Quel dommage de ne pas avoir construit ce poème tout en véritables alexandrins et opté sur ce texte pour du néoclassique ou même du classique. Car il s'en fallait de peu d'efforts pour y parvenir. Les quelques vers qui dérogent aux 12 pieds viennent malheureusement casser le rythme de la lecture.
Je regrette le "qui" du premier vers qui n'est pas attaché à un substantif reconnaissable et les "fières fleurs" difficile à l'oralité.
Il y a de belles images - "Ensanglantent les blés de mille plaies vermeilles." -ainsi que - "Aime y voir des baisers abandonnés dans l'herbe" - qui conclue heureusement votre ouvrage.
Le bien pour le charmant tableau, le moins pour ce choix du libre (que je respecte et que j'apprécie souvent) mais qui n'est pas sur ce texte selon moi la meilleure option.

" Ces fières fleurs sauvages, oubliées.." Pour sûr, elles n'ont point la renommée des roses, mais ne sont-elles pas là, chaque année, fidèles pour saluer le printemps ?
" Aime à y voir des baisers abandonnés dans l'herbe " bien belle image.

Bonjour Jackplacid,


C'est vrai qu'elle est belle cette aquarelle et qu'on y retrouve avec quelques défauts d'oralité et de sémantique le charme des pays de l'enfance.

"greloTTENT à terre...//fièrES fleurs" ; "écrire" n'est pas vraiment "se taire" ; "rouge" et "rougir"
Mais :
"Ensanglantent les blés de mille plaies vermeilles.//
Aime y voir des baisers abandonnés dans l'herbe !" sont superbes d'images où l'aquarelle se fait gouache :)


brabant

"En les voyant rougir, gentiment, le poète,
Bien plus habitué à ses bouquets de verbes,
Aime y voir des baisers abandonnés dans l'herbe !"

Magnifique! on les dirait tout droit sortis des Contemplations