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Poésie contemporaine
inconnu1 : Quand tu parais
 Publié le 13/11/21  -  12 commentaires  -  930 caractères  -  228 lectures    Autres textes du même auteur

Mon futur s'embellit, enfant, quand tu parais.


Quand tu parais



Comme ces ronds dans l’eau qui fuient sous les à-coups,
Du bord incandescent, la volute gitane,
Mon passé s’évapore aux abords de ton âme
Et laisse l’avenir s’accrocher à ton cou.

Tu parais et bientôt le temps se désordonne.
Les semaines, les mois ne durent qu'un instant.
L'été ne cède plus sous le joug de l'automne,
Et mes yeux ombrageux que la vieillesse éborgne
Retrouvent l’éclat bleu du gris de leurs vingt ans.

Tu parais et bientôt, le doute se fissure.
Le soleil s'en remet au reflet de tes dents
Pour éventer la brume et les éclaboussures,
Quand la vie s'anémie au fur et à mesure
Et que le jour d'après ressemble au précédent.

Et ma volute brune engendre des nuages,
Ces petits ronds dans l'eau de puissants mascarets.
À l'étrange splendeur de tes doux babillages
Mon futur s'embellit, enfant, quand tu parais.


 
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   Anonyme   
28/10/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bon, c'est dommage. J'ai vraiment le sentiment d'un rendez-vous raté entre votre poème et ma lecture.
Des passages me touchent, je trouve de jolies formules, par exemple le soleil qui s'aide du reflet des dents de l'enfant pour éventer la brume, le vers
L'été ne cède plus sous le joug de l'automne,
Et puis le sujet est attendrissant, quoi, même si je m'inquiète un peu pour l'enfant sur qui le narrateur ou la narratrice semble faire reposer la responsabilité de son propre avenir, son bonheur, voire sa vie. « Mon passé (…) laisse l’avenir s’accrocher à ton cou » ? C'est lourd, tout un avenir à porter au cou tel un joug !

Le gros problème pour moi, c'est qu'il y a des pans entiers du texte qui m'échappent. Dès les deux premiers vers
Comme ces ronds dans l’eau qui fuient sous les à-coups,
Du bord incandescent, la volute gitane,
je suis larguée. Et cette image est manifestement importante dans l'économie du poème puisque la volute brune réapparaît dans le dernier quatrain.
Alors, à force de relire et de me creuser la tête, je saisis que vous parlez d'un mégot jeté allumé dans l'eau et qui y fait des ronds. J'ai des doutes sur le bord incandescent de la clope parce qu'à mon avis, dans l'eau, elle se refroidit très vite et ne peut guère provoquer des phénomènes aussi violents que des à-coups (ça fait plutôt pschitttt et puis c'est fini, non ?), et quant aux puissants mascarets de la fin, je ne marche pas.

Un rendez-vous raté donc, en ce qui me concerne. Si j'avais compris tout de suite l'image du début (je crois que j'ai eu du mal avec la syntaxe à mes yeux controuvée du deuxième vers) j'aurais peut-être été conquise, mais là non.

Et puis aussi, c'est quoi cette histoire de bleu des yeux retrouvé comme au gris de leurs vingt ans ? Ce vers-là me demeure totalement opaque…

   Donaldo75   
6/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai bien aimé ce poème ; l’usage de la seconde personne du singulier n’est d’ordinaire pas ma tasse de thé mais ici il s’avère juste, ne me contraint pas et au contraire me parle réellement. Les allégories sur le temps, à travers des éléments tels que les saisons conviennent bien au thème et apportent de la finesse au thème. Le format de poésie contemporaine rend ces vers fluides, ne les inhibent pas d’une prosodie trop présente.

Sobre et riche.
Bravo !

   PlumeD   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une bien belle poésie, sensible et à l'écriture fluide. Quelle belle idée que de comparer les volutes qu'engendre le fumeur avec la fuite du temps ! Il n'était pas facile de faire du neuf sur un sujet aussi rebattu (qu'on pense à Victor Hugo : Lorsque l'enfant paraît...).

   papipoete   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour inconnu
( je vous reconnais ! )
Quand tu parais, tout s'arrête et même le ciel n'ose pas montrer son Automne, et ses couleurs restent estivales ! Ma clope qui me rendait de bonne humeur, s'est évanouie à travers ses volutes, tu es mon opium mon enfant, quand tu parais...
NB sous la plume de cet " inconnu ", un papa nous dit ce bonheur, quand un sourire " risette ", quand un babil au creux de son berceau, nous font oublier nuit blanche ou soucis matinaux !
à coup sûr voici un père, à la joie non éphémère, qui nous rappelle qu'avant d'être " ado chiant ", celui-ci fut ce bébé, cet enfant qui irradiait, qui transformait un ciel nuageux en ciel de doux coton...
de très jolis et craquants vers, tels les 8e et 9e et les 11e, 12e !
ceux-ci mesurent bien 12 pieds, mais les rimes sont aléatoires... ce qui n'enlève rien au plaisir de vous lire !

   Corto   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Je trouve bien joli ce poème.
On y trouve la finesse des images montrant comment l'arrivée d'un enfant apporte la joie, la complicité, l'émerveillement, l'énergie auprès de l'adulte qui prend de l'âge irrémédiablement.
Les liens entre cet enfant et cet adulte sont montrés de façon subtile et profonde.

Dans la première strophe, dès le début on voit des images audacieuses, car il faut de la concentration visuelle pour voir la scène de ce mégot incandescent de "gitane" créer des ronds dans l'eau autant par le feu que par le poids qui s'imposent...

La seconde strophe est plus accessible et j'apprécie "L'été ne cède plus sous le joug de l'automne" qui montre le regain d'énergie chez l'adulte qui tendait à en perdre.

En troisième strophe grâce à ce vers "Le soleil s'en remet au reflet de tes dents" on sent à la fois la joie de voir grandir l'enfant et celle de l'apparition des premières dents, symbole de croissance et de force. Alors bien sûr sont éventées "la brume et les éclaboussures, Quand la vie s'anémie".

Le dernier quatrain reste dans cette même logique d'énergie adulte consolidée par la croissance enfantine. Le second vers faisant appel au moins au troisième degré "petits ronds dans l'eau de puissants mascarets" me parait vraiment aventureux !

Au total je trouve ce poème d'une finesse remarquable, et j'applaudis !

   Miguel   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis un peu perdu dans ces images dont certaines ne me parlent guère ("le doute qui se fissure", est-ce à dire que la certitude revient ? Les yeux éborgnés, ça c'est bien étrange aussi). Heureusement que le dernier vers est donné en exergue, sinon, on ne saurait trop de quoi il est question. Mais enfin les vers sont souvent très beaux et musicaux, et comme, à mon sens, la poésie est toujours plus dans la forme que dans le contenu, ce texte garde pour moi un certain charme. La section poésie contemporaine nous donne trop souvent à lire des alexandrins éclopés; ici, ce n'est pas le cas.

   Cyrill   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai lu ce poème d'un trait sans vraiment comprendre ce qu'il en est des images désordonnées qui passent de ronds dans l'eau à des volutes de fumée.
Mais on imagine la tempête émotionnelle qui suit la venue d'un petit-enfant, surtout quand comme moi on l'a vécu.
L'ensemble est puissant et je ne peux le disséquer, mais je retire une belle impression de ma lecture.
Merci, je rajoute !

   Robertus   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour inconnu

Ce que j'aime dans votre poème, c'est ce rafraichissement que connaît l'auteur par l'apparition de cet enfant où petit-enfant?

J'aime bien aussi la structure du poème, les deux strophes à cinq vers du milieu sont encadrées par une première et dernière strophe ancrée dans le concret. On imagine tout d'abord le narrateur assis quelque part près d'un point d'eau où d'une flaque à fumer sa gitane, comme un pêcheur qui a ses habitudes au bord de l'eau, et ensuite en deux strophes on a tout ce qui se passent à l'intérieur de lui, pour terminer de nouveau dans le concret avec un rappel de l'eau et de la gitane, les doux babillages en plus.

   Lebarde   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour inconnu1

Comment l'arrivée d'un enfant peut embellir le présent:
"L'été ne cède plus sous le joug de l'automne"
"Le soleil s'en remet au reflet de tes dents"

mais aussi l'avenir:
"Et laisse l’avenir s’accrocher à ton cou."
"Tu parais et bientôt le temps se désordonne.
Les semaines, les mois ne durent qu'un instant."

tout en chassant un peu le passé sans lui:
"Du bord incandescent, la volute gitane,
Mon passé s’évapore aux abords de ton âme".

Joli poème sur l'Enfant roi et aussi un peu sauveur, porteur de l'espoir d'un "futur qui s'embellit".

Une écriture, subtilement délicate, pleine d'émotion euphorisante qui ne peut pas être déçue...pourtant parfois ...mais n'y pensons, on verra cela le moment venu..

Le ton est enjoué et plaisant, le texte fluide avec ce qu'il faut de douceur et de mystère apporté par ces volutes brunes de gitane engendrant les nuages, qui me conviennent bien.

Laissez moi penser que ces "alexandrins" bien équilibrés auraient pu faire un beau poème classique, avec des rimes dans les règles et sans ce piégeux hiatus "et/à" sans doute évitable.

Sous ces petites réserves, un magnifique travail que j'apprécie.
Merci

   Myo   
15/11/2021
Bonjour Inconnu1,

Il y a dans votre écrit toujours cette belle musicalité, une douceur du ton et la caresse des mots pour exprimer la magie d'un souffle nouveau et le cadeau de la vie.

Pourtant, certaines de vos images m'ont un peu sortie de ce moment gracieux ;
" la volute gitane" : désolée, l'odeur de la cigarette me dérange, et je suis un peu déçue par la rime approximative entre "ane et âme"
" que la vieillesse éborgne" : un peu brutal.
" au reflet de tes dents"
" quand la vie s'anémie"
" du gris de leurs vingt ans" : pourquoi gris ?

C'est un ressenti tout personnel, bien sûr.
Mais j'aime beaucoup cette candeur qui illumine le dernier quatrain.

Merci du partage.
Myo

   inconnu1   
27/11/2021

   Cristale   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour poète Inconnu,
Sur le fond je pense que tout a été dit. Ce que je retiens de ma lecture est la douce musicalité qui accompagne chaque vers du début à la fin du poème. Quelques assonances bienvenues viennent jouer à la rime avec leurs sœurs plus classiques. L’auteur aurait même pu oser se libérer des rimes sur de plus nombreux vers en abusant de la magie des sons, en contemporain ce genre d’audace est permise. En conservant les règles de base : alternance m/f, hiatus, diérèse ou non, pluriels et singuliers le résultat est parfois intéressant. Ici nous sommes encore un peu trop classiques. Osez vous ne serez pas déçu et nous non plus.
Vos quintils répondent bien au schéma de rimes en vigueur, les quatrains également mais c’est évident. On pourrait dire de la forme qu’elle s’apparente au double muzain en miroir, et c’est très beau.
Quoi qu’il en soit, l’ensemble est joliment écrit, très poétique et je suis ravie de ma lecture.
Cristale


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