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Poésie contemporaine
Ithaque : Les bleus de Thira
 Publié le 19/11/18  -  19 commentaires  -  1071 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

Je vous emmène en Grèce ? Ça vous dit ?


Les bleus de Thira



L’avion vire sur l’aile et l’éther infini
Se reflète au miroir de l’eau qui se rapproche,
Puis, ayant dépassé les falaises de roche,
Il se laisse glisser jusqu’à Santorini.

C’est une île Cyclade aux bleus providentiels,
Chatoyés au pinceau d’un invisible Artiste
Dans son atelier d’air, de vagues et de schiste,
Assis au chevalet de la mer et du ciel.

La divine couleur voisine au nuancier
Avec l’habit des rois, l’éclat des romantiques,
L’azur auréolé de quelque Vierge antique,
Ou le céruléen blanc bleuté des glaciers.

Accoudé aux plus hauts des murets de Thira,
Je baigne mon regard dans les reflets, marines
Où scintillent les yeux de nymphes ivoirines
Venues rendre au soleil le culte du dieu Ra.

J’y reviens à la nuit, sous la voûte étoilée,
Quand le blanc des maisons marie le bleu de l’encre
Au turquoise d’un dôme où, poète, je m’ancre,
Et libère mes vers à grandes envolées

Dans l’arioso du vent, doux messager des Muses...


 
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   Anje   
31/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Contemporain.
Merci pour ce joli voyage aux bleus de Thira.
Quelques tout petits graviers sur le chemin de ma lecture (un minuscule et quasi invisible "i" pour faire rimer Santorin à l'infini, des reflets marines et pas marins, un châtoyer devenu transitif ou une rime interne au vers neuf en ine) ne m'ont pas empêché de me laisser caresser par l'arioso du vent en admirant toutes les nuances des bleus grecs.
A quand le prochain départ ?

   lucilius   
31/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Jolie plume, joli voyage. Je reproche à Santorin (Thira) son effervescence touristique et tout ce qui s'y rapporte aujourd'hui.
Votre invitation doit donc revisiter le temps pour me faire oublier que le sirtaki n'est pas non plus une danse vraiment traditionnelle.
L'ensemble, tel que vous le décrivez, reste très plaisant.

   Gemini   
1/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Exercice délicat que rimer dans le nuancier des bleus. La Grèce est un bon choix pour la particularité du sien, typique, traditionnel, national ; ensuite, pourquoi plus Santorin qu’Amorgos (où l’on tourna Le grand bleu) ? Choix d’auteur, voilà ma réponse.
Je ne sais pas si en extrayant une île du groupe v5, on peut rendre singulier le nom propre Cyclades. C’est juste une question que je me pose.
Je me suis arrêté v16, au « culte du dieu Ra. » en me demandant si Hélios laissait faire ce genre de choses. Vu la catégorie, vous auriez pu glisser Thalassa, pour rester dans le thème. Enfin, j’ai souri à l’évocation de « grandes envolées » en songeant au meltem qui balaie l’archipel.
Pour l’ensemble, je me demande si ce premier quatrain est bien obligatoire. Si on reprend la lecture en l’enlevant, il n’y a rien qui change (puisque vous placez Thira dans le titre et plus loin dans le texte). De plus, la poésie ne débute qu’au second. J’ai été séduit par cette approche du bleu (qu’il me semble avoir lu chez Queffélec) et ses nuances (bien qu’en Grèce, par la nature des fonds, il y en ait bien moins que dans les atolls du Pacifique). Il y a de bonnes images. J’ai trouvé votre remarque tout à fait juste sur son mariage avec le blanc des maisons (blanc des pays chauds en réfraction à la chaleur).
Pour conclure, belle carte postale.

   Robot   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Belle vision colorées des îles grecques. Nous sommes au delà des images de carte postale ou de catalogues d'agence. Un tableau qui exprime au long d'une journée le camaïeu de bleus et de blancs qui baignent cette région.

   papipoete   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Ithaque
je n'ai jamais vu les Cyclades, ne prendrai ni avion ni bateau pour m'y rendre, mais à vous lire je vole à vos côtés et découvre cette palette aux couleurs infinies .
Arrivé à destination, je m'adosse à ce muret, et la nuit venue je laisse le vent emporter mes pensées, débordant de plénitude .
NB on en prend plein les yeux à suivre le pinceau/plume de l'auteur, et l'apothéose vient aux oreilles quand " l'arioso du vent ", envole telle feuille morte, ce message des muses !
Des vers lumineux " assis au chevalet de la mer et du ciel "// " où scintillent les yeux de nymphes ivoirines " !
Un infime bémol à la 3e strophe, où le verbe " voisine " a fort affaire avec ses 4 vers ?
le pourquoi de la forme contemporaine ? les alexandrins sont parfaitement " néo-classique " ? ( arioso ) se lit en diérèse, mais cette forme permet de compter en synérèse ...

   Lulu   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Ithaque,

Ainsi vous nous embarquez en Grèce ? Pour ma part, je dis : Oui ! Allons-y... Votre écriture est ici magnifique. On devine le poète devant son spectacle et la lectrice que je suis savoure. Il y a, en effet, une belle musicalité dans ces mots, et des images parfois à peine esquissées, mais si évocatrices. Ainsi, par exemple, au niveau de la première strophe… on voit le miroir de l'eau et les falaises de roche, quand bien même on n'aurait jamais mis les pieds - ce qui est mon cas - dans ces contrées…

Au niveau de la seconde strophe, je regrette juste le démonstratif "C'est" qui ne me plaît pas trop dans les poèmes. Mais quel enchantement, très vite, d'imaginer un "invisible Artiste / Dans son atelier d'air, de vagues et de schiste…"

J'aime aussi cette façon de s'attarder dans la contemplation "J'y reviens à la nuit, sous la voûte étoilée / Quand le blanc des maisons marie le bleu de l'encre / Au turquoise d'un dôme où, poète, je m'ancre"... C'est touchant parce que très bien posé sur le plan rythmique, mais aussi du fait des images qui viennent chatouiller nos propres représentations de la Grèce.

J'aime également cette idée de vers qui s'envolent dans le vent… comme s'il pouvait aller jusqu'à nous depuis ces lieux enchanteurs.

Je suis vraiment touchée par ce texte qui me fait penser qu'à l'ère des images et des photos, on peut parvenir encore, avec les mots, à rendre compte d'un regard poétique et singulier, ce qui est encourageant.

Merci beaucoup de nous avoir donné ce texte à lire, et bonne continuation.

   leni   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour ithaque

le mariage éternel du bleu et du blanc


C’est une île Cyclade aux bleus providentiels,
Chatoyés au pinceau d’un invisible Artiste
Dans son atelier d’air, de vagues et de schiste,
Assis au chevalet de la mer et du ciel.

J'aime particulièrement ce dernier vers

on a l'impression de lire une aquarelle


J’y reviens à la nuit, sous la voûte étoilée,
Quand le blanc des maisons marie le bleu de l’encre
Au turquoise d’un dôme où, poète, je m’ancre,
Et libère mes vers à grandes envolées


ce bel écrit respire la sérénité du poète qui regard qui voit et perçoit

Merci ami Ithaque Bien joli moment de partage Leni

   dom1   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
À plusieurs occasions, Santorin et les Cyclades m'ont ouvert leurs bleus.
Et leur blanc des maisons chaudes.
Bien rendues ici, ces couleurs basiques invitent le touriste à la contemplation.
Il y a aussi toutes ces couleurs apportées par des touristes venus en masse, et qui,parfois, envahissent les splendeurs de ces îles...
domi...

   Anonyme   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'abord, un survol de l'île avec cette belle et vivante image " l’éther infini se reflète au miroir de l’eau qui se rapproche ".

Puis la visite, avec un guide-poète qui me donne envie d'aller sur place admirer tous ces bleus qu'il sait superbement décrire.

Peut-être que l'auteur voudra bien nous faire... écouter cette belle poésie.
If you see what I mean...

   Francis   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La plume devient pinceau et l’aède Phémios rejoint Matisse. Un beau voyage dans des décors qui font rêver. Merci.

   domi   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Magnifique texte, très fluide, aux alexandrins d'une grande beauté.
Les nuances de bleus sont tellement bien décrites, avec la délicatesse du peintre, on les voit et on les ressent.

   wancyrs   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La Grèce sait être muse, si je m'en tiens à ce que j'ai entendu dire d'elle, et maintenant ce beau texte... Il n'y a pas meilleur plan de vue d'un panorama que la vue en plongée d'un avion ; j'en ai fait l'expérience en Suisse et je ne suis pas prêt de l'oublier.

Merci, Ithaque, de nous faire voyager. Tu nous parles si bien de cette Grèce connue d'abord pour sa mythologie, et tu ne manques pas d'en faire allusion dans quelques passages. Et même si dans un premier temps je me demande ce que viens chercher le dieu Râ ici, je me souviens de l'ouverture de la Grèce en matière de spiritualité...

La deuxième strophe est ma préférée... puis la troisième...

Wan

   jfmoods   
20/11/2018
Le poème est composé de 5 quatrains en alexandrins et d'un monostique. Si ce dernier vers demeure sans écho, les strophes sont quant à elles à rimes embrassées, suffisantes et riches, majoritairement féminines et consonantiques.

L'évocation, méditérranéenne ("Santorini", "une île Cyclade", "Thira"), se décline sous le signe du grandiose (animalisation : "L’avion vire sur l’aile [...] Il se laisse glisser", personnifications : "l’éther infini / Se reflète au miroir de l’eau qui se rapproche", "un invisible Artiste / Dans son atelier d’air, de vagues et de schiste, / Assis au chevalet de la mer et du ciel", image de verticalité : "les falaises de roche", positionnement élevé : "Accoudé aux plus hauts des murets de Thira", présence de figures mythologiques : "nymphes ivoirines / Venues rendre au soleil le culte du dieu Ra", compléments de temps et de lieu : "à la nuit, sous la voûte étoilée").

La richesse des tons enchante l'oeil (adjectif qualificatif et participe passé : "bleus providentiels, / Chatoyés au pinceau", finesse de la perception sensorielle : "La divine couleur voisine au nuancier / Avec l’habit des rois, l’éclat des romantiques, / L’azur auréolé de quelque Vierge antique, / Ou le céruléen blanc bleuté des glaciers", mise en relief par un contre-rejet : "marines / Où scintillent les yeux de nymphes ivoirines", harmonie des couleurs : "le blanc des maisons marie le bleu de l’encre / Au turquoise d’un dôme").

L'écriture poétique se nourrit de ce comblement (homonymie à la rime : "encre", "je m’ancre", image de l'élévation : "libère mes vers à grandes envolées / Dans l’arioso du vent", périphrase élective : "doux messager des Muses").

Le jeu des allitérations (l, f/v, s/z) et des assonances (é/è, an, i) n'est pas tout à fait étranger au charme qui émane de ce poème.

Merci pour ce partage !

   Cristale   
20/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Du bleu, du bleu, du bleu sous le pinceau du poète
et les milles nuances de la mer, du ciel et de la prunelle
de la Grèce apparaissent sur la toile sur fond d'arioso
aux notes d'un lyrisme absolu.

Techniquement pour le plaisir de chipoter sur l'aspect visuel, j'aurais aimé plus de régularité des accords des mots à la rime : pluriel avec pluriel, singulier avec singulier. Mais la forme contemporaine ne l'exige pas alors...je sors de la toile (sourire).

"...
Et libère mes vers à grandes envolées

Dans l’arioso du vent, doux messager des Muses..."

Poète, continuez de libérer vos vers à grandes envolées
pareilles à des rubans d'azur que vos Muses fécondes
tressent dans leurs cheveux pour le plaisir de mes yeux
fredonnant votre mélodie.

Joli voyage, merci Ithaque. Pour moi cela mérite quatre plumes.

   Vincendix   
20/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Un voyage du côté des Cyclades, cela ne se refuse pas, Santorin et ses voisines sont mythiques et votre poème met en valeur leur beauté naturelle, leur charme indéfinissable.
Vincent

   Donaldo75   
20/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ithaque,

J'ai trouvé ce poème particulièrement réussi; il a réussi à éviter le piège de la carte postale et à nous délivrer une très jolie aquarelle poétique. On sent que tu aimes cet endroit dont tu fais profiter le lecteur avec une douceur appréciable.

Bravo !

Donaldo

   Stephane   
20/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Ithaque,

De la poésie à l'état pur avec cette virée dans les Cyclades que j'imagine aisément tant la description que vous en faite est visuelle. Vous alternez les rimes masculines et féminines avec le calme et la sérénité d'un avion évoluant tranquillement dans le ciel limpide évoqué dans la première strophe.

Du bleu partout dans ses diverses nuances et le soleil qui brille de mille feux.

Cordialement,

Stephane

   emilia   
21/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle invitation à découvrir un lieu mythique magnifié par un regard d’artiste peintre à la palette romantique sur laquelle se marient « l’azur auréolé » et « le blanc bleuté », où s’offre, grandiose, un panorama vu du ciel sous le souffle du vent musicien avec la faveur des Muses pour un voyage poétique et son doux message porteur de rêve… ; merci à vous pour ce partage inspiré…

   Anonyme   
25/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ah, les Cyclades ! Des bleus incomparables. Des bleus auxquels tu rends un bel hommage, toi le poète taillé au plus pur de l'Art, tu nous offres ta sensibilité à revendre.

Oui, il est beau le voyage dans tout ce bleu qui éclabousse ses splendeurs accroché à tes virgules.

Merci du partage, Ithaque.


Cat


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