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Poésie contemporaine
Ithaque : Aube
 Publié le 27/11/21  -  8 commentaires  -  1759 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

On les voit, au petit matin, « sous l'immense gaze des cieux »...


Aube



« C’est un loriot ! », me dit Jean-Lou,
« Non ! un verdier ! », prône Cannelle
Tandis que Nina, solennelle,
Voit, sur les fils, un « gabelou ».

Eux, immobiles, silencieux,
Perchés, en parfait équilibre,
Dans cet éther où ils vont, libres,
Sous l’immense gaze des cieux,

Semblent contempler au lointain
L’aurore bleue pyrénéenne,
Voûte de brume arachnéenne,
Mouches d’air en ciel aquitain.

Parfois naît un rose poudré,
Sous la forme ouatée d’un ange
Qui se dissout et se mélange
Aux dentelles de gris cendré

D’une mèche qui s’évanouit
En flocons de vapeurs légères,
Nuées éparses, messagères
D’un jour radieux qui s’épanouit.

Nous… en bas… marchons sac au dos,
Lourds, harnachés, êtres de somme,
Pauvres voyageurs que nous sommes
Dans nos vies de desperados…

Mais l’aube suit son ascension
Vers le zénith et n’a peu cure
Du long soupir que me procure
Mon remugle, sans rémission.

Quant aux oiseaux, ils sont allés,
Chauds de soleil, riches d’images,
Ocellés d’or sur le plumage,
Ivres d’air pur, vers les allées

Du parc Beaumont* où leur panier
Quotidien chez Mâme Bertille,
Garni de miettes et broutilles,
Les régale dans son grenier…

Puis la journée poursuit son cours,
Chaque destin filant sa route…
Quand vient l’heure du casse-croûte,
Nous sommes loin, sur nos parcours,

Des oiseaux,
de l’aube…
bbbbbbbbbbbbbbbbbet du Monde !

________________________________

* Célèbre parc, à Pau.


 
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   Gemini   
15/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Par curiosité, comme le passage était entre guillemets, j’ai cherché à quel auteur il fallait relier l’expression « sous l’immense gaze des cieux ». Il me semble avoir découvert que ce sont des mots empruntés à Henri Beraldi, auteur reconnu comme l’encyclopédiste des Pyrénées, qui empruntait lui-même à la littérature pyrénéenne. Mais à qui dans ce cas ?

Ce texte est une sorte de road-poésie où la nature et la description de l'aube prennent le pas (!) sur la balade.
Les (petits) oiseaux qui complètent le décor baignent un peu plus la scène de poésie, l'ancrent un peu plus dans son naturel, et lui rajoutent presque un côté divin, comme des bêtes du bon dieu surveillant à la fois l'aube et les (excellents) "êtres de somme" en vadrouille. Au passage, je regrette ce "desperados" imposé par la recherche de rimes riches. Mais, c’est avec le "rémission" de la strophe suivante, les seules rimes qui m’ont fait tiquer.

Je ne sais pas si le "Monde" final méritait sa majuscule.

L’ensemble se lit avec plaisir. Le détail sur le nom des lieux et des participants coupe bien, selon moi, avec la description de cette aube qui les surplombe, qui passe et se transforme en nuances de gris, de bleu et de rose sous l'oeil des "gabelous" "ocellés d'or".

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.

   Cyrill   
20/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème regorge d’images bucoliques, et on se représente avec bonheur le décor. À ma première lecture j’ai été emballé, puis c’est retombé.
Les prénoms, Jean lou, Canelle, Nina, m’ont paru un poil affectés, j’aurais préféré Pierre Paul Jacques ou Patrick, mais c’est sans doute ma génération qui parle.
J’ai eu plaisir à lire ce poème, dans le sens où les protagonistes ne font que repérer les oiseaux sans leur faire de mal. C’est le parti pris que je lis en creux ici. Chacun, oiseau comme humain, va vers son casse-croûte et son destin. Tout va bien.

J’ai lu avec bonheur, je le répète, les descriptions sont parlantes, mais ce poème s’oubliera assez vite pour ma part.

   papipoete   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ithaque
Quand l'aube lève le rideau, le spectacle de la nature commence, en couleurs, senteurs et chants d'oiseaux. Et l'on se bagarre " à coups de ouate " pour avoir le dernier mot ; c'est un loriot, non un verdier ! puis sans être fâchés, on attribue des notes : du rose, du bleu, de la dentelle pendant qu'au Parc Beaumont de miettes, les boules de plume se régalent...
NB dommage que ces tendres vers ne sortirent de votre bouche en chanson ? ( sur un aire éthéré de Pink Floyd... )
Nous assistons pourtant au spectacle, gratis et de douceur gratifiés...
Je vois de la soie, du satin, de la barbe à papa où il fait bon regarder par la fenêtre !
j'aime particulièrement le 4e quatrain
je vois des dodécasyllabes ( non diérèsés ) sans faute

   Anonyme   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai adoré ton poème !
Quelle sublime évocation de la nature et du contraste avec l'humain !
Tes vers sont d'un esthétisme et d'un raffinement extrême !

   Miguel   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une pépite de poésie ; chaque quatrain apporte sa trouvaille : son image, sa métaphore, son antithèse ... bref une rhétorique bien au service de l'art d'écrire. La musicalité des vers ajoute encore à la grâce du poème. À part la rime "sans rémission" qui me semble un peu cheville, tout me ravit. Remarque déjà faite, le "monde" ici n'est pas le journal et ne doit pas avoir de majuscule.

   Marite   
28/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Mise en vers et ponctuée de rimes, j'aurais mieux apprécié cette description poétique de l'Aube si elle n'avait pas été si bien tirée au cordeau avec des quatrains qui se succèdent sans surprise. Le naturel et la fraîcheur de l'expression dite "contemporaine" s'en trouve affadie. Mais ce n'est que mon ressenti bien entendu.

   PlumeD   
29/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème plein de fraîcheur où souffle un vent de jeunesse et de liberté. Les vers s'enchaînent avec légèreté avec parfois de très belles images. J'ai moins aimé les trois vers qui le termine, j' aurai préféré une fin plus simple, peut-être avec une pointe d'humour.

   ferrandeix   
30/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème assez irradiant, je dois l'avouer, qui allie une dimension badine, voire anecdotique (au sens positif) et bucolique. Le contenu est bien centré sur l'aube, un moment singulier du jour particulièrement poétique et prometteur. Étonnant, ce dialogue sur les oiseaux en ouverture du poème. La suite ne l'est pas moins. Le caractèreprimesautier, relié au dynamisme qu'évoque le lever du jour, est bien illustré par le rythme du poème et bien mis en valeur par les rimes embrassées sur des octosyllabes.

Quelques défauts sur le plan euphonique:

2 e post-accentuels dans un même vers: à éviter:

-Sous l’immense gaze des cieux,
-D’une mèche qui s’évanouit

Attention au e post-accentuel après virgule (e de immobiles): à éviter:

Eux, immobiles, silencieux,

et le choc des dentales, en plus sur le son e qui suit un e post-accentuel non accent tonique:

Voutes de

cacophonie directe aussi en r, là, ça passe vraiment pas

jour radieux

Et, en raison de cette dernière cacophonie je rabaisse mon appréciation d'un cran de "Passionnément" à "Beaucoup"


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