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Poésie classique
Lebarde : Goûter
 Publié le 15/12/21  -  15 commentaires  -  708 caractères  -  285 lectures    Autres textes du même auteur

Avec un petit brin de plaisir culinaire.


Goûter



J’ai voulu découvrir les multiples saveurs
D’aliments différents que capte la papille,
De l’amer d’une endive à la douce vanille,
Tout ce que la nature apporte de flaveurs.

Le sucré de l’enfance a gardé mes faveurs
Caché dans le nectar d’un vrai jus de myrtille.
L’arôme d’un bon vin, celui qui m’émoustille,
Se change dans ma bouche en trésor d’orpailleurs.

Mon palais goûte autant la prunelle aigrelette
Que les mets délicats arrosés de clairette
Ou les plats épicés domptés par le saucier.

Je salive souvent aux odeurs de cuisine,
Aux succulents gâteaux glacés à la praline
Que prépare si bien le maître pâtissier.


 
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   Myo   
4/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour L.

Le moins que l'on puisse dire c'est que vous avez de la suite dans les idées. :-)
Voici donc cet autre sens, le goût.

Un sonnet tout propret auquel je ne vois pas de faille.
J'aime ce souvenir d'enfance "caché dans le nectar d'un vrai jus de myrtille"

Mais le thème devient un peu répétitif et, si je puis me permettre, je n'en goute pas toute la saveur.

En EL Myo

   Marite   
4/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très sympathique ce sonnet sur les plaisirs de la table avec, quand même, une prédominance des saveurs sucrées. Ma foi, je m'y inviterais volontiers car, si l'auteur cuisine aussi bien qu'il écrit les alexandrins, je ne doute pas que les plats qu'il concocte doivent être un vrai régal.

   embellie   
5/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Quelle bonne idée, un sonnet qui nous met l'eau à la bouche !
C'est joliment écrit, par un poète gourmet, en alexandrins bien cadencés aux césures irréprochables.
Les mots " flaveurs " et " orpailleurs ", rarement utilisés, le sont ici à bon escient, et à eux seuls apportent un peu de préciosité au propos que certains pourraient trouver peu poétique, trop prosaïque.
Les deux premiers vers du poème et le premier tercet nous prouvent l'éclectisme de ce goûteur délicat. " Le sucré de l'enfance caché dans le nectar d'un vrai jus de myrtille " nous projette dans notre propre enfance, faisant naître subitement des souvenirs gustatifs et olfactifs ; c'est très efficace, enfin pour ma part.
Je remarque " papille " au singulier alors que ce mot s'emploie toujours au pluriel, tant il est vrai qu'elles sont nombreuses sur la langue, mais j'accepte volontiers cette licence poétique.

   papipoete   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Lebarde
Après sentir et voir, nous voici conviés à goûter même ce qu l'on ne connait pas ( quand on est bien élevé ! )
Et des sensations lointaines, quand enfant l'on savourait davantage le sucré, comme de présentes avec ces vins que l'on " sait " déguster !
L'auteur nous émoustille, nous chatouille les papilles, nous entraînant du côté de son palais.
NB Raymond Oliver doit dire là-haut à Catherine Langeais " t'as vu comme il apprécie la cuisine notre poète ? Nous n'aurions plus guère à lui apprendre, il utilise si bien son Goûter ! "
On est loin de refrains des " niflets " ;
- j'en veux pas !
- mais goûte avant !
- nan c'est pas bon !....!
En orfèvre gustatif, l'auteur l'est dans ses vers autant qu'au verre de bon cru ; et je me régale devant sa maestria, quand ses alexandrins pourraient lui dire " vous aimez Maître ? "
j'ai un faible pour le 8e vers !
Cher poète, vous voici entré dans le cercle brillant des " classicistes ", ce dont je vous félicite !
mon côté " fleur bleue " eut bien imaginé une Dame Lebarde, plutôt qu'un Pâtissier...

   pieralun   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une douce musique, bien rythmée, sans contrainte, donc un ensemble assez joli à la première lecture.
Mais les rimes obligatoires du sonnet sont tellement difficiles à faire oublier, qu’elles en paraissent parfois un peu tirées par les cheveux et donc pesantes sur le propos. Cela m’apparaît sur tout sur les rimes masculines des quatrains:
- flâveurs entre saveur et faveurs
- trésor d’orpailleur…..
Bon, ce n’est que mon avis, et pour le reste, ça coule
Un sonnet bien sympa Lebarde

   Anonyme   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cet opus me paraît le plus réussi jusqu'à présent de la série de sonnets sensoriels que vous avez entreprise. Le propos est net je trouve, fluide ; je ne résiste pas au plaisir du « trésor d'orpailleurs », j'adore ce dernier mot !

Un bémol sur les rimes qui me semblent assez peu inventives, et en général sur l'absence de surprise, de « peps », que je ressens à la lecture. Saveurs/flaveurs, par exemple, les mots sont peu ou prou synonymes… La vanille est douce et le jus de myrtille vrai histoire de bien chausser douze syllabes.
Un autre reproche, de conception celui-là (sans oublier que vous restez l'auteur souverain) : pourquoi ne pas nous présenter toute la série une fois composée ? Je sais par expérience qu'on peut fort bien voir publier sur Oniris un ensemble de textes autour d'une même thématique, et cette manière de faire vous aurait permis d'établir des correspondances d'un poème à l'autre, par exemple d'aborder un même objet ou mets sous différents sens. En tant que lectrice cela m'aurait nettement plus intéressée, et aurait évité un côté « exercice de style » très visible à mon avis, dont j'ai le sentiment que vos sonnets pâtissent.

   Cyrill   
16/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
je pensais que c'était mon préféré de tes sens déclinés en sonnet, mais à la relecture je le trouve fort fade, surtout s'agissant du goûter.
J'aurais voulu des papilles affolées par des 'flaveurs' (tiens, j'apprends un mot !) exceptionnelles, des sensations extrêmes, du piquant, du sel, du poivre et du piment. voire du sucre à satiété.

Or c'est sage, si sage, autant dans la description que dans le vocabulaire.
Décrispe toi, bon sang de bois ! Je connais des mots savoureux et iconoclastes, que ne t'en empares-tu pas !
Et pourtant, je goûte à m'en damner ces relents de sonnet, la lippe bien pendue et la salive étrange, les neurones en émoi suivis d'une émotion certaine.
Dommage, dommage, de rester si sage !

édit : en effet, c'est un tout petit brin de plaisir ...

   Anonyme   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Bon, on a cette fois quelque chose qui tient la route et surtout
pour de la poésie, sans fautes de goût.
On peut toujours trouver qu'en trésor d'orpailleurs n'est guère
à sa place, qu'on ne sort guère des sentiers battus mais bon l'auteur
nous fait revivre quelques souvenirs d'enfance par ses papilles.

Au final, une lecture qui, si elle ne nous fait pas monter dans les tours,
se révèle, quand même agréable, à coté de ce que l'on a déjà lu.

   Miguel   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un poème bienvenu (malgré peut-être un dernier vers un peu banal à côté du reste), très à propos en cette période d'approche des fêtes, et qui rappelle certaines pépites de ce gourmet épicurien de Saint-Amant. Cela vous réconcilierait, s'il en était besoin, avec la vie. "Il faut manger pour vivre, etc", nous a-t-on appris. Eh bien cette douce philosophie du vivre pour manger chante si bien à travers ce délicieux sonnet, qu'on demande volontiers du rab. Baudelaire (et Labarde) nous avait déjà fait la même chose avec les parfums; mais je préfère les saveurs ...

   Anonyme   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonsoir Lebarde,

Un petit sonnet bien sympathique mais qui ne me fait pas plus saliver que ça.
Non pas le traitement du poème parfaitement classique, mais l'abondance de saveurs sucrées qui n'ont jamais été à mon goût .
Par contre, le salé, là oui, j'aurais été aux anges. Ouf! Les plats épicés domptés par le saucier sauvent l'affaire!
Évidemment, mon évaluation n'en tiendra pas compte, ( je ne vais pas imposer mes goûts quand même) et j'ai bien apprécié ma lecture bien que les rimes faveurs/flaveurs soient un peu faciles .

   Cristale   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,

J'ai trouvé ce poème "coulant", comme ces fondants au chocolat au coeur coulant et chaud que l'on déguste dans le sud-ouest.
Ceci dit juste pour poétiser le mot "fluidité".

La recette des alexandrins est réussie, les vers sucrés-salés à point, seules les rimes auraient mérité un petit coup de fouet supplémentaire pour relever une sauce montée avec seulement deux ingrédients qui se répètent au bord du plat : saveurs-flaveurs-faveurs, papille-vanille-myrtille : 6 sauces à deux goûts sur 8, cela affadit un peu le tout ^^ et une autre couche de la même crème cuisine-praline au quatrième montage de la pièce...montée.

Bon, histoire de goût me direz-vous, mais de bon goût quand même.

J'aurais aimé le vers final un peu dans le modèle "cerise sur le gâteau" vous savez, cette petite touche subtile et surprenante du sonnet que l'on appelle "médaillon".

Une lecture agréable, un sonnet qui mériterait encore quelques coups de cuillères pour que la pâte prenne bien. Mais je critique, je critique, c'est facile quand on a juste à se mettre les pieds sous la table.

Bravo et merci Lebarde.
Cristale

   Robot   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans la lignée des précédents, le goût est de bonne cuvée et vient compléter la série des poèmes consacrés aux sens. Attendons le toucher qui ne saurait tarder je pense.

   inconnu1   
16/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pour revenir sur votre dernier forum, à l'heure où il vaut mieux passer au récit poétique plutôt que de faire de la poésie rythmée et rimée (47 plumes en ce moment sur les derniers récits poétiques vs 25 pour les catégories classiques et néoclassiques et je ne parle même pas de la poésie contemporaine avec ses 14 plumes), je pense que l'effort que vous avez fait pour respecter les canons du classique mérite d'être souligné et encouragé.

De plus, j'aime assez le fait de décliner un thème sur tous ses aspects.

Enfin ce dernier opus ne manque pas de fraicheur et de belles trouvailles (je préfère le deuxième quatrain)

Bien à vous

   Virou64   
17/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau texte classique, bien construit, fluide et agréable à la lecture. Le thème en fait une mise en bouche parfaite avant les agapes de fin d'année..
Juste un petit regret concernant le dernier vers, trop plat à mon goût.
Bientôt le dernier de la série, sûrement. A moins que vous nous sortiez un 6ème sens de votre chapeau...!

   Anonyme   
21/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
L'expression, assez banale, ne relève guère le fond, plutôt prosaïque.
Reste une versification impeccable. Soit un sonnet ne brillant – faiblement – que par son académisme : un exercice de style réussi.


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