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Poésie libre
Jahel : Il y a…
 Publié le 04/03/23  -  14 commentaires  -  625 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

Après la pluie…


Il y a…



Il y a ma fenêtre,
et puis une haie noire
(qui barre ma fenêtre
tel un grand pointillé
de loques arrachées),
secouée de frissons :
un vernis du Japon
en exil sur la grille
grise de ma maison ;

puis il y a la rue
(qu’on peut apercevoir
par les trous de la haie,
à peine fleurie),
silencieuse et nue.
Et de l’autre côté,
un vieux mur voûté
couve sa maladie.

Par-dessus le mur
(à l’horizon des toits
en ardoise d’Ardenne
et tout de guingois),
il y a le mouillé
papier bleu du ciel
avec ses découpures.


 
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   Marite   
21/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
De belles images poétiques dans ce texte mais la présentation en vers courts et hâchés menus (serais-je tentée de dire), l'excès de ponctuation, en particulier les parenthèses, n'ont pas facilité ma perception. Pour les apprécier pleinement, j'en ai modifié la présentation ...

   Ornicar   
24/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
"Le ciel est, par-dessus le toit, si bleu, si calme !"
Voilà à quoi, j'ai pensé un court instant à l'entame de ce poème en vers libres.
J'aime cette description douce et mélancolique qui s'attarde sur les seuls éléments identifiables d'un paysage des plus ordinaires : une fennêtre, une haie, une grille, "un vieux mur voûté", les toits et puis le ciel après la pluie. Ici, les formes et les couleurs semblent se fondre et se diluer comme dans une aquarelle ou un lavis et fait le charme de cette évocation toute en demie teinte, propice à la rêverie.

Pas de mots savants ici. Le vocabulaire se veut des plus simples ("il y a" à trois reprises). Les éléments retenus sont personnifiés comme cette haie "secouée de frissons", ce "vernis du Japon en exil", la rue "silencieuse" mais surtout "nue". Je ne reviens pas au mur. Même les ardoises sont de guingois. Tout semble rongé par un étrange mal, une sorte de lèpre. J'imagine volontiers une petite ville économiquement sinistrée à la campagne. Les images que le narrateur nous donne à voir, sont-elles le reflet de son âme et de son état intérieur ?
Aux images poétiques, se mêle par endroits quelque assonances : grille - grise, voûté - couve, mouillé - papier, accréditant le caractère poétique du texte.

Cette miniature fut une lecture agréable à l'image de la météo du jour, quand la pluie frappe au carreau de mes envies : une brève, deux longues, message du temps d'aujourd'hui.

   EtienneNorvins   
26/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'adore. C'est d'une telle (fausse) simplicité ! Je suis emporté par la description, structurée en strophes qui sont autant de plans d'un tableau se dessinant peu à peu.
Quelle fraîcheur après la pluie ! Quel doux ressenti, sans fadeur pour autant - il y a du noir, du gris, de la maladie, du guingois... Mais au bout, l'instant magique du "papier bleu du ciel / avec ses découpures' (de blanc ?).
Bravo et merci.
[EL]

   Robot   
26/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Des images toute simple portées par un regard depuis une fenêtre. La manière de décrire un peu décalée supporte la poésie de ce moment pluvieux que l'écriture libre sert parfaitement

   Donaldo75   
27/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J’aime beaucoup ce poème dès le titre qui glisse sur mes yeux à la lecture comme une petite musique ; et c’est ce qui continue par la suite dans ces vers à la texture picturale. Les images sont réellement poétiques ; elles donnent de la dimension à cet ensemble où les parenthèses sonnent comme un contrechant. Je trouve cette manière de poétiser en forme libre particulièrement agréable pour le lecteur ; comme je le disais au début de mon commentaire, j'ai l'impression de regarder un tableau tout en lisant des vers et cette sensation est particulièrement prenante.

Une réussite. De la maitrise. Brillant !

   Provencao   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour et bienvenue Jahel,


J'ai bien aimé ce libre où les contours de votre poésie met en évidence l’essentiel, la surface et l’épaisseur de la lumière: " il y a le mouillé
papier bleu du ciel
avec ses découpures."
La lumière du" Il y a" reflète une réminiscence, une image crée, assurément errante et " secouée de frissons" à volonté.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
D'ordinaire j'ai beaucoup de mal à lire les poèmes rythmés en hexasyllabes, cette métrique particulière m'apparaît obsédante, elle prend le devant et m'empêche d'entendre ce qui est dit.
Ici, ça va ; peut-être parce que vous ne « tenez » pas uniformément le rythme, quelques pentasyllabes se sont glissés et me soulagent ; du coup je parviens à apprécier le propos simple où transparaît à mes yeux une sorte d'allégresse du quotidien, de transmutation du banal, voire du pénible (la haie est secouée de frissons, le mur couve sa maladie), en source de joie par la force du regard humain, de l'esprit capable de prendre son essor au bleu du ciel. Joli mouvement, je salue la manière dont, sans aucun mot ronflant se vautrant dans l'abstraction éthérée, vous parvenez à transmettre un message d'espoir ancré dans le concret. Votre poème dit avec élégance et conviction autre chose que ce qu'il dit, et ça me botte !

   Eskisse   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Jahel,

J'aime beaucoup cette démarche qui consiste à réinventer le réel, transfigurer un paysage pour en superposer un autre.
Une haie exilée en son vernis du Japon, une rue accompagnée d'un vieux mur " qui couve sa maladie", et le "papier bleu du ciel"

Tout devient estampe et s'inscrit sur notre rétine. C'est habile, et c'est poétique en diable. Voir autrement, voilà ce que permet la poésie.
Et puis, il y a ce " il y a", simple et enfantin, qui fait écho au Il y a de Enfance III de Rimbaud et pose les choses comme une évidence...
Merci du partage.

   papipoete   
4/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Jahel
Il y a ma fenêtre, et au-delà la nature qui essuie son chagrin, contre la haie qui barre la vue... depuis ma fenêtre.
Il y a aussi un mur, aussi haut que la haie, que je vois... depuis ma fenêtre.
NB un texte comme écrit par un quidam désabusé... mais quand il aura bu son café peut-être, il verra une églantine, puis deux sur la haie, devant le mur, par delà sa fenêtre...
J'ai noté qu'il plut ( de l'eau ), ce devait être il y a longtemps !

   Catelena   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C'est jubilatoire de suivre les pérégrinations de votre pensée du point de vue de votre fenêtre.

Le tableau est joliment dessiné, en pointes fines, très originales.

Le jeu des parenthèses donne de la résonance aux images sacrément poétiques.

Je ne sais pourquoi, lorsqu'ils arrivent, ''les toits tout de guingois'' agrémentent ma lecture d'un petit bonheur supplémentaire. Peut-être à cause de ce ''vieux mur voûté qui couve sa maladie'' tellement visuel.

Bravo, et merci, Jahel, j'aime beaucoup

   Edgard   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Jahel,
Votre texte est écrit simplement, avec des mots de tous les jours. A mon avis ce n'est pas si simple de donner à voir, tout en exprimant un état d'âme. Ces différents tableaux suivent un fil conducteur:on s'éloigne petit à petit.
Le champ lexical est celui d'un détachement un peu désabusé (haie noire, loques,frissons, grille grise...) et cette atmosphère persiste jusqu'à la fin du texte, belle avec "ce mouillé papier bleu du ciel" qui clôt la peinture.
C'est un petit paysage très bien dessiné comme une sorte d'aquarelle dans les tons passés qui a beaucoup de charme.
C'est agréable à lire et plus profond qu'il n'y paraît.
J'aime cette écriture d'apparence banale qui dit des choses.

   Pouet   
4/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

un style que j'affectionne bien, ici "il y a" une belle expression poétique, c'est doucement surréaliste tout en étant descriptif.
Très agréable à lire. C'est en simplicité que les mots font images.

J'en aurais bien lu une strophe de plus et si je devais chipoter encore, mais le faut-il vraiment, je dirais que le "il y a" du titre et qui revient est un peu fourre-tout, un peu facile, mais c'est bien les "il y a" d'abord, j'ai rien contre les "il y a" moi en fait...
Je n'ai pas trop vu non plus l'intérêt des parenthèses, mais bon voilà quoi.

Une première publication en forme d'origami et de regard posé sur je ne sais quel "paysage" de désuétude ou d'étincelles qui laisse présager de fort belles choses à venir.

   Myndie   
5/3/2023
Bonjour Jahel,

il y a ... de la banalité dans le choix du sujet entièrement descriptif, dans son traitement, la simplicité du ton (l'emploi répété de « il y a » a même quelque chose d'enfantin), jusque dans les expressions elles-mêmes « il y a ma fenêtre et puis une haie noire » « secouée de frissons » mais je subodore le talent d'un habile metteur en mots car tout ce qui pourrait faire de votre poème un poncif est magnifiquement contrebalancé par la dentelle de vos images :
«  un grand pointillé
de loques arrachées »

« un vieux mur voûté
couve sa maladie. »

«  le mouillé
papier bleu du ciel
avec ses découpures ».
Les strophes, semblables à des perles sur un collier,  ne sont pas des haïkus, loin s'en faut mais elles en ont la respiration et la délicatesse.
Votre coup d'essai est une une réussite. J'aime beaucoup votre aquarelle d'après pluie...

   jfmoods   
6/3/2023
Les parenthèses constituent autant de mises en relief d'un décor marqué par une verticalité passablement rebutante. Le rétrécissement régulier des strophes (9-8-7) suggère un point de focalisation à la chute. Dans ce paysage état d'âme, la pluie ouvre la perspective d'un basculement de la grisaille à la clarté, d'un présent morose à un avenir prometteur.

Merci pour ce partage !


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