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Poésie libre
Lariviere : Aux premières lueurs
 Publié le 14/12/21  -  17 commentaires  -  851 caractères  -  457 lectures    Autres textes du même auteur


Aux premières lueurs



Aux premières lueurs
S'étendent les péninsules
C'est le désir du monde
De n'être que du vent
La fièvre de nos échecs, c'est l'antique raison d'être
La France est un pays perdu
Par ses tâtonnements
Sur un terreau étrange, de nouvelles légions prolifèrent aux crinières pantelantes
De nouveaux prophètes aux mains sales se chargent de nos peurs
Se relève la foule des valeurs triomphantes
Se soulèvent les vents mauvais comme un envoûtement
Le nid des apprentis sorciers est rempli de golems
Ils ont des yeux de granit et des doigts de titans
Ils illuminent la nuit de leurs fronts allongés
Ils guident nos pas vers de nouveaux paradis
Et nous réservent encore une fois une vie de damnés
Le suicide du temps est une étincelle
La misère humaine est une éternité…


 
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   Miguel   
24/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voilà un texte engagé qui à travers une écriture moderne délivre un message fort, à travers un souffle très puissant, une tonalité à la fois épique et lyrique.

   EtienneNorvins   
8/8/2022
Commentaire auto-modére : surinterprétation de certains passages, ayant entraîné une lecture erronée du texte.

   Robot   
5/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce qui peut nous attendre si certaines propagandes et certaines démagogies issues de la moitié du 20ème siècle semblent oubliées. Et si des idéologies funestes venaient à resurgir dans des esprits oublieux du passé.
L'écriture forte et sans concession vient nous le rappeler. Je retiendrai ces vers qui résument l'ensemble:
"Sur un terreau étrange, de nouvelles légions prolifèrent aux crinières pantelantes
De nouveaux prophètes aux mains sales se chargent de nos peurs"

   Cyrill   
5/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout d’abord j’ai été happé par la musicalité et le rythme de ce poème libre. Il démarre par des vers courts et s’enfle quand l’argument se développe et que le propos devient sombre.

Le « désir du monde », quelle image pleine d’espoir, aussitôt battue en brèche : « De n'être que du vent »

J’ai lu dans ce texte une mise en garde forte et avisée contre des idéologies faciles et dangereuses, et je souscris à ces deux beaux vers de clôture :

« Le suicide du temps est une étincelle
La misère humaine est une éternité... »

Merci !

   Vincent   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Larivière

Je suis enchanté par votre texte

pour moi c'est une prière laïc

Cet oiseau de mauvaise augure porté par de abrutis

Ce malade mental voudrait nous entraîner vers l'horreur comme tous ces révisionnistes

Pour la forme quelle musicalité

Merci

   Provencao   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"La misère humaine est une éternité…"

Dans ces premières lueurs, j'ai trouvé intéressant ce dernier vers qui place, à mon sens, en réalité d'emblée l'homme en présence de demain. Avec cette prise de conscience où tout un chacun prend en mesure la misere qui le guette de desesperer de lui même.

Un cri qui jaillit dans ce vacarme, qui est là pour nous, vous rendre sensible une lueur, une marque.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Corto   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte a sûrement une ambition. J'y vois surtout des ambiguïtés.
Est-ce "pour faire poésie" que les notions sont peu claires ?

"C'est le désir du monde
De n'être que du vent"...ah bon ??

"La France est un pays perdu
Par ses tâtonnements"...on ne doit pas vivre dans le même pays !

"De nouveaux prophètes aux mains sales se chargent de nos peurs"...oui mais lesquels ?

"Ils illuminent la nuit de leurs fronts allongés"...je n'aime pas cette image qui au premier degré pourrait sentir le racisme.

"Le suicide du temps est une étincelle
La misère humaine est une éternité…"...voilà qui n'engage à rien !

Je vois donc dans ce texte beaucoup de maladresses. Il porte une ambition qui nécessite plus de clarté.

Avec mes regrets.

   Malitorne   
14/12/2021
Au niveau purement formel je ne suis pas vraiment transporté. De la poésie libre avec quelques belles expressions mais l’ensemble reste commun. De toute façon c'est le message de fond qui est prédominant avec juste un habillage. Que dire de ce message sinon qu’il est vaguement moralisateur, vaguement catastrophique, s’appuyant sur un déclin supposé des valeurs nationales. Puisque c’est un texte qui vient nous interroger, je répondrai que les voix perturbatrices qui nous agitent ne sont pas propres à l’Hexagone mais traversent toutes les sociétés occidentales. Reflet du choc des civilisations où la préservation des identités se heurte à la misère du monde.

   Anonyme   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Larivière,

Un texte dépressif, qui véhicule des vibrations... des vibrations, euh, pas super super cool... pour ne pas dire mauvaises.

Doit t'on y voir un reflet de l'actualité ? Y a t'il un quelconque rapport avec monsieur E.Z.?

Si c'est le cas, je comprends le positionnement, mais sans l'approuver, ou alors, en lui accordant une liberté d'opinion (donc de se tromper) bien réciproque.

   papipoete   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour Larivière
Je lis tout... et ce texte dit à sa façon que le monde va mal, et notre France n'y échappe pas. En effet, se lève un vent mauvais porté par des discours fielleux ; le Diable en personne tisse sa toile, montre du doigt ceux qu'il faut haïr, les noyer en Méditerranée... et des " barbus " promettent aux rêveurs des vierges dans leurs paradis...
NB l'actualité versifiée en termes trop alambiqués pour moi, mais je décrypte quand-même qu'on ne parle pas ici de bisounours, ni de papillotes au pied du sapin de Noël ! Et qu'on va en baver, cela ne fait que commencer !

   Vincente   
14/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
La complainte est soutenue, dans ses convocations comme dans son invective très convaincue.
Toutefois, étant donné que l'état des lieux est établi de façon assertive, et condensée en vue de se contenir dans l'espace limité d'un poème, le propos pourrait apparaître peu nuancé. Il n'en est rien.
La poésie qui draine abondamment la rhétorique combative, presque militante, lui apporte cette dimension qui dépasse la crue "dureté" du propos, le plaçant ainsi dans une perspective existentialiste soucieuse de replacer l'homme dans un projet humaniste. J'aime beaucoup cette posture idéaliste, attentive à l'homme en tant que bien précieux "aux lueurs…/ des péninsules", ces potentialités positives qui demeurent en lui.

Les quatre premiers vers nous placent dans la relative inclusion de l'Homme dans le monde mouvant dans l'éphémère, ce "vent" qui s'affirme dès ce début. Ce sont mes préférés.

Après la formulation appuie de sa charge lourde (lourde dans le sens, mais légère dans l'écriture) son regard et ses conclusions "unilatérales". Cela lui donne une puissance certaine dans l'expression, mais peine à convaincre dans son procès. Le plaidoyer porte la flamme mais la source du fond qui l'alimenterait est absente ; le lecteur se doit de fourbir le creux qui justifie cette diatribe, c'est à mon sens la faiblesse du propos.
Je dirais que le nanti ne comprendra pas, ne sera pas impacté, ni impliqué par cette dénonciation ; si le texte s'adresse à celui qui subit et se meure pérennisé par cette "misère humaine [qui] est une éternité…", est-ce parce qu'il a le simple projet de mettre des mots sur une douleur, et en établir un constat pour son cercle spécifique ? ce serait donc bien réducteur, mais déjà un premier soin. Participer à la prise de conscience de cette dérive inique de notre humanité.

J'ai donc eu du mal à m'approprier un propos dont pourtant je me sens partager les grands principes mais dont je regrette que l'on en reste à une sensation "macro" discernant peu les individus et la problématique qu'elle met en cause. Ainsi c'est dommage mais en me faisant l'avocat du diable, je pourrais la qualifier de "rouspétance" bien "française" (puisque c'est bien ce qui se passe en"France" qui est contesté) ; c'est tellement dommage que je suis persuadé qu'elle est bien plus que cela : une vraie lanceuse d'alerte…

   hersen   
14/12/2021
Je lis ici de la poésie au sens fort du mot, celle qui s'engage et qui dégage ce regret des quatre premiers : que ne sommes-nous pas capables de n'écouter que le vent du monde !
mais il y a tous les relents, les "terreaux étranges", bien vu, ce mot "étrange" ici, et les images qui suivent sont saisissantes.
J'ose croire que nous sommes encore capables de choisir nos paradis.
Oui, Lari, on en a gros.
Je ne mets pas d'évaluation cette fois, non pas que je ne sache pas quoi mettre, mais je pense que ce poème est au-dessus d'une note, que l'important est que quelqu'un ait eu l'envie de l'écrire, et qu'il soit proposé à la lecture. l'important est que la poésie ait sa place partout, dans les vents du monde, aux péninsules, et dans les vents mauvais.

Un merci tout particulier pour ce texte.

   Pouet   
15/12/2021
Salut,

je viens, reviens, retourne et tourne autour de ce poème, mais demeure partagé et l'auteur et moi nous sommes suffisamment côtoyés pour que je m'essaye à un peu de sincérité.
J'aime vraiment beaucoup six vers. Tout particulièrement les quatre premiers, amples et d'une belle profondeur tout en demeurant dans une "simplicité" poétique très prégnante, un idéal un peu "poncé", un humanisme embrassé avec un regard délavé.
Et puis les deux vers finaux qui me parlent aussi fort dans leur universalisme, entre désespérance et lucidité.
Entre les deux, j'avoue avoir eu plus de difficultés à entrer dans le texte, la forme n'ayant pas trop fait résonner le fond en moi, mais ayant plutôt eu un effet "contre-productif".
Je me suis demandé pourquoi évidemment sinon cela ne servirait pas à grand chose à l'auteur... Je pense que c'est peut-être le ton général qui je trouve tombe un peu dans les travers de ce qu'il dénonce. Je ne sais pas comment l'exprimer autrement. Le vers "La France est un pays perdu" et son ambivalence, sa récupération de tous bords et ce caractère "populiste" par exemple, comme si "l'anti-prophète" en revêtait l'habit.
Du coup, il se peut aussi et surtout qu'un manque de "clarté" puisse orienter le lecteur dans des interprétations contraires à la volonté de l'auteur, et les plus nauséabondes, celles visées par le texte justement. C'est plus embêtant. Pour moi le propos n'est pas suffisamment dirigé, le "combat" pas assez orienté, les "adversaires" trop protéiformes et modelables selon la vision de chacuns. Quand "tout le monde" peut s'y retrouver, plus personne ne s'y retrouve. Il est dommageable qu'un texte "engagé" puisse porter à confusion. Enfin, "ma" confusion hein ''...
Voilà, c'est mon sentiment personnel , même si je l'exprime imparfaitement, d'autant que le créateur de ces lignes sait bien je crois qu' au final sur les sujets "importants" nous partageons peu ou prou les mêmes "opinions".

En espérant que ce commentaire pourra être d'une quelconque utilité à l'auteur,

au plaisir.

   wancyrs   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Lary,

J'aime beaucoup ton texte, et la force qui s'y dégage. Dans un monde où faire la politique de l'autruche confère la paix avec tous, j'aime ceux qui crie aux visages des autres ces choses qu'on ne veut plus voir...

Le texte commence par une mise en abîme ; j'ai su que ce qui suivrait allait en dérouter plus d'un. Je l'aurais presque écrit ce texte, car le propos me rejoins. Oui le monde est plein de vanité et poursuite du vent ; on chérit ses échecs en se disant que c'est en tombant qu'on apprend à avancer : une philosophie quasi-masochiste...

J'aurais décalé les deux derniers vers du reste du texte, pour leur donner plus de puissance ; ainsi collé au reste du texte, ils perdent un peu de leur force.

Voilà, je ne suis pas bon commentateur ; je suis plutôt un bon émotif : merci pour ce texte !

Wan

   Anonyme   
15/12/2021
Bonjour Larivière,

Sans prétendre connaître vos idées politiques, je pense que vos prises de parole en forum laissent peu de doute sur vos cibles. Cependant, je n’aurais jamais tenté un commentaire en EL sans identifier l’auteur, tellement ce texte me semble ambigu.
Le problème c’est qu’il pourrait tout aussi bien être l’œuvre d’un type de gauche s’adressant à l’extrême droite, que celle d’un type de droite s’adressant à l’extrême gauche, et encore j’évite d’y inclure quelques fanatismes religieux.

Pour être sincère, je n’ai pas aimé votre « poème », je dis poème puisqu’il paraît que personne ne détient la définition de la poésie. La semaine dernière un artisan peintre est venu repeindre ma cuisine. Après une invitation à partager quelques cognacs je lui ai dit qu’il n’avait pas à faire de complexe, que lui aussi était un peintre à sa manière puisqu’il était capable de ne pas saloper mes corniches. Résultat : il s’est cru autorisé à doubler sa facture. Je connais vos réels talents poétiques et ce n’est pas vous faire injure que de ne pas les retrouver ici, où le militantisme (mon artisan à moi) malgré son application ne m’a pas semblé dessiner l’ébauche même d’une œuvre artistique (le peintre au chevalet). C’est que trop de formules me semblent relever davantage du premier degré politique que du second degré poétique :

- « La France est un pays perdu par ses tâtonnements »

- « De nouveaux prophètes aux mains sales se chargent de nos peurs / Se relève la foule des valeurs triomphantes / Se soulèvent les vents mauvais comme un envoûtement »

- « Et nous réservent encore une fois une vie de damnés »


D’autre part, plus un texte est politique et moins il supporte les approximations ou les métaphores équivoques. Ainsi, de quelles « péninsules » parlez-vous ? Car des péninsules il y en a partout dans le monde, des européennes, des arabiques et d’autres encore. Alors vous comprendrez qu’évoquer des péninsules qui s’étendent peut être dérangeant si on ne comprend pas de quoi vous parlez, et si c’est une métaphore, bonjour les amalgames… De la même manière, je ne suis pas calé en religions, mais lorsque je consulte la définition du mot golem c’est pour le retrouver dans les traditions juives : « un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur ». Pourrait-on dès lors en vouloir à certains esprits d’assimiler dans vos mots (Le nid des apprentis sorciers est rempli de golems) ces apprentis sorciers à certain peuple, lequel élèverait des golems en batterie pour dominer le monde, alors qu’au contraire vous vouliez peut-être les citer en victimes ou même parler de tout autre chose ?
Au début du poème on pourrait aussi comprendre que le monde souhaite se rapprocher de ces péninsules pour mieux respirer ou se fondre avec le vent.
Je vous assure, Larivière, que le trouble de tous ces mots est perturbant pour moi sur un site littéraire, en dehors de tout avis politique personnel.

Les nouveaux paradis, les damnés, voilà encore des concepts qui ouvrent l’horizon d’autres cibles. On finit par se sentir touillé dans un chaudron plein d’un ragoût bourratif, qu’on serait en droit de trouver insalubre par confusion.
Je ne fais plus aucun effort en face de la poésie hermétique, mais je ne pensais pas être confronté au même problème d’hermétisme s’agissant d’un texte engagé. Et je trouve que c’est encore plus dommageable lorsque le but était, je suppose, celui d’un grand élan de paix universelle.

Cordialement
Bellini

   Donaldo75   
16/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Larivière,

Je commente tardivement ce poème, j'en suis désolé car je vois qu'il commence à faire couler de l'encre sur le forum suite à l'ouverture de ton fil sur le texte. Bon, je répondrai à cet endroit mais sache que j'ai bien aimé ce poème qui ne tombe pas dans le discours politique digne d'un tract, ne saoule pas le lecteur avec une analyse argumentée du thème, tente d'imager le fond qu'il expose, ne rentre pas dans la thèse/antithèse/synthèse des penseurs au long cours, bref essaie de placer la poésie sur le champ de la cité. Même si ce n'est pas parfait, je trouve l'essai réussi.

Merci pour le partage.

Don

   Atom   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Et oui, à chaque élite nouvelle, perdure la misère.
Chaque approche des élections présidentielles semble annoncer un renouveau, de nouvelles lueurs...
Il y en a pour tout les goûts... jusqu'au dégout.
Un pourrissement global.
Citer la France ici, pourquoi pas ? Mais il me semble que le vase déborde un peu partout.
Entre Golems et Titans n'avons nous plus d'autre choix que de devenir des surhommes ?


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