, si digne face à la " fille " s'indigne, mais se donne au fleuve en un instant apaisé...
Une " débauchée " qui peint son territoire de bien belle façon...
les alexandrins au classique flamboyant, rendent un hommage brillant à cette créature de l'ombre.
très beau !
papipoète

   domi   
27/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle chute, je ne l'avais pas vu venir, j'étais partie sur un mendiant..
malgré le titre !
(je pense, et parie, que la surprise est voulue par l'auteur:)

Une chute qui fait que le poème - déjà poignant et si bien écrit dans sa perfection classique, ses rimes et ses images riches - en devient encore plus bouleversant !

Un magnifique texte, poétique et émouvant...

Un seul, minuscule détail, et minuscule mot, m'a chiffonnée à la lecture, c'est le "ET" qui commence la dernière strophe : pour moi il est en trop... pourquoi ? difficile à dire, ce fut un ressenti dès la première lecture.
en analysant, c'est peut-être parce qu'il y a déjà, très proche, un autre ET ("et par fine rigole") ?
ou, et, peut-être parce qu'il est trop commun (pour ce poème-là qui est tout sauf "commun") dans les poésies classiques de mettre un ET pour "annoncer" la chute ?
ou peut-être parce qu'il y a encore un ET au dernier vers ?

j'aurais peut-être vu quelque chose comme : "Mon bout d'trottoir à moi" n'intéresse personne ...

Encore bravo.

   Donaldo75   
29/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
J’ai énormément aimé ce poème ; il est riche à tous les niveaux, le fond, la forme, les images, les références, tout foisonne aux yeux du lecteur qui en découvre de nouvelles richesses à chaque lecture. Il y a un côté chanson dans le texte, une fois lu à haute voix mais même quand je le lis en silence. Pourtant, le thème n’est pas des plus joyeux ; ici, il est exposé dans toute sa crudité et tout prépare aux quatre derniers vers, de sorte que les neurones du lecteur ne sortent pas leur crucifix pour chasser le démon. « Pas de torrent frivole » scande l’un des vers, et c’est un peu ce qui résume ce poème ; il ne va pas chercher midi à quatorze heures, magnifier une réalité putride ou invoquer je ne sais quelle référence biblique. Non, il décrit de manière très poétique, imagée, un autre monde, alternatif, caché, honteux.

Bravo !

   Robot   
29/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai trouvé superbe ce poème qui nous plonge au fil des vers dans le vécu d'un monde plus ou moins dissimulé. Le récit à la première personne donne beaucoup d'impact aux propos qui ressorte lorsqu'on se prête à la diction.
En plus et c'est tout l'intérêt du récit, la poésie est parfaitement intégrée dans ce texte dont on ressent l'humanité et surtout le tragique relevé encore plus dans les quatre derniers vers.

   Anonyme   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Inconnu1

J'aime bien votre titre, dans ce langage qui a bercé mon enfance et plus.
Si Kant me fait encore peur, j'aime beaucoup l'exergue-citation de lui, que vous avez choisi.
En poésie classique, bigre !
Ensuite la lecture est assez vertigineuse. Si le format parait long, à l'ouverture du texte, je suis arrivée à la fin en pensant : "Déjà" !

Un poème remarquable, vraiment, pudique, précis, poétique.
Avec des passages clés essentiels comme :
"Si j’osais lui parler… Mais je n’ai pas appris…"
Le vocabulaire aussi est remarquable, avec des termes savants, pas trop, ni surtout pédants et toujours bien placés.
Je crois avoir lu deux vers, moins fluides, pas même envie de les retrouver, sous le charme de l'ensemble.
(peut-être :
"Et quand le phare obtus prend des airs de toupie," pour ce "prend" mais qui est tout à fait justifié.
"Qui s’évade en trop-plein, et par fine rigole" avec ce "et" un peu cheville mais qui me parait le seul.)
Les deux vers (je n'en ai vu que deux), composée en 8/4 et 4/8 surprennent un peu, car ils ne sont que deux, mais je les aime aussi.
La fin est édifiante, avec pudeur, encore, indispensable à la bonne tenue de l'ensemble.

Chapeau et merci du partage,
Éclaircie

   Queribus   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je trouve votre récit très habilement conduit avec une conclusion surprenante et pas forcément attendue. L'opposition entre une première partie avec ses images évoquant la nature avec les mots "torrent", "source", "fleuve", "collines", "brumes", etc, et le dernier paragraphe beaucoup plus réaliste est une excellente idée.

Que dire de la forme; celle-ci est quasiment parfaite; je me permets quand même quelques (petites) remarques:
-la phrase qui commence par "je dirais les monceaux ..." me semble un peu lourde de par sa longueur avec la répétition de:Où triomphe..., Où par grappes...
-Mon p'tit bout de trottoir" est difficilement acceptable en classique même s'il passe très bien au niveau de la lecture.

En conclusion, votre écrit témoigne d'un gros travail d'écriture avec une forme quasi parfaite et des rimes très recherchées. Merci et bravo. Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Anonyme   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un bon texte même si la chute est hautement prévisible.
Un peu long également pour traiter d'un trottoir : la 2ème strophe
mériterait de recevoir un coup de sécateur pour éventuellement
s'arrêter à louvoyant.
Pas bien compris, non plus, la renaissance d'un baiser même
si la suite est bonne.
Au final, un poème qui ne manque pas d'attrait mais souffre un peu
de sa longueur et de son fourmillement d'idées.

   Davide   
13/5/2021
Bonjour inconnu1,

Je comprends tout à fait l’intention du poète – sincère et sensible – de vouloir opposer la réalité bien grise/grisonnante de ce "p’tit bout de trottoir" à la beauté d’un monde grisant qu’il ne connaît pas (par hypallage, donc, puisque ce p’tit bout de trottoir circonscrit le monde de cette narratrice à bien peu de choses, une douloureuse réalité et quelques rêves de voyage).

Mais à la lecture, j’avoue avoir eu beaucoup de mal à croire, après le lyrisme emporté de la deuxième strophe, à ce twist final (pourtant assez attendu). Si l’intérêt dramatique de cette opposition est effectivement d’exacerber le caractère pathétique de la scène finale, je trouve l’effet bien trop voyant et, in fine, tombant dans la caricature.

Honnêtement, j’aurais préféré le poème allégé de toute cette deuxième strophe – il suffirait alors d’opérer quelques menues modifications –, il retrouverait une gravité sobre et touchante, la justesse qu’il faut, à mon sens, pour se saisir d’un sujet aussi dur et douloureux que celui-là et lui assurer une réelle (in-)carnation. D’autant mieux, d’ailleurs, que l’écriture classique offre, ici, une largeur expressive généreuse et que la rigueur du travail de l’auteur est à saluer grandement. Je ne mets donc pas d’appréciation pour les raisons précitées ; cela dit, je suis loin de ne pas avoir aimé.

   Castelmore   
13/5/2021
Le poème est très beau.
Le rythme, le vocabulaire, les images ... tout me porte , me touche.
Mais lorsque je termine ma lecture il ne me reste que les derniers vers en tête et le sentiment d’une déconvenue.
J’ai l’impression d’un trop grand écart... que je n’ai pas su franchir...

Je ne peux noter mais je souligne la qualité de la prosodie.
Castelmore

   Corto   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Mon sentiment est partagé devant ce poème.
On comprend bien le propos si l'on se concentre sur la première et la dernière strophes.
La troisième strophe ne manque pas d'images opportunes pour enrichir le tableau, le rendre plus réaliste et plus complexe.

Par contre la longue seconde strophe apparait comme une digression certes subtile mais qui, à mon avis, n'évite pas l'emphase et alourdit trop le propos. Je ne suis pas réceptif à "torrent s’indigne", "sombre mais digne", "monceaux de collines arides" etc.

Un élagage sévère aurait profité à la perception de ce poème. Dans ce cas j'aurais applaudi.

   inconnu1   
13/5/2021

   Miguel   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau début, un second paragraphe (ici je pense qu'il ne s'agit pas de strophes) un peu long, un peu fastidieux, un peu obscur ... et un retour au pur lyrisme ensuite, avec cette chute à laquelle le mot "trottoir" préparait un peu, mais qui est quand même fort bien amenée.

   Myo   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Inconnu1

On lui a tout pris mais pas sa faculté de rêver, de laisser ses pensées s'évader et voir son bout de trottoir au bout de la lorgnette de l'imaginaire.

Il me semble qu'à sa place, mon rêve aurait été moins "grandiloquent", peut-être un peu plus de simplicité m'aurait permis d'entrer pleinement dans le poème.
Ici, je n'ai pu que rester spectatrice. ( alors que d'habitude, vos mots ont l'art de m'embarquer)

Si le fond ne m'a pas totalement convaincue ( ce n'est que mon avis), un grand bravo pour le travail minutieux, un vocabulaire riche, des rimes originales, une grande maîtrise.

Cela reste toujours un plaisir de vous lire.

   hersen   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a une transposition très intéressante, de ces rêves de torrent, qui font la vie si belle, si belle.
mais tout ça, c'est dans la tête, rien d'autre n'intéresse le passant que de pouvoir monter dans la mansarde, soir après soir.

Il y a de cet énorme désespoir, que je trouve magistralement exprimé par ces deux vers :
"Mais, pour des pavés gris combler les vergetures,
Mon p’tit bout de trottoir n’a que mousse et lichen."

c'est un poème d'une très grande sensibilité, de celle qui n'a pas appris à parler comme il le faudrait, pour capter l'attention des passants autrement qu'en promettant la mansarde. Et cette sensibilité fait barrière au misérabilisme. Il y a une lucidité de sa condition, ça fait quand même assez mal.

merci pour cette lecture.

   Ligs   
13/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Inconnu1,

C'est très étrange l'effet que me fait ce poème.

Tout d'abord, on sent le travail et la recherche, sur tous les plans, la construction, le vocabulaire, les images, les sons.

Je comprends et j'apprécie l'intention de la deuxième strophe, et vos explications ont confirmé cette première lecture. Si certaines images m'ont touché : le vieux torrent, le fleuve, les collines, le port ; d'autres pas du tout, le phare obtus qui prend des airs de toupie, le schiste rougeoyant, le plumon, les monstres abyssaux, le kraken... probablement à cause du vocabulaire que je trouve too much. Je pense que j'aurais préféré une évocation plus simple, et pas de kraken, ça ne fait pas vraiment rêver...

Au-delà de ça, les sons me portent, j'aime particulièrement obèse/baiser ; dirais/arides ; rougeoyant/ gouges du temps ; grappes/s'agrippe...
Je regrette la rime s'indigne/digne par contre.

Le poème ne m'a pas complètement emballé, par manque de simplicité je pense, mais je lui trouve de belles qualités.

Au plaisir de vous relire...

Ligs

   jfmoods   
14/5/2021
Les deux derniers vers confirment ce que certains éléments de la première strophe ("Mon p’tit bout de trottoir", "l’opprobre et le mépris", "la foule hautaine") laissaient entrevoir : le cadre du poème est celui de la prostitution.

Sur cette trame sordide, les strophes 2 et 3 sont construites en balancier (point de fuite du fantastique / réalisme).

À l'intérieur de ces parties, certains éléments se répondent. Ainsi le thème de l'eau qui offre ici un grossissement grandiose ("source", "vieux torrent", "fleuve"), là un désespérant rétrécissement ("pas de torrent", "de l’eau de gouttière", "fine rigole", "Vient dégorger malingre au fond du caniveau"). Au mystère insondable ("monstres abyssaux") s'oppose la trivialité du quotidien ("chats peureux"). Un lien implicite s'établit entre le phare, puissant et protecteur, et les feux des voitures qui pourraient figurer, de manière beaucoup plus prosaïque, les allées et venues des clients.

Si une forme de résistance s'affiche ("triomphe, orgueilleux, le schiste rougeoyant", "l’alfa s’agrippe en louvoyant") contre la dureté de l'existence ("les monceaux de collines arides"), ce qui marque le plus la lecture dans ce contexte, c'est l'image du flétrissement prématuré de la vie ("vieux torrent", "la gouge du temps", "longues rides", "vergetures", "mon corps abîmé").

Merci pour ce partage !

   Cyrill   
15/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Déployer tant de métaphores pour un bout de trottoir, faut-il l'aimer !
Le poème est construit à la manière de "Ne me quitte pas" de J. Brel, ça fonctionne très bien.
J'ai pensé à une personne sans domicile avant de lire les trois derniers vers.

Je note des formules qui m'ont beaucoup plu
"Quand à la source obèse, il renaît d’un baiser."
"la gouge du temps creuse de longues rides"
"quatre sous cinq cents." oh la belle allitération !

Des mots peu usités : alfa, kraken, plumon ... le vocabulaire est riche.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette évocation, si bien exprimée par quelqu'un qui "souffre injustement l’opprobre et le mépris."

Cyrill

   Cristale   
26/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Pour respecter la forme dite classique, un douzain, autant qu'un huitain se construisent avec des normes bien précises, ce qui en facilite la lecture, le rythme, la musique. Surtout pas des rimes alternées d'un bout à l'autre.
À défaut, il aurait mieux valu garder la forme en quatrains pour tout le poème car celui-ci souffre de ces strophes bien trop lourdes à la lecture, et séparer légèrement la partie relative aux images oniriques de celle correspondant au vécu réel du personnage par un double espace ou quelques astérisques.

Je rajoute ce que je n'ai pas dit lors de ce premier jet de commentaire que j'ai aimé la poésie émanant de ce texte que j'ai lu presque comme un conte tant cette histoire et ces images ont une part de magie évanescente, vous voyez, un peu comme ces akènes de fleurs qu'un souffle emporte et qu'il ne reste entre les doigts qu'une tige et un coeur vide de graines.

En toute amitié,
Cristale

Edit : revenue pour reprise de commentaire


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