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Poésie libre
irisdenuit : Ne te découvre pas d'un fil
 Publié le 07/05/14  -  14 commentaires  -  715 caractères  -  374 lectures    Autres textes du même auteur

Cette année l’hiver a été très froid, dur et implacable sur le Québec. Un hiver comme nous n’en avions pas connu depuis plusieurs années a sapé le moral de bien des gens…


Ne te découvre pas d'un fil



Suspendue au clou de l'hiver
à subir sa frigidité
son haleine de neige
et ses crocs de givre

ma joie de vivre revient de loin

elle rapplique en même temps
qu'avril en habit de laine
tous deux d'humeur instable

mais les rumeurs entourant la venue
d'un printemps en chaleur
embelli d'une robe soleil
sèment une douce euphorie
à travers mon corps et ma tête

mes sens fleurissent à tire-d'âme

vols d'oiseaux entre les neurones
halos verts sous les paupières
graines d'azur sur les lèvres
copeaux de lumière entre les doigts
effluves de terre fraîche

boutures de vie tout autour


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est joli. Le premier quatrain est réussi vraiment.

Je trouve celui-ci moins bien écrit.
"mais les rumeurs entourant la venue
d'un printemps en chaleur
embellit d'une robe soleil
sèment une douce euphorie
à travers mon corps et ma tête"

Sans ponctuation les deux verbes créent une sorte d'arrêt et la lecture ne coule plus de source.
"un printemps en chaleur" : est-ce une expression québecquoise ?

Sans être foncièrement originale la fin est agréable et met de bonne humeur. Merci.

Edit : après publication, je m'aperçois qu' "embellit" est devenu "embelli ", cela n'allège pas la phrase mais infirme mon propos plus haut.

Cordialement

   LeopoldPartisan   
24/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Marrant, mais ici sur le vieux continent, c'est tout l'inverse qui c'est produit. On a tout simplement pas eu d'hivers et cela ne nous a pas été difficile de le passer celui-là.

L'année passée ce fut un peu plus comme vous le décrivez, ce fut long et interminable.

j'ai vraiment apprécié ce texte tant dans sa forme que dans son propos.

   Lulu   
27/4/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dans la troisième strophe, il me semble que "embellit" et "sèment" ont le même sujet, soit "les rumeurs entourant la venue / du printemps..., soit simplement "la venue / du printemps. Il faut donc choisir entre le pluriel ou le singulier. Cela a un peu perturbé ma compréhension du texte à la première lecture, mais une fois la correction faite, le poème me semble plus fluide et somme toute agréable.

   Anonyme   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
J'ai été séduite par le début de votre poème.
Mais la dernière strophe m'a vraiment coupé l'herbe sous le pied. Je n'ai pas aimé cette suite de vers sans lien et donc sans fluidité. Normalement, il auraient dû apaiser la rigueur de l'hiver et finalement, je ressents que vous n'en n'êtes pas sorti.

   Eclisse   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour irisdenuit,

Joli poème sur le retour du printemps, que j'attends également avec impatience chaque année.

Moins convaincue par :
-la frigidité de l'hiver vs le printemps en chaleur. Cette connotation vient, à mon sens, alourdir le propos qui était plutôt léger et sensuel.
-l'utilisation du mot "copeaux" dans la dernière strophe. Dans mon esprit, il est associé à la destruction d'un objet.

J'ai aimé :
-"suspendue au clou de l'hiver"
-"tous deux d'humeur instable"

Et particulièrement :
-"mes sens fleurissent à tire-d'âme"
Comme si l'âme était la sève bien enfouie au fond du corps, attendant le printemps.

   Pimpette   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Iris

Je me sens toujours comme une petite soeur de toi en poésie...j'espère que ça ne te contrarie pas?

Ton inspiration se coule avec simplicité dans des mots précis et limpides...On te sens là tout près derrière tes mots et c'est ce que j'aime dans les textes...peut-être que j'aime encore mieux les gens que les textes! :-)

   leni   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A Iris de nuit
Tout est sensation dans ce texte J'ai pensé à "Sensation" de Rimbaud
chanté par Leclerc c'est simple c'est beau et c'est juste Et bravo pour: ses crocs de neige fleurissent à tire-d'âme Comment vivre dans des pays qui n'ont pas les quatre saisons Vivaldi serait coincé entre une saison sèche et une saison humide Mais je m'égare Je vous redis que votre texte simplissime me plait Merci à vous
Salut cordial Leni

   Anonyme   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Irisdenuit,
J'aime beaucoup la fraîcheur de la 1ère strophe, je visualise et ressens bien ce froid glacial grâce aux belles images qui se rapprochent bien de la réalité.
Et J'aime surtout:
"copeaux de lumière entre les doigts
effluves de terre fraîche"
Ces vers m'en mettent plein la vue et l'odorat, "Mes sens fleurissent à tire-d'âme" aussi.

J'ai été moins touché par la 4ème strophe, je trouve que le vers "embelli d'une robe soleil " est de trop et casse la fluidité de cette strophe. et aussi "vols d'oiseaux entre les neurones", je trouve l'image pas très belle, moins parlante.

Un poème qui vient éveiller mes sens, un poème rempli de douceur.

   Myndie   
8/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Irisdenuit,

En poésie, j'aime beaucoup la personnification, procédé qui, à mes yeux, met bien en valeur ce que l'on veut suggérer (atmosphère, sentiments...), bien mieux que ne le ferait en tout cas une simple description.
En cela, je me sens proche de toi, ou du moins mon "Automne" me semble ici en phase avec ton printemps naissant. Même si en réalité, les saisons de nos contrées n'ont sans doute pas grand chose à voir avec ce que vous connaissez :)
J'ai donc particulièrement apprécié cette "haleine de neige", ces "crocs de givre" et cet "avril en habit de laine"
de même que ces jolies trouvailles : " fleurissent à tire-d'âme"
"copeaux de lumière entre les doigts".
Sur la forme, je trouve que ton inspiration, la vision que tu as des choses s'accommodent très bien de la forme libre; ainsi le flux des images, des senteurs, des sensations en un mot, semble- t il couler de source, avec une aisance et une simplicité qui feraient presque oublier le travail d'écriture qui se cache derrière.

Merci infiniment pour ce moment de grâce

   irisdenuit   
8/5/2014

   David   
11/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour irisdenuit,

Je l'ai trouvé violent, injuste même, le "frigidité" du début. Ma lecture reste un peu là dessus, sur cette mauvaise impression, je m'en rend compte que je descend un peu vite les vers suivant, j'ai un peu envie de venger l'hiver, absurdement. Puis je relis, et en fait, j'ai une autre lecture de ce passage :

"Suspendue au clou de l'hiver
à subir sa frigidité
son haleine de neige
et ses crocs de givre

ma joie de vivre revient de loin"

Le premier mot est au féminin, et renvoie à "ma joie de vivre", il y a une inversion du sujet, discrète, assez longue, et si je recompose ainsi :

"ma joie de vivre revient de loin

Suspendue au clou de l'hiver
à subir sa frigidité
son haleine de neige
et ses crocs de givre"

Ce n'est plus l'hiver qui subit une "frigidité", elle pourrait en être la saison. Qui a des crocs de givre ou une haleine de neige, la fleur qui image la narratrice ou une métaphore de cet hiver un peu comme un loup de cauchemar ? C'est une question pour montrer la question, il n'y a pas de choix à faire, je cherchais juste ce que je lisais.

De même, enfin, en poursuivant la lecture :

"elle rapplique en même temps
qu'avril en habit de laine
tous deux d'humeur instable"

Alors que j'avais lu, un peu en diagonale, que la joie de vivre et le mois d'avril étaient les deux parties de l'humeur instable (c'est parlant et assez évident comme cela) j'ai une autre lecture ou les deux partie instables pourraient être le mois d'avril, mais avec les habits, la première humeur serait une météo, mais la seconde serait un "dénuement", le fait d'enlever ces habits quand la météo le permet. C'est moins évident peut-être mais ça parle un peu de cette fleur, qui vient de perdre sa "frigidité", en me permettant un peu d'humour, c'est pas ironique, ça serait joliment insinué.

Parce que si ce n'était pas évident précédemment, la suite m'encourage à cette nouvelle lecture :

"mais les rumeurs entourant la venue
d'un printemps en chaleur
(... )"

Je ne cite que les deux vers mais les suivant ne trahissent pas l'expression mise en valeur, c'est un peu animal dans le végétal, mais il n'y a plus à rechercher un sujet en début de strophe ou au vers suivant, c'est simplement dit avec toute l'ambivalence du sens propre et du sens figuré.

Il y a aussi sur la fin ces "effluves de terre fraiche" qui ont quelque chose de sensuels.

Au final, je n'ai plus à venger l'hiver, le poème a juste quelque chose de féminin, dans un sens où ça traduit quelque chose d'irritant pour un homme, qui le met sur ses gardes et l'invite en même temps, dans ce langage ambivalent.

Ainsi, le titre pourrait être lu comme "Ne te découvre pas d'un fil (mais enlève tous tes vêtements)"

Pour finir le commentaire, j'ai relu une troisième fois : si le pseudo de l'auteur pouvait m'incliner à me faire croire que je lis les mots d'une femme, le poème lui-même, trouvé sur un banc par exemple, ne trahirait pas le genre de celui qui aurait pu l'écrire. C'est une personne qui parle, c'est tout ce que je pourrais dire objectivement. Je n'aurais peut-être pas repensé à ma lecture avec les mêmes mots, mais les mouvements restent les mêmes.

   Anonyme   
12/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Irisdenuit,

Tu me fais peur avec ton hiver « clou, crocs de givre », mais ça a l’air tellement beau d’avoir froid par chez toi… Dis-moi quand même que tu me parleras aussi du printemps et de l’été, saisons qui correspondent mieux au souvenir de mes ancêtres. J’aime ta belle province, et j’aimerais y retourner un jour.

« Ma joie de vivre revient de loin ». Comme c’est bien dit. Elle a donc failli y laisser des sourires figés sur les clous de l’hiver ?

« Halos verts sous les paupières ». Tu sens donc le printemps se glisser tous tes yeux ? Je t’envie, moi qui n’ai ni les yeux ni la main verte. C’est peut-être que je ne trouve pas tes mots pour lui parler. Je suis un rustre de la ville.

« copeaux de lumière entre les doigts », comme si le printemps se faisait désirer, économe, parcimonieux. Tu le dis tellement mieux.

Une renaissance qu’on sent familière mais toujours désirable. J’aime quand la nature parle de nous.

Je suis moins sensible à la « robe soleil » ou à « l’habit de laine ». Sans doute que mon dressing poétique n’est pas encore suffisamment garni. Il faut que je fasse des efforts pour laisser un peu de place aux vêtements plus utilitaires, plus communs. Ils donnent l’impression d’être rassurants car on les porte depuis longtemps et on est bien dedans.

En tout cas ta garde-robe est suffisamment variée pour me donner un avant-goût des saisons chaudes. J’aime bien me glisser dans tes vers.

Ludi
frigorifié sous une couette d’ours

   Anonyme   
13/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour!

Bien pensé ce poème, surtout que j'affectionne particulièrement le thème de l'hiver, alors je suis comblé.

Je vous livre mes commentaires:

''et ses crocs de givre'' -- Le givre me paraît trop cassant et fragile pour décrire des crocs

''ma joie de vivre revient de loin'' -- J'aime

''sèment une douce euphorie
à travers mon corps et ma tête'' -- Il serait intéressant d'inverser l'ordre et de commencer avec la seconde partie de la phrase (À travers mon corps et me tête... sèment une douce euphorie)

''vols d'oiseaux entre les neurones
halos verts sous les paupières
graines d'azur sur les lèvres'' -- Très bien

''copeaux de lumière entre les doigts'' -- ''entre'' les doigts ne m'inspire pas d'image; émaillant les doigts? À moins que ce ne soit s'écoulant entre les doigts?

''boutures de vie tout autour'' -- Super

Bonne continuité!

   margueritec   
22/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Qu'il est difficile d'expliquer le renouveau et que vous l'avez fort joliment écrit. J'ai bien aimé la métaphore filée : vous avez su ne pas "tomber" dans les clichés (sauf peut-être à mes yeux l'haleine du givre et la robe soleil ?).
J'ai beaucoup aimé
"ses crocs de givre"
"mes sens fleurissent à tire-d'âme"
et le vers final
"boutures de vie tout autour".
Merci de nous avoir fait partager un fragment d'instant votre beau pays.


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