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Poésie contemporaine
JE : In situ
 Publié le 23/01/17  -  4 commentaires  -  2577 caractères  -  88 lectures    Autres textes du même auteur

À tous les romantiques endurcis ayant passé quelques nuits debout. À tous les noctambules à venir qui poursuivront l'aventure.


In situ



Prenez, comme feu aux poudres,
Une cause, une revendication.
Ajoutez-y, meneurs de foudres,
Des êtres plein d’abnégation.
Meule prête à émoudre
La lame de fond d’une génération ;
Ravaudeur désirant en découdre
En tissant les fils de l’action.

Prenez, pour planter le décor,
Un parvis, une place rotonde.
Ajoutez-y, pour la faire éclore,
Notre jeunesse vagabonde.
Somme d’esprits retors
Qui s’invitent dans la ronde ;
S’élèvent les chants de Maldoror
Des fonds de la foule faconde.

Prenez, pour faire corps,
Des séances de discussion.
Ajoutez-y un peu du folklore
De l’Athènes de Solon.
Teintées d’éclats versicolores
Se forment alors des commissions ;
Mais quand pointe l’aurore
Déjà revient la répression.

C’est l’insurrection qui vient
Entonnent dès lors certains.
Révolte chez les plus cartésiens,
Et Tiqqun pour quelques-uns.
Reprenons notre élan aérien,
On s’y retrouve demain :
Le dénouement est certain
Pour notre cartel jupitérien.

Voyez-les se reconnaître
Jour après jour sur l’esplanade ;
Sous vos yeux, en train de naître
Une communauté de passade.
Admirez l’autonomie paraître
Au sein des camarades ;
La vie emporte l’éthylomètre,
Reprenez donc une rasade.

Voyez-les choyer les âmes
Plongeant loin dans la jatte.
Admirez ce qui se trame
Dans les phratries disparates ;
Ainsi se cultive la flamme
Chacun, la main à la pâte.
L’unique est là et se proclame,
Menant sa danse en démocrate.

Voyez les bâtisses spartiates
Être démises et se remettre.
Admirez la joie éclatante
Affolant tous les baromètres.
Au théâtre des acrobates
Et des alliés des belles-lettres,
Adieu songes d’autocrates,
Adieu néant des maîtres.

Et pourtant,

Un jour, l’épopée s’achève,
L’humble cité se disloque.
Sous les coups de glaive
Des agents univoques,
On réclame une trêve.
C’est la fin d’une époque
Mais nullement d’un rêve ;
D’autres consciences baroques
Entretiendront la relève.

Les expériences communautaires
Ne connaissent pas l’échec.
Aucunement mandataire
D’une fin qui l’hypothèque,
La commune libertaire
Existe de manière intrinsèque.
La tentative est salutaire
Plus que ce qui expire avec.


In situ
Néo-situ
Pour qu’tu situes


 
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   LeopoldPartisan   
11/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
bravo, toutefois pour le langage qui est le votre dans ce poème que je respecte est pour moi trop 19ème, et je me suis retrouvé dans les misérables de Victor Hugo, que j'adore mais le sujet me parait à la limite tellement crucial que j'aimerais une version du propos en réelle langue du 21ème siècle pour que les jeunes générations puissent s'y retrouver. Mais ce n'est bien sûr qu'un avis. Bonne continuation.

   Brume   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour JE

Après maintes lectures votre poème ne m'a absolument pas emporté. Pourtant le sujet que vous avez choisi d'aborder est fort.
On parle de jeunesse, de rébellion, d'un mouvement sans violence exprimant son désaccord envers l'État, un sujet très actuel.
Et franchement là je trouve votre poème trop lisse, assez fade au niveau de l'expression, au niveau de l'émotion.
Les vers sont beaux mais pas du tout en adéquation avec le thème.
Quand je lis chacune de vos strophes j'ai l'impression de lire une description de ce mouvement façon recettes de cuisine.:

" Prenez, comme feu au poudres,
Une cause, une revendication.
Ajoutez-y, meneur de foudre,
Des êtres plein d'abnégation. "

Trop de distances, ça manque de vivacité dans le rythme, le narrateur qui observe ne semble pas enveloppé de frénésie face à cette jeunesse qui bouillonne.

   Anonyme   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai aimé ce poème pour le foisonnement d'idées, un peu moins pour les idées en elles-mêmes.

Wall-E

   DianeSrd   
24/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Le poème et riche en idées, mais un peu trop long...ce qui fait que l'on perd le fil


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