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Poésie contemporaine
Ithaque : Angelia
 Publié le 16/12/21  -  3 commentaires  -  1566 caractères  -  80 lectures    Autres textes du même auteur

J'ai connu Angelia lors d'un séjour à Rome…


Angelia



Un dimanche de mai, sur le pavé romain,
Je cherchais, au couchant, l’inspiration, un ange,
Du côté des lieux saints où, sensation étrange,
Une paume éthérée sembla frôler ma main.

La ville s’endormait dans sa lumière nue
Tamisée par le soir, nimbes sur les coupoles,
Une gaze velours, comme bras sur l’épaule,
S’invitait dans le ciel et par les avenues…

****

Pourquoi ton doux regard a-t-il croisé mes yeux ?
Pourquoi t’ai-je suivie dans la ruelle inverse ?
Traversé tous les ponts, enserrée sous l’averse
D’un long baiser mouillé, sur la stèle d’un dieu ?

Pourquoi m’as-tu appris à dire, en italien,
Tous les mots de l’amour absents des dictionnaires,
Ces mots que le désir prend aux arts culinaires
Pour célébrer Vénus en dénouant les liens

Des gestes hésitants mués en impudeurs ?
Je n’en saurai pas plus ! à quoi bon ? que m’importe ?
Maintenant que l’avion te survole et m’emporte
Loin du Tibre et du chant des rues où les vendeurs

De roses, de chichis, de brouhahas, de riens,
Piazza del Popolo, devant les basiliques,
Sur les marches lissées d’esplanades publiques
Nous ont connus radieux, légers, épicuriens !

*****

Angelia ! ton prénom a le goût du chianti,
Le fruit de la grappa, l’onctueux de la crème
Des cannoli craquants aux parfums de saint chrême,
Et le froufrou des draps glissant au ralenti

Sur tes jambes de soie gainées de bas en voile…


 
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   Anonyme   
29/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Après lecture, une impression nette : je trouve votre poème trop long pour ce qu'il a à dire, et qui à mes yeux relève de l'anecdote. Le narrateur célèbre une fugitive rencontre torride à Rome, qui lui laissera sans aucun doute un souvenir lumineux, ineffaçable. Très bien, mais vingt-neuf alexandrins sur le sujet… Je ne dirai pas que je bâille, ce serait faux, cependant mon intérêt a tendance à fluctuer au fil des vers.
Par exemple, si je suis bien le narrateur au cours du deuxième quatrain qui à mon sens installe solidement le décor et l'ambiance, du troisième au cinquième quatrain les interrogations dudit narrateur m'indiffèrent plutôt. On parle d'une période intense, il me semblerait beaucoup plus expressif d'en réduire l'évocation à quelques lignes bien senties. La fin manque de sensualité à mes yeux à cause du cliché des jambes gainées de bas ; je me croirais dans un polar des années cinquante.

Sinon j'ai trouvé que les vers coulaient bien mais manquaient de folie, de désordre, au vu du sujet. C'est peut-être ce qui m'a gênée au fond, davantage que la longueur en soi du poème.

   papipoete   
16/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ithaque
Alors que je déambulais dans Rome, alors que le vie s'endormait, j'ai rencontré un ange qui put s'appeler Monica... et encore troublé par elle, je ferme les yeux dans cet avion qui m'éloigne de toi... pourquoi Angelia, m'as-tu comblé de bonheur ? m'ouvrant ton ceur et ton corps...
NB une rencontre non loin de Saint Pierre, où règne bienséance et abstinence... alors que des créatures diaboliques séduisent ( en tout bien tout honneur ) le rêveur qui passe !
Nous n'avons point ici un Casanova, ni face à lui une Messaline, mais les personnages d'un beau rêve, dont j'aime particulièrement les deux premiers quatrains ! ( le 4e doit être fortement teinté d'érotisme... )
Ce poème put être chanson interprétée par Eros Ramazzotti, que notre " chanteur maison " apprécie sans doute ?
je pense qu'un problème diérèse/synérèse empêche la forme néo-classique ?

   inconnu1   
16/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'aime décidemment votre écriture tout en légèreté. Personnellement, je n'ai pas trouvé du tout que votre poème était trop long car il se lit très facilement. Je pense que vous faites partie de ces poètes qui font très attention à ce que la lecture n'achoppe pas, qu'elle coule.

Comme on est pas non plus obligé de s'entortiller l'esprit pour comprendre certains mots ou certaines structuration de phrase, on peut lire votre poème plus facilement que certains sonnets sur lesquels il faut revenir plusieurs fois.

Vous faites partie de ces poètes qui sont capables de faire croire que tout ceci est très facile mais cela ne l'est pas

J'entends certaines critiques qui diront que de ne pas respecter les règles du classique et accepter les e qui ne se prononcent pas sans les élider facilite les choses (éthérée ; tamisée...). C'est vrai que si on respecte ces règles, on doit se passer de beaucoup d'épithètes au féminin et que cela limite du coup le choix des substantifs qui vont avec, mais, et je l'ai souvent dit, je suis de ceux qui pensent que la poésie classique aurait beaucoup à gagner à moderniser certaines règles, même si cela facilite le travail de l'auteur.

Le seul reproche que je ferai, c'est le fait que vous n'êtes pas homogène dans vos diérèses. Comme vous proposez radieux en synérèse, il aurait peut être fallu faire de même pour onctueux

Bien à vous

Bien à vous


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